Live now
Live now
Masquer
MP_S2_ImageUne_H_Ep4
Mode

« Matières Premières – Sels d’aluminium » : déodorant et anti-transpirants donnent-ils le cancer ?

Les sels d’aluminium représentent à ce jour le seul ingrédient naturellement anti-transpirant que l’on connaisse, or, leur utilisation s’avère controversée depuis que certaines études tentent de mettre en lumière un lien entre leur présence dans l’organisme et le développement de cancer du sein. L’ingénieur biologiste en cosmétologie Sophie Strobel nous éclaire sur ce qu’il en est vraiment, dans le podcast Matières Premières.

Le déodorant parfait qui prévient l’humidité et les mauvaises odeurs, sans irriter la peau sensible des aisselles, ni y laisser un parfum improbable comme fraîcheur marine, forêt alpine ou patchouli hippie existe-t-il ? Ce qui préoccupe surtout aujourd’hui, c’est la différence entre les déodorants et les anti-transpirants, car la réponse tient en trois mots : les sels d’aluminium !

Sophie Strobel, alias @demaquillages, décrypte les sels d’aluminium dans Matières Premières

C’est un ingrédient qu’on trouve facilement dans la nature, et fortement décrié depuis plusieurs années, parce que le grand public le soupçonne de provoquer des cancers, à cause de plusieurs études controversées, régulièrement contestées par la communauté scientifique. Mais c’est aussi le seul ingrédient commercialisable qui sache bloquer la transpiration.

Beaucoup de personnes pensent qu’on peut le remplacer par de la pierre d’alun, par exemple. Or, spoiler : c’est juste un gros bloc de sels d’aluminium ! Alors sommes-nous condamnés à vivre avec des maxi auréoles senteur citron-menthe ? Faut-il vraiment se méfier des sels d’aluminium ? Que dit la science concrètement aujourd’hui ? L’Ingénieure biologiste en cosmétologie Sophie Strobel nous éclaire sur ce qu’il en est vraiment, dans l’épisode « Sels d’aluminium » du podcast « Matières Premières ». Et sa réponse est formelle : on n’a pas besoin de se méfier des sels d’aluminium dans les anti-transpirants.

Les déodorants avec sels d’aluminium ne présentent pas de danger pour la santé dans les concentrations actuellement sur le marché

Et l’institut national du cancer est tout aussi formel, dans un article daté du 25 mai 2022 :

« Certains produits cosmétiques, comme des déodorants, des dentifrices ou des rouges à lèvres contiennent des sels d’aluminium.

Ceux contenus dans les anti-transpirants ont été suspectés de favoriser le développement de cancers du sein. Or les dernières évaluations scientifiques ont conclu que les déodorants ne présentaient pas de danger pour la santé dans les concentrations actuellement sur le marché. En mars 2020, le comité scientifique pour la sécurité des consommateurs de l’Union européenne considère « comme sûre l’utilisation de l’aluminium dans les anti-transpirants, les dentifrices et les rouges à lèvres dans les concentrations usuelles des formules commercialisées » (soit moins de 10,60 % pour les sprays et 6,25 % pour les autres, des seuils supérieurs à ceux retrouvés dans les produits sur le marché). »

L’Organisation mondiale de la Santé, l’Union européenne et la Food and Drug Administration (c’est-à-dire l’autorité américaine pour la nourriture et les médicaments) s’accordent également à dire que les sels d’aluminium qu’on peut trouver dans les cosmétiques n’ont pas de lien avec d’éventuels risques de cancer. Cette vieille polémique date d’une ancienne étude mal faite, mal résumée, et surtout mal comprise et véhiculée dans les médias. C’est ce qui a provoqué une panique généralisée que certaines marques exploitent, car le marketing de la peur fait vendre. Entretenir la désinformation et l’insécurité peut rapporter gros.

La peau n’absorbe pas les éventuels sels aluminium contenus dans les déodorants anti-transpirants. Et ce qui est utilisé en cosmétique est bien inférieur à ce qu’on mange et boit au quotidien vu qu’il y a de l’aluminium partout dans la nature.

Mais si vous tenez tout de même à les éviter, sachez qu’on les reconnaît dans la liste d’ingrédients (INCI) sous les noms de aluminum sulfate, aluminum chloride, ou encore aluminum chlorohydrate.


Ajoutez Madmoizelle à vos favoris sur Google News pour ne rater aucun de nos articles !

Les Commentaires

1
Avatar de HeavyMetalAngel
20 février 2023 à 11h02
HeavyMetalAngel
Je préfère quand même utiliser des produits bio sans sels d'aluminium, déjà je n'ai pas envie de prendre le risque, de plus les déos au bicarbonate (j'en fais moi-même parfois) sont super efficaces sur les odeurs. Dans les déos "conventionnels", il n'y a pas que l'aluminium qui pose problème. Et je ne crois pas que ça soit super bon non plus de bloquer la transpiration (elle doit bien s'évacuer qqpart). On est exposés à tellement de produits au quotidien que je n'ai pas envie d'en rajouter, ni sur moi, ni dans l'environnement.
0
Réagir sur le forum

Plus de contenus Mode

6920306b6ff0b-downloaded-pixabay
Mode

Fêtes : comment être stylée sans craquer pour la fast fashion (et sans remords) ?

Kiabi

Fêtes : comment être stylée sans craquer pour la fast fashion (et sans remords) ?

Humanoid Native
Source : Espace Mineurs
Mode

Un tchat pour les mineurs victimes de violences : un espace d’aide disponible 24h/24

Image de une pour le guide d'achat Madmoizelle // Source : Claire Braikeh, photo d'une gamme Modibodi
Mode

Notre guide des meilleures culottes menstruelles en 2025 (7 testées)

3
Image by freepik
Daronne

Voici pourquoi les bébés ne devraient pas porter de chaussures avant 1 an

Capture d'écran YouTube / Victoria's Secret Fashion Show 2025
Daronne

Enceinte de 9 mois, Jasmine Tookes électrise le podium : une célébration du corps féminin

famille marche rue // Source : Pexels
Daronne

Mon ado reste à la maison, et j’ai arrêté de culpabiliser

10
Source : Unsplash
Daronne

Charge mentale alimentaire : ce fardeau qu’on traîne jusque dans le frigo

3
Image by freepik
Daronne

Ce que font vraiment les réseaux sociaux sur le cerveau des ados

Image d'erreur
Mode

Le 119, un numéro vital à connaître pour protéger les enfants en danger

Pexels
Daronne

Ces 7 phrases de mes enfants qui me rendent « ouf » chaque jour

6

La vie s'écrit au féminin