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Source : Unplash / Brooke Cagle
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Élise, 44 ans : « J’ai rencontré tout un tas de cinglés sur les applications de rencontre » 

Chaque semaine dans Célib, des personnes de tous genres nous racontent les joies et les questionnements de leur célibat, qu’il soit choisi ou subi. Aujourd’hui, c’est Élise qui nous raconte sa vie solo après de nombreuses relations toxiques.
  • Prénom : Élise
  • Âge : 44 ans
  • Lieu de vie : Lieu-dit, campagne
  • Orientation sexuelle et/ou romantique : hétérosexuelle

Depuis combien de temps êtes-vous célibataire ? 

Cela fait près d’un an et demi, après une relation d’un an. 7 mois après une relation d’un an.

J’ai d’abord été mariée 13 ans. J’étais dans une relation amoureuse sécure, où je ne remettais pas en question la sincérité de mon partenaire. Nous avons eu deux enfants ensemble. Puis j’ai divorcé. C’était mon choix, nos chemins de vie s’étaient séparés et je n’étais plus heureuse. J’ai d’abord apprécié une phase de célibat de 6 mois, où je me suis concentrée sur moi et mes enfants, puis je suis tombée de relations toxiques en relations toxiques.

Ma dernière a duré un an, je vivais avec lui, nous étions très fusionnels au point que je me suis perdue dans la relation. J’ai oublié mes besoins, qui j’étais pour me dévouer entièrement à lui. La relation était hautement toxique et destructrice, c’était quelqu’un de très jaloux et possessif qui me reprochait de ne pas lui être totalement dévouée car j’avais des enfants. J’ai découvert qu’il me trompait et lui ai dit de partir. Je suis encore restée 7 mois en contact avec lui, nous nous parlions tous les jours et continuons à nous comporter comme un couple alors qu’il s’était justement mis avec la personne avec laquelle il m’avait trompé.

Aujourd’hui, je ne lui parle plus mais je ne suis pas guérie, j’appréhende énormément de retrouver à nouveau quelqu’un, mon cœur a été piétiné mais aussi ma confiance en moi, mon estime de moi car j’ai accepté d’être maltraitée psychologiquement par cet homme pour ne pas le perdre. Mon image de moi est très dégradée et je ne souhaite vraiment pas revivre ça.

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Crédit : Unplash / Brooke Cagle

Comment décririez-vous votre célibat ?

Il m’offre une meilleure qualité de vie, car je préfère m’occuper de moi-même et de mes enfants. Mon ex-copain était très assisté, il ne faisait rien à la maison et me demandait beaucoup d’investissement. Mais sur le plan émotionnel, je ressens une grande solitude et beaucoup de peine et de trahison suite à cette séparation.

Votre célibat a-t-il une incidence sur votre vie amicale ou familiale ?

Oui car je suis plus disponible pour mes amis et ma famille quand je suis célibataire. L’année où j’ai été en couple, je me suis beaucoup investie dans la relation et j’ai donc été moins disponible, que ce soit par téléphone ou pour voir mes amis et ma famille. 

Estimez-vous que le célibat a un impact sur votre moral, au quotidien ? 

Pas au quotidien, mais parfois la solitude pèse, surtout quand on élève des enfants seules. On a parfois le courage qui manque pour s’occuper seule des devoirs, gérer un conflit… Parfois, c’est un peu de chaleur humaine qui manque, parler à un adulte, avoir un câlin, pouvoir se reposer sur quelqu’un.

Être célibataire vous permet-il des choses que vous ne pourriez pas faire en couple ? 

Oui, car je ne dépends de personne financièrement, je m’assume. J’ai acheté ma maison seule, je fais mes choix seule, les travaux dans la maison, les sorties, les voyages. Et aussi bêtement, quand je n’étais pas célibataire, je me sentais obligée de cuisiner des repas complets, sains et équilibrés alors que quand je vis seule avec mes enfants je ne me sens pas d’obligation sur les repas. Si je veux faire une pizza surgelée, je n’ai pas de scrupules alors que j’en ai quand je vis avec un mec.

À l’inverse, être célibataire vous empêche-t-il de faire des choses que vous pourriez faire si vous étiez en couple ? 

Non, pour le coup, j’ai toujours des amis avec qui sortir si je veux, aller au resto, faire les magasins, se faire des vacances ou un week-end.

Cherchez-vous activement à trouver une relation amoureuse ? 

Non pas en ce moment, mais ça m’est arrivé. En général, j’utilise les applis de rencontre le soir et les moments de vacuité : les week-ends sans enfant, en vacances.

Pendant une période je ne savais pas ce que je recherchais, j’enchaînais les rencontres sans lendemain, puis je me suis remise en couple mais pas par le biais de ces applications, et aujourd’hui, au contraire, je suis très échaudée par rapport au fait d’être en couple et j’ai peur de souffrir à nouveau.

Le célibat amoureux a-t-il un impact sur votre vie sexuelle ? 

À une période oui, j’ai effectivement cherché à rencontrer des partenaires sexuels, que je souhaitais réguliers mais la plupart sont restés ponctuels, ce qui ne me convient pas. Aujourd’hui non, je ne recherche plus ce genre de partenaires occasionnels.

Estimez-vous que le célibat a un impact sur vos finances ? 

Oui et non. Après mon ex-mari oui, j’ai senti la différence et j’ai mis plus d’un an à me relever financièrement, mais mon dernier copain était très dépensier et ne gagnait pas beaucoup d’argent, donc au contraire cette période de vie de couple a été plus dure financièrement et le célibat m’a apporté une stabilité foncière que j’avais perdue avec lui.

Quels sont vos projets pour le futur ? 

Quand je suis célibataire, je me projette davantage dans des moments en famille et avec des amis, je fais plus de projets car tout ne tourne plus autour des moments passés avec mon conjoint. Donc là, je suis dans les projets de travaux pour ma maison et de voyages avec mes enfants.

Avez-vous une anecdote sur le célibat à partager ? 

J’ai rencontré tout un tas de cinglés sur les applications de rencontre. Le dernier en date ne prenait pas bien le fait que je ne sois pas très intéressée par lui, alors je lui parlais peu, il m’a donc envoyé un message accusateur pendant les vacances de Noël, ou en gros il m’a accusée d’être tout le temps connectée sur le site et que je ne lui parlais pas à lui, puis à la fin il m’a dit : « C’est toi le poison et tes enfants, car pour avoir des enfants aussi moches il faut vraiment être une merde ». Très classe….

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Les Commentaires

14
Avatar de Marre des
18 septembre 2023 à 15h09
Marre des
@Dragonfena alors la dépression est une maladie et non un trouble.
Le pervers narcissique comme tu le décris n'est ni un trouble ni une maladie.
Avoir des troubles narcissiques ne fait pas de la personne un pervers narcissique.
Oui il y a des connards, sont ils tous avec un trouble psy ? Non.
Par ailleurs on peut tous avoir des comportements toxiques, est ce que ça fait de nous des personnes avec un trouble psy ou un connard/connasse ? Non.
Il faudrait savoir faire la part des choses et ne pas englober un comportement avec des troubles psy ou une maladie.
A ce compte là 100% de l'humanité est malade...
Utiliser un terme parce que beaucoup l'utilise alors que non utilisé par les pro de la science mais plutôt par des coach's et qui se repend dans plein d'articles c'est vraiment galvauder un terme.
Bref, après tu peux utiliser les termes que tu veux mais ça ne résoudra pas le vrai souci.
7
Voir les 14 commentaires

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