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Mélissa, 25 ans, célib depuis 2 ans : « Être en couple n’empêche pas forcément de finir sa vie seule »

Chaque semaine dans Célib, des personnes de tous genres nous racontent les joies et les questionnements de leur célibat, qu’il soit choisi ou subi. Aujourd’hui, c’est Mélissa qui nous raconte comment sa rupture deux ans plus tôt l’a poussée à transformer intégralement son cadre de vie pour enfin s’épanouir pleinement sur le plan personnel et professionnel.
  • Prénom ou pseudo : Mélissa
  • Âge : 25 ans
  • Lieu de vie : Paris
  • Orientations romantiques et sexuelles : a priori hétéro

Depuis combien de temps êtes-vous célibataire ?

J’ai quitté mon deuxième et dernier copain il y a presque deux ans maintenant, après une relation de 4 ans et demi. On a vécu ensemble très rapidement, quasiment dès le début de la relation, donc j’ai très vite eu une vie de vieux couple rangé alors que j’avais à peine 19-20 ans. 

Avant ça, j’ai été en couple avec un garçon pendant 2 ans et demi, entre la fin du lycée et ma première année d’études. 

Depuis, plus rien.

Comment décririez-vous votre célibat ?

Honnêtement, je n’ai jamais été aussi heureuse que depuis que je suis célibataire. Mais, je pense aussi que c’est parce que mon cadre de vie a changé. 

Pendant ma dernière relation, j’étais étudiante, puis freelance, donc mes revenus étaient hyper instables. À ça s’est ajouté le fait que ça n’allait pas fort dans mon couple (et plein d’autres facteurs) donc par extension, je n’étais pas au top mentalement, pour ne pas dire au fond du trou.

Quitter mon dernier copain a été hyper difficile car il était littéralement le pilier de ma vie, et la personne en qui j’avais le plus confiance. Mais, au cours de notre relation, on a été amenés à déménager deux fois dans deux villes différentes, et à l’époque je n’ai pas spécialement réussi à me construire un cercle d’amis à chaque fois, je me retrouvais donc seule avec lui, je n’étais pas vraiment entourée.

En le quittant, j’ai été obligée de revenir au salariat pour pouvoir retrouver un appartement seule. J’ai trouvé un travail dans mon domaine à Paris, au bout d’un mois de recherche. J’ai tout laissé derrière moi pour aller vivre dans cette ville qui me faisait peur et que je ne connaissais que très peu. Et depuis que j’y suis, je ne regrette rien. Au contraire : j’ai reconstruit un cercle d’amis et me suis rapprochée d’anciens amis que j’avais perdus, mon travail me plait, je suis indépendante financièrement, je suis hyper épanouie. Même si parfois j’ai du mal à joindre les deux bouts (parce que la vie parisienne), pour rien au monde je ne reviendrais à ma vie d’avant. 

Le célibat m’a fait me rendre compte que je n’avais besoin de personne et que je pouvais très bien me débrouiller seule. Donc en prime j’ai pris confiance en moi !

Mélissa

Quand j’étais ado, je voyais toutes mes copines se mettre en couple ou avoir des amourettes avec des garçons. Je les enviais énormément, j’avais peur de ne jamais plaire à qui que ce soit et de finir seule toute ma vie, car j’avais l’impression d’être invisible aux yeux des garçons qui me plaisaient. En grandissant et avec le recul, je me rends compte que c’était complètement absurde et surtout que j’étais hyper jeune pour penser ça ! Je n’aurais jamais imaginé qu’à 25 ans je serais aussi épanouie tout en étant célibataire.

Votre célibat a-t-il une incidence sur votre vie amicale ou familiale ? 

Totalement. En tout cas sur ma vie amicale, oui. Avant de commencer ma vie de couple j’avais plusieurs cercles d’amis, que j’ai un peu perdus en déménageant. J’avais très peu de vie sociale. C’est tout le contraire aujourd’hui.

Niveau famille, la seule chose, c’est que ma grand-mère adorait mon dernier ex et elle a eu plus de mal à se remettre de la rupture que moi. Parfois, encore aujourd’hui, elle me demande si j’ai des nouvelles de lui ou si je pense qu’il pourrait revenir… alors qu’il a une nouvelle copine depuis plus d’un an. 

Mes parents ne m’embêtent vraiment pas avec ça en revanche, ils s’en fichent et s’assurent surtout que je suis bien dans ma vie.

Estimez-vous que le célibat a un impact sur votre moral, au quotidien ? 

La plupart du temps, je n’y pense même pas. Quand j’y pense, c’est quand je me fais la réflexion que je suis vraiment bien dans ma tête, apaisée. Je n’ai jamais aussi souvent dit « il vaut mieux être seul.e que mal accompagné.e » que depuis que je suis célibataire. 

Cependant, je sens parfois que je manque d’affection/de tendresse. Ça me rend un peu triste parfois, mais ça ne dure jamais très longtemps.

Pensez-vous qu’être célibataire vous permet des choses que vous ne pourriez pas faire en couple ? 

Oui, déjà j’ai découvert la drague et les dates ! Comme je me suis mise en couple sérieusement assez jeune, et que j’ai plus ou moins enchaîné mes deux relations, je n’avais jamais connu les applis de rencontre et les dates, et surtout les petits flirts en soirée. Bon, finalement je n’ai pas du tout aimé l’expérience des applis de rencontre et ai très vite arrêté car ça me prenait trop d’énergie pour trop peu de résultats. 

Mais pour ce qui est de flirter, ou juste avoir une proximité avec un garçon que j’aime bien sans que ça aille plus loin, je trouve ça cool, j’ai l’impression de vivre ce que j’aurais dû vivre en étant ado. Et c’est clairement pas un truc qu’on peut faire en étant en couple. 

 À l’inverse, pensez-vous qu’être célibataire vous empêche de faire des choses que vous pourriez faire si vous étiez en couple ?

Pas du tout. Je vais au ciné seule, je fais du sport seule ou avec des amis, je vais au resto, je voyage seule ou avec des amis/de la famille. Je n’ai aucun problème à faire les choses seule. Déjà, en étant en couple, j’aimais bien avoir mes moments solo que je trouvais assez précieux, donc maintenant ça ne me dérange pas du tout et je ne m’empêche rien.

Le seul truc, c’est que financièrement, vivre à deux réduisait considérablement mes coûts.

Le lieu géographique où vous vivez a-t-il un impact sur votre rapport aux relations amoureuses ?

Je pense qu’en habitant à Paris je rencontre beaucoup plus de personnes, et surtout de personnes différentes, que si j’étais restée en région. Après, je pense que c’est dû au fait d’être dans une grande ville en général. Là où j’ai grandi, c’est tout petit et tout le monde se connaît, j’aurais eu moins d’opportunités de rencontres en restant là-bas.

Cherchez-vous activement à trouver une relation amoureuse ? 

Non, je privilégie largement ma santé mentale et ma tranquillité d’esprit. Je cherchais un peu au début, via les applis, mais je pense que je cherchais plus une validation extérieure qu’une relation. Ça a duré 3 mois avant que je me lasse. Maintenant le fait de chercher me demande trop d’énergie. 

J’ai eu des toutes petites histoires, même pas sérieuses, mais qui m’ont vraiment fait mal au cœur. Ça m’a vaccinée pour les trois prochaines années au moins !

Et surtout, ça va peut-être paraître prétentieux, mais le peu de rencontres que j’ai faites m’ont fait me rendre compte de ma valeur. Baisser mes critères et souffrir pour un mec qui n’en valait même pas la peine… plus jamais. 

Je pense aussi qu’au fond, j’ai peur d’être à nouveau en couple car j’étais tellement malheureuse dans ma dernière relation, et je suis tellement heureuse maintenant que j’aurais peur de gâcher cette sérénité que j’ai réussi à acquérir. 

Quand je vois certaines personnes de mon entourage qui cherchent activement et qui se retrouvent à souffrir pour des personnes qu’elles n’ont côtoyées que quelques semaines/mois, ça me fait de la peine. Je n’ai pas (plus) envie de ressentir ça. Si ça vient, c’est chouette, sinon, je m’en fiche. J’ai appris à accepter que même si ça finit par ne jamais arriver, ce n’est pas grave, car je suis déjà très bien entourée. 

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Le célibat amoureux a-t-il un impact sur votre vie sexuelle ?

Oui, forcément. Mes rapports sont beaucoup plus ponctuels et espacés, surtout. Les fois où j’ai pu avoir des one shot étaient pour la plupart assez décevantes. Comme on ne se connaît pas tant que ça et qu’on sait qu’on ne va pas forcément se revoir, je trouve juste ça étrange et je suis toujours un peu mal à l’aise. Je crois simplement que ce n’est pas dans ma personnalité de fonctionner comme ça. 

Je préfèrerais voir quelqu’un de manière régulière à la limite. Mais je n’ai pas trouvé et je ne compte pas chercher pour l’instant. Les jouets me suffisent, même si c’est sûr que ce n’est pas la même chose.

Ressentez-vous une forme d’injonction à être en couple ?

Oui et non. J’essaie de plus en plus de me défaire de cette injonction sociale, que je ne subis clairement pas car je suis heureuse comme ça. 

Par contre, celle qui me met le plus de pression, c’est ma grand-mère. Ce n’est pas tellement une pression à proprement parler, mais plutôt un souhait de sa part. Elle aimerait que je trouve quelqu’un parce que ça la rassurerait. Elle fait partie d’une génération où être en couple était clairement la norme, et surtout où on restait avec la même personne toute sa vie. Elle pense certainement qu’on a besoin d’être en couple pour être 100% épanouie, et même quand je lui explique que je suis bien comme ça et que je lui montre que je suis même beaucoup plus heureuse que quand j’étais en couple, elle ne veut pas comprendre. 

Estimez-vous que le célibat a un impact sur vos finances ?

En tout cas pour le loyer, c’est clair et net. Je paie quasiment 4 fois plus qu’avant (comme je vivais hors de Paris avant), ce qui est énorme. Et je pense que même sur mes courses, ça a un impact assez conséquent. Tout est fait pour les couples ou les familles dans les magasins. 

Avez-vous un budget « dating »?

Alors là, paaaaas du tout. Quand je datais ça ne me dérangeait pas de payer ou de faire moitié-moitié. Maintenant je ne date plus, donc plus de budget pour ça.

Quels sont vos projets pour le futur ?

Continuer de voyager, et d’accorder de l’importance à ma vie sociale, à mes amis et à ma famille, chose que j’ai trop négligée pendant des années. Donc le célibat n’a aucun impact sur ces envies, au contraire. 

Je sais quand même que j’aimerais ne pas finir ma vie seule, mais j’ai le temps pour ça. Et puis être en couple n’empêche pas forcément de finir sa vie seule, donc…

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