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Source : Unsplash / Daniel Lezuch
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Chloé, 25 ans : « Pour les dates, je me dis toujours ‘au pire, je découvre un bar ou un resto sympa’ »

Chaque semaine dans Célib, des personnes de tous genres nous racontent les joies et les questionnements de leur célibat, qu’il soit choisi ou subi. Aujourd’hui, c’est Chloé qui après avoir presque toujours été en couple, découvre les bienfaits de vivre rien que pour elle.
  • Prénom ou pseudo : Chloé
  • Âge : 25 ans
  • Lieu de vie : Paris 
  • Orientation sexuelle et/ou romantique : hétérosexuelle

Depuis combien de temps êtes-vous célibataire ? 

J’ai rompu avec mon dernier copain il y a pile deux ans

J’ai eu mon premier copain à quinze ans. Je suis restée deux ans avec lui, et on s’est séparés à la fin du lycée. Notre relation était un peu chaotique car nous étions chacun chez des parents un peu toxiques.

J’ai ensuite été en couple avec quelqu’un pendant un an, mais ça se passait mal chez mes parents donc la relation en a pâti. À mes 18 ans j’ai quitté le foyer familial, après quelques mois à vivre chez ma tante, j’ai eu mon premier appartement à 19 ans, j’ai trouvé une nouvelle école et j’ai rencontré mon dernier copain, avec qui je suis restée quatre ans.  

On a eu deux très belles années, pendant lesquelles nous avons emménagé ensemble. Puis le Covid a chamboulé notre vie, on a dû déménager car on manquait d’espace. 

J’ai vécu cette relation pendant toutes mes études, entre 19 et 23 ans, lui de 22 à 26 ans. C’est une période où on apprend à se connaître. J’ai adoré vivre avec lui, mais j’ai beaucoup changé, et je me suis rendue compte qu’on ne voulait pas le même avenir. Lui était plutôt mariage, enfant, grande maison, et moi je voulais, et souhaite toujours une carrière, vivre un peu à l’étranger, et surtout vivre à Paris ! Donc avoir un bel appartement, et je ne souhaite pas fonder de famille.

Notre rupture m’a fait réaliser que je devais rester seule un temps, savoir vraiment ce que je voulais. Cette rupture est aussi arrivée au moment où je finissais mes études et où je devais trouver mon premier travail (beaucoup de changements donc !).

Aujourd’hui, je ne vois plus le couple de la même façon. J’ai réellement besoin de mon indépendance. Je sais que je suis jeune, mais je déteste que, par mon âge, on ne me prenne pas au sérieux lorsque j’exprime ce dont j’ai envie, ou pas.

Je ne suis pas contre le fait d’être à nouveau en couple, mais j’ai besoin de mon espace, et de quelqu’un qui comprend mon envie de carrière et mon ambition. Je vis très bien mon célibat.

Comment décririez-vous votre célibat ? 

J’adore mon célibat. J’ai été en couple presque toute ma vie adolescente et adulte, avec différentes personnes. J’ai toujours facilement rencontré quelqu’un et je restais souvent minimum un an avec cette personne. Malgré une rupture émotionnellement compliquée (car toujours très amoureuse), j’adore ma vie actuellement. J’ai toujours été très indépendante, je fais beaucoup de choses seules. Après avoir vécu avec mon ex-copain, me retrouver à nouveau dans mon appartement seule m’avait en réalité un peu manqué. Je sors beaucoup avec mes copines, je fais désormais beaucoup de sport, j’ai une meilleure hygiène de vie. 

Sur le plan émotionnel, ça me fait du bien d’être seule. J’ai pris au moins 18 mois à me remettre totalement de ma relation, j’ai donc pris du temps pour moi, et je suis vraiment très épanouie aujourd’hui.

Votre célibat a-t-il une incidence sur votre vie amicale ou familiale ?  

Je dirais que je vois beaucoup plus mes amis. Non pas que je ne le faisais pas en couple, mais dès que je veux sortir avec mes amis, je le fais. J’ai aussi beaucoup élargi mon cercle, je rencontre des gens facilement car j’ose plus aller parler à des inconnus. J’étais assez casanière en couple, aujourd’hui je sors toutes les semaines.

Sur le plan familial, ma famille ne m’a jamais mis de pression pour trouver quelqu’un ou fonder une famille. Ils aimaient beaucoup mon ex-copain, donc la rupture a été une période un peu bizarre pour moi. Mais aujourd’hui, je pars même en vacances avec ma sœur par exemple, chose que je ne faisais pas avant …

Je dirais que le célibat a une incidence positive sur ma vie !

[Célib] Visuel intérieur • Citation (1)

Estimez-vous que le célibat a un impact sur votre moral, au quotidien ? 

Je me trouve sincèrement plus épanouie. Je n’ai rien contre mes ex, mais je pense qu’on a tous.tes besoin d’être seul.e à un moment pour trouver notre rythme. J’aime faire ce que je veux, quand je veux, et avec qui je veux. Je pars en week-end avec ma famille ou des amis tous les mois, cette année je réalise même mon rêve de partir un week-end toute seule… Ça ne me dérange pas de rentrer chez moi et d’être seule, j’apprécie même. Si j’ai un coup de mou, ma famille et mes amis sont présents. Même si les trois-quarts de mon entourage sont en couple, ça ne dérange ni eux ni moi.

Quand on dit qu’il vaut mieux être seul·e que mal accompagné·e, ça n’est pas une blague. Je ne me dis jamais que je serai mieux avec quelqu’un. Je pense même que c’est un atout que d’aimer être célibataire et seule. Je serai d’autant plus heureuse quand je trouverai quelqu’un qui me correspond.

Pensez-vous qu’être célibataire vous permet des choses que vous ne pourriez pas faire en couple ? 

Je suis libre de toutes mes décisions. Je peux manger à l’heure que je veux, ce que je veux. Je vis aussi seule dans un appartement en plein Paris, ce qui me donne évidemment beaucoup de libertés.

Je sors aussi quand je veux, et si je trouve un mec mignon, je lui souris. En couple, on fait souvent tout à deux, et c’est génial, mais je suis contente depuis deux ans de faire tout ou presque seule. 

À l’inverse, pensez-vous qu’être célibataire vous empêche de faire des choses que vous pourriez faire si vous étiez en couple ? 

C’était une de mes « peurs », ou plutôt inquiétudes en redevant célibataire, car mon ex m’a fait découvrir plein de choses quand j’étais avec lui, de nouvelles passions.

Mais étant indépendante, je me suis dis que je peux tout faire toute seule, et pourquoi aurais-je besoin d’un homme ?

Je vais au restaurant seule (parfois), prendre un verre ou un café après un aprem shopping, au cinéma, à la salle de sport … Le seul qui restait était le voyage, et je le fais en 2024 ! Tout est réservé pour que je passe un week-end en Écosse. J’ai si hâte. C’était aussi une question de sécurité étant une femme seule, mais je préviendrai mon entourage de ce que je fais, et je reste tout de même en Europe.

Le lieu géographique où vous vivez a-t-il un impact sur votre rapport aux relations amoureuses ?

Clairement, vivre en plein cœur de Paris fait que je peux rencontrer quelqu’un très facilement. Je sors souvent dans des bars dansants, je fais des dates, je peux rentrer en Uber à n’importe quelle heure de à peu près n’importe où…

Cherchez-vous activement à trouver une relation amoureuse ? 

Pas vraiment, je date oui, la première année j’ai fait beaucoup de dates mais pas pour me mettre en couple, plutôt pour rencontrer des gens et sortir de chez moi. J’ai eu quelques flirts de quelques semaines mais jamais rien de sérieux, je n’avais pas envie.

J’ai vu quelqu’un pendant plusieurs mois en fin d’année 2023, rencontré dans un bar. Ça aurait pu devenir sérieux, mais je me suis rendu compte que je ne suis pas encore prête à quitter mon célibat, et en fin de compte, lui non plus.

Je pense que si je tombe sur quelqu’un de manière inattendue, peut-être que je me mettrai à nouveau en couple. Je marche beaucoup au coup de cœur et au premier « eye contact ».

Même si j’utilise des applis comme Hinge (uniquement maintenant), mais par le passé aussi Bumble et Fruitz, je ne crois pas que c’est là dessus que je rencontrerai mon futur copain. Aujourd’hui je l’utilise plutôt pour peut-être avoir des histoires courtes, et on ne va pas se mentir, flatter mon égo.

J’ouvre Hinge surtout le week-end, et des fois au travail lorsque j’ai cinq minutes. Je parle à très peu de mecs, uniquement ceux qui commencent la discussion avec moi. J’ai au final très peu de dates car je pense que je ne suis pas si intéressée que ça à l’idée de trouver quelqu’un, alors au moindre truc qui ne me plaît pas, j’arrête la conversation. Je ne suis pas pressée du tout et pas en manque. 

Comment décririez-vous votre rapport aux rencontres ? 

Je vais au premier date toujours préparée, j’adore m’habiller et mettre du maquillage. Je me dis toujours « au pire, je découvre un bar ou un resto sympa ». pour ne jamais être déçue. Je ne m’attends à rien, comme ça je ne peux que être surprise.

Je ne ressens vraiment aucune pression. Je suis jeune, et je sais que je ne veux pas d’enfants, donc pas de soucis « d’horloge biologique ». Je prends mon temps, ça viendra quand et si ça vient.

Le célibat amoureux a-t-il un impact sur votre vie sexuelle ? 

J’avoue que c’est forcément plus compliqué d’avoir des rapports sexuels. Je n’en ai pas eu pendant un an, je ne voulais pas trouver un mec, et le coup d’un soir je ne veux pas. Malgré tout j’ai pas mal de vibromasseurs, je les utilise régulièrement, donc un mec ou pas ne me dérange pas. De temps en temps je rencontre un mec, et du coup je dirai que mes rapports sont ponctuels, mais ça ne me dérange pas plus que ça. Si j’ai envie je sais que je trouverai quelqu’un.

Ressentez-vous une forme d’injonction à être en couple ? 

Je la ressens comme toutes les femmes en général. Les réseaux, les témoignages etc.

Dans ma vie non, hormis les impôts ! Je dirais que la seule injonction ressentie est au niveau des finances, car tout est moins cher à deux : le loyer, les impôts, les courses… Mais j’ai la chance de ne pas en avoir de mes proches.

Estimez-vous que le célibat a un impact sur vos finances ? 

Eh bien un peu ! J’ai un bon salaire et peux me permettre de vivre dans Paris donc je ne suis pas à plaindre, mais je sais que j’aurai plus de pouvoir d’achat si je vivais avec quelqu’un.

Avez-vous un budget dating ? 

Pas du tout. Lorsque je fais un date, je le considère comme une « sortie », donc c’est dans le budget de mes sorties !

Quels sont vos projets pour le futur ? 

Je souhaite partir en expatriation avec mon travail en Asie d’ici deux ans. Clairement être célibataire facilite ce projet, mais si jamais je me remets en couple avant de partir, c’est non négociable que je parte. Je souhaite rester vivre à Paris intra-muros, peu de mecs que je rencontre ont cette envie, donc je reste aussi seule pour ça, je ne changerai pas mes projets pour quelqu’un d’autre. Je souhaite avoir une carrière, gravir les échelons, je ne pense pas que le couple soit un frein, je cherche juste quelqu’un qui le comprenne.

Avez-vous une anecdote sur le célibat à partager ? 

Dans mon groupe d’amis nous sommes neuf : quatre couples + moi. Je dois dire que les gens nous regardent bizarrement lorsqu’on sort (bowling, resto, etc.). Mais mes amis sont géniaux, on se connaît depuis 8 ans, et nous sommes connus tous amis avant qu’ils se mettent en couple. Et je leur en suis toujours reconnaissante car je ne me sens jamais à l’écart avec eux.

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