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Sophie, 29 ans, solo depuis 3 ans et demi : « Le célibat a eu un impact plus que positif sur ma vie sexuelle »

Chaque semaine dans Célib, des personnes de tous genres nous racontent les joies et les questionnements de leur célibat, qu’il soit choisi ou subi. Aujourd’hui, c’est Sophie qui nous raconte son ambivalence vis-à-vis de sa vie « sola », entre la liberté que son célibat lui procure et la pression à retrouver quelqu’un.
  • Prénom : Sophie
  • Âge : 29 ans (bientôt la trentaine !)
  • Lieu de vie : en extra centre-ville
  • Orientation sexuelle et/ou romantique : hétérosexuelle

Depuis combien de temps êtes-vous célibataire ? 

Je suis célibataire depuis bientôt trois ans et demi. Cela fait suite à une rupture après ma toute première relation – la seule que j’ai eu jusqu’à maintenant. 

Il y a eu un avant et un après cette relation. Avant, j’entendais constamment mon entourage parler de leur copain/copine ou de leur rupture, sans me sentir réellement inclue et concernée. 

Aujourd’hui, j’arrive désormais à parler de sentiments, à parler des étapes de rupture. Mais je me sens toujours en décalage à écouter mon entourage parler de leurs relations. 

Ma rupture m’a aussi permis de me connaître et de me découvrir. Je sais désormais quelles sont mes envies et j’arrive à dire en toute sérénité « next » à quelqu’un qui ne me correspond pas.

Comment décririez-vous votre célibat ? 

J’aime mon célibat autant que je le déteste. J’adore ma vie telle qu’elle est – active, sportive et riche en relations amicales et rencontres – mais sur le plan émotionnel, mon moral fluctue constamment en fonction de la saison, des jours de la semaine (le blues du dimanche soir est horrible), ou des événements (fêtes familiales, mariages, etc.).

Votre célibat a-t-il une incidence sur votre vie amicale ou familiale ?  

Oui, sans aucun doute ! Sur ma vie familiale, il influe mon aisance dans les échanges que je peux avoir avec certaines personnes de ma famille. On a toujours le droit à la fameuse question au moment de Noël : « Alors, t’as trouvé un mec ? », ou à sa version négative : « Bah t’es toujours toute seule ? », « Il va falloir se dépêcher pour les enfants » ou encore « Tu verras, ça arrive quand on s’y attend le moins ». À croire que le célibat n’est pas une fin en soi et qu’il faut absolument y remédier.

Sur ma vie amicale, il a également une influence importante. Bientôt 30 ans, la maison, les enfants, le mariage arrivent. Et je ne suis entourée que de couples. Je suis la seule « toute seule ». J’ai souvent droit à la question : « Mais comment se fait-il que tu n’aies pas encore de mec ? Je ne comprends pas. »

Estimez-vous que le célibat a un impact sur votre moral, au quotidien ? 

Oui, assez souvent. Merci la pression sociale ! Mais heureusement pas quotidiennement. Donnez-moi du soleil, des vacances, des gens disponibles pour profiter de la vie et je n’y pense plus du tout. Cela fluctue aussi complètement en fonction des rencontres que je peux faire.

Pensez-vous qu’être célibataire vous permet des choses que vous ne pourriez pas faire en couple ? 

Oui et non. L’avantage d’être célibataire, c’est tout simplement que je n’ai aucune contrainte, que je m’écoute. J’ai plus de liberté dans mon emploi du temps et je suis sûrement plus impulsive au quotidien. Si je ressens le besoin de faire quelque chose, je le fais sans me poser de question.

À l’inverse, pensez-vous qu’être célibataire vous empêche de faire des choses que vous pourriez faire si vous étiez en couple ? 

Le premier point bloquant auquel je pense, c’est le projet d’achat immobilier. Et les loyers sont aussi bien plus intéressants pour les couples. 

Je ressens aussi de l’isolement social lors des week-ends avec des couples. J’ai aussi remarqué qu’il existe une réticence des autres femmes à l’égard des célibataires – Mona Chollet en parle dans son livre Sorcières

Le lieu géographique où vous vivez a-t-il un impact sur votre rapport aux relations amoureuses ?

Non du tout, je vis en milieu urbain donc je ne ressens pas d’impact sur les rencontres que je peux faire. 

Cherchez-vous activement à trouver une relation amoureuse ? 

J’utilise plusieurs appli de rencontre, principalement le soir devant la télé de manière passive ou avant de me coucher. Je discute peu, je ne suis pas fan de ce moyen de rencontre. Et je n’ai pas de rendez-vous régulier. 

J’aime faire de nouvelles rencontres. De vraies rencontres, authentiques, sans attente lors des premiers dates. Que ce soit la découverte totale.

Celib_Sophie_Citation_carre

Le célibat amoureux a-t-il un impact sur votre vie sexuelle ? 

Il a un impact sur la fréquence. Mais le célibat a eu un impact plus que positif sur ma vie sexuelle ! Je me suis découverte, et j’ai découvert mes désirs sans la pression du couple. C’est avant tout un partage, mais j’ai surtout découvert que mes partenaires voulaient me voir kiffer avant tout ! 

Je ne recherche pas activement, mais je ne m’interdis rien. Loin aussi de l’idée que je peux recevoir de mon entourage : si tu cherches un mec, alors évite de coucher le premier soir. Je n’ai pas du tout cette philosophie de vie ! 

Ressentez-vous une forme d’injonction à être en couple ? 

Oui, totalement. Elle vient de mon entourage proche ou loin. De ma famille, de mes amis et même des parents de mes amis ! J’aurai bientôt 30 ans, alors j’ai très régulièrement des regards et des remarques sur mon célibat. 

Estimez-vous que le célibat a un impact sur vos finances ? 

Non du tout, si ce n’est pour le loyer.

Avez-vous un budget « dating » ? 

Je tiens absolument à payer mes consos, je ne laisse presque jamais personne le faire.

Quels sont vos projets pour le futur ? 

Le célibat m’ouvre le champ des possibles mais de ce fait, je vis dans un flou artistique. Un jour, j’ai envie de tout quitter et de partir en Australie pour faire un PVT. L’autre jour, j’ai envie de me poser et d’investir dans l’immobilier.

Avez-vous une anecdote sur le célibat à partager ? 

J’en ai plusieurs ! Je suis souvent invitée à partager mes dernières histoires folklo des applis de rencontre et mes anecdotes.

Je mets aussi un point d’honneur à ne jamais ghoster les gens, et à toujours donner une explication.

Quand je pars en vacances ou en week-end, j’ai toujours le lit le plus merdique parce que les chambres doubles ou les grands lits sont pris par les couples.

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