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Jardiner, un jeu d’enfant… qui pourrait aussi prévenir certaines maladies

Et si la clé d’une meilleure santé commençait dans un bac à fleurs ? Selon une grande étude canadienne publiée dans la revue Public Health en 2025, jardiner dès l’enfance ne se contente pas d’éveiller les sens. Planter, arroser, récolter… ces gestes pourraient aussi aider à prévenir certaines maladies chroniques, voire certains cancers, en apprenant aux enfants à mieux manger, bouger plus et se sentir bien dans leur peau.

Le potager, une école de vie et de santé

Cela peut être quelques tomates cerises dans la cour d’école ou un vrai potager pédagogique, le constat est le même : les enfants qui jardinent adoptent de meilleures habitudes de vie.

Les chercheuses Christina Gillies et Courtney Baay, de l’université d’Alberta (Canada), ont passé au peigne fin 48 études menées dans des écoles, crèches ou structures de quartier. Elles ont tiré la conclusion suivante : le jardinage améliore à la fois l’alimentation, l’activité physique et le bien-être mental des jeunes.

Concrètement, les petits jardiniers connaissent mieux les fruits et légumes, mangent plus varié, passent moins de temps assis et affichent un moral au vert. Bref, jardiner, c’est un peu comme faire du yoga, un cours de SVT et une sortie nature en même temps.

Manger ce qu’on fait pousser, ça change tout

Les chercheuses notent que cultiver des légumes rend les enfants plus curieux à table. Ceux qui participent à un jardin scolaire ou à un atelier cuisine-jardin mangent plus de légumes (même ces satanés brocolis).

Dans certains programmes, la consommation de produits ultra-transformés diminue au profit d’aliments frais. Et au-delà des chiffres, il y a ce petit miracle du quotidien : la fierté de croquer dans une tomate qu’on a soi-même fait pousser.

Les effets débordent largement du cadre du repas : les enfants se sentent plus confiants, plus calmes, et développent une vraie connexion à la nature. Jardiner, c’est aussi apprendre la patience, la coopération, la gestion des déceptions (oui, parfois la courgette ne pousse pas) et la joie du collectif.

Bouger sans s’en rendre compte

Autre atout du jardin : il fait bouger. Remplir un arrosoir, creuser, transporter des pots, désherber… Autant d’activités physiques qui, mine de rien, remplacent une séance de sport.

Plusieurs études montrent que les journées jardin sont celles où les enfants passent le moins de temps assis. Pas de chrono, pas de compétition, juste le plaisir d’être dehors, de toucher la terre et de voir le résultat de ses efforts.

Un effet « bien-être » bien réel

Le jardin, c’est aussi un antidote au stress. Dans les programmes étudiés, les enfants se disent plus sereins, plus sociables et moins anxieux. Le potager devient un espace de respiration, un lieu où l’on prend le temps, loin des écrans et des rythmes scolaires effrénés.

Et pour les parents, c’est plutôt rassurant : ce n’est pas qu’un passe-temps, c’est une petite bulle d’équilibre psychique.

Pas de miracle sur le poids, mais un vrai terrain d’avenir

Côté poids, les résultats sont plus mitigés. Certaines études constatent une baisse de l’indice de masse corporelle, d’autres non. Mais les chercheuses insistent : c’est un travail de longue haleine. Les bonnes habitudes prennent du temps à s’installer, surtout si elles ne sont pas relayées à la maison.

Le vrai défi, c’est donc de faire durer ces initiatives dans le temps. Au-delà du projet scolaire de fin d’année ou du potager abandonné l’été. Pour que les effets se maintiennent, il faut un suivi, des moyens, et un vrai ancrage dans la vie des enfants (et des parents).

Planter pour grandir en bonne santé

L’étude le souligne : la prévention commence tôt, parfois dans un simple bac de menthe ou de radis. Jardiner apprend à aimer ce qu’on mange, à bouger, à coopérer et à respirer un peu mieux.

Alors, si vous avez des enfants (ou des enfants autour de vous), inutile d’attendre que l’école s’y mette : un petit coin de balcon, un pot de terre, quelques graines suffisent. L’idée n’est pas de devenir maraîcher, mais de renouer avec un geste simple.

Et qui sait ? Peut-être que dans quelques années, on remerciera ces mini-jardiniers d’avoir cultivé bien plus que des légumes : une santé un peu plus solide, et une curiosité intacte.


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