Live now
Live now
Masquer
Une femme atteinte de cancer dans une chambre. // Source : Thirdman de la part de Pexels via Canva
Santé

La pollution de l’air augmente les risques de cancer du sein

Le projet XENAIR du centre de recherche Léon-Bérard à Lyon prouve l’existence d’un risque accru pour les femmes exposées durablement à la pollution de l’air. Celle au dioxyde d’azote (issue du trafic routier) augmente par exemple de 9% les risques de cancer du sein.

La pollution, c’est mauvais pour la santé, évidemment, mais concrètement, comment cela peut-il se manifester ? Une nouvelle étude souligne une corrélation entre pollution de l’air et cancer du sein. Le centre de lutte contre le cancer Léon-Bérard de Lyon et Rhône-Alpes, avec le soutien de la Fondation ARC pour la recherche sur le cancer, a suivi 10 000 femmes, malades et non malades, de 1990 à 2011. Un webinaire s’est tenu le 3 octobre 2022 pour en présenter les résultats. La conclusion de cette étude, baptisée XENAIR, s’avère on ne peut plus explicite, comme le rapporte Libération :

« Des études épidémiologiques et expérimentales ont suggéré que l’exposition à des polluants environnementaux, en particulier ceux à effet perturbateur endocrinien, pourrait avoir un rôle dans le développement du cancer du sein. »

L’étude XENAIR met en cause 5 polluants de l’air dans la survenue de cancer du sein

Les facteurs environnementaux, particulièrement ceux à effet perturbateur endocrinien, peuvent donc être suspectés d’avoir une incidence sur le développement du cancer féminin le plus fréquent dans le monde. Le programme XENAIR a permis d’étudier cette hypothèse en se concentrant sur l’exposition chronique à 8 polluants atmosphériques en particulier. Cinq d’entre eux ressortent fortement, résume le centre Léon-Bérard :

Capture d’écran 2022-10-04 à 10.35.04
Capture d’écran du site Léon-Bérard.

Le dioxyde d’azote (principalement émis par le trafic routier) augmenterait le risque de cancer du sein d’environ 9 %. Rayon particules, les PM10 (issues du chauffage au bois), ajouteraient 8 %, tandis que les PM2.5 résultant de carburants routiers, de chantiers et de l’industrie manufacturière augmenteraient de 13% les risques. Côté fumées, la combustion de goudron de houille qui propage du benzo[a]pyrène (BaP), celle de bois et de végétaux, celle de la cigarette, et celles de pots d’échappement et de viandes grillés augmentent de 15 % les risques. Le cinquième polluant détient la palme de +19 % de risques de cancer : le polychlorobiphényles (PCB153), qui émane de combustions industrielles.

Difficile de ne pas imaginer l’effet cocktail de tout cela, surtout sur une longue période d’exposition. Le projet XENAIR a également relevé une incidence accrue en période de transition ménopausique.

Prévenir les cancers du sein passe par des politiques écologiques

Lutter contre la pollution de l’air pourrait donc contribuer à réduire les risques de développement de cancer du sein. En France, en 2020, on relevait 58 500 nouveaux cas. On sait par ailleurs que cette pollution atmosphérique tue plus de 48 000 personnes dans l’Hexagone, d’après Agence Nationale Sécurité Sanitaire Alimentaire Nationale (Anses), et près de 7 millions dans le monde, selon l’OMS.

Capture d’écran 2022-10-04 à 10.23.08
Capture d’écran centreleonberard.fr

Certes, de petits gestes individuels peuvent aider à réduire la pollution de son intérieur, comme le rappelle le centre de lutte contre le cancer Léon-Bérard sur son site, mais ce sont surtout des politiques écologiques d’ampleur qui pourraient vraiment changer la donne.

À lire aussi : Jane Fonda rend public son cancer afin de sensibiliser à la lutte pour le climat

Crédit photo de Une : Thirdman de la part de Pexels via Canva.


Ajoutez Madmoizelle à vos favoris sur Google News pour ne rater aucun de nos articles !

Les Commentaires

Il n'y a pas encore de commentaire sur cet article.

Réagir sur le forum

Plus de contenus Santé

Image by freepik
Société

“C’est dans ta tête” : pourquoi l’endométriose met encore 7 ans à être diagnostiquée en France

Aesio

Mutuelle famille : quelles garanties sont vraiment utiles quand on a un enfant ?

Humanoid Native
Image by freepik
Société

Le cancer du sein touche aussi les moins de 50 ans : pourquoi il faut revoir nos réflexes de dépistage

Image by freepik
Société

Vaccin HPV : une nouvelle étude confirme une protection massive contre le cancer du col de l’utérus

Capture d’écran 2025-12-01 à 14.17.16
Santé

Mutuelle famille : quelles garanties sont vraiment utiles quand on a un enfant ?

Image by stefamerpik on Freepik
Société

Cancer du sein triple négatif : une nouvelle molécule ravive l’espoir des patientes

Image by freepik
Daronne

Bronchiolite : pourquoi des centaines de bébés restent sans Beyfortus malgré la campagne ?

Image by freepik
Daronne

En Europe, le droit à l’avortement vacille sous les coups des politiques régressives

Image by freepik
Daronne

Voici pourquoi les bébés ne devraient pas porter de chaussures avant 1 an

Image by pch.vector on Freepik
Daronne

Ces virus respiratoires menacent le plus les bébés : les révélations d’une nouvelle étude

Image by freepik
Daronne

Un simple test sanguin pourrait bientôt prédire la dépression post-partum

La société s'écrit au féminin