Les pleurs, une réaction normale
Lorsqu’un enfant pleure en entrant à l’école, il ne fait pas un caprice. Ce comportement traduit une difficulté à se séparer de la figure d’attachement, souvent la mère ou le père. L’entrée en maternelle, c’est la découverte d’un nouvel univers : un lieu inconnu, des adultes qu’il ne connaît pas encore, une routine différente. Les pleurs sont donc une réaction saine face à cette rupture soudaine. La plupart des enfants s’apaisent d’ailleurs rapidement une fois leurs parents partis.
Le rôle essentiel du rituel de séparation
Mettre en place un rituel simple et stable aide l’enfant à mieux anticiper la séparation. Cela peut être une phrase répétée chaque matin, un câlin, ou encore un petit geste symbolique, comme « je t’embrasse, et je reviens ce soir ». Ce rituel doit rester court : s’éterniser ou revenir sur ses pas ne fait que renforcer l’angoisse.
La confiance entre parents et enseignants
L’enfant perçoit les émotions de ses parents. Un adulte qui doute ou qui culpabilise transmet involontairement cette inquiétude. Au contraire, montrer de la confiance envers l’enseignant et l’école sécurise l’enfant. Parler positivement de sa journée à venir, valoriser les activités qu’il va découvrir, ce sont autant de petites phrases qui l’aident à se projeter.
Des astuces pour faciliter la transition
Certains objets transitionnels jouent un rôle clé : un doudou, une petite photo familiale ou un mouchoir parfumé au parfum du parent. Ils rassurent l’enfant pendant la journée. Il est aussi conseillé d’habituer progressivement l’enfant à la séparation : quelques heures chez un proche, une matinée en halte-garderie, ou les journées d’adaptation proposées par l’école permettent de préparer le terrain.
Quand les pleurs persistent
Chez certains enfants, l’angoisse de séparation dure plusieurs semaines. Dans ces cas, il faut savoir rester cohérent et de ne pas céder à la tentation de prolonger la présence parentale dans la classe. Si les pleurs persistent au-delà d’un mois et s’accompagnent de symptômes physiques (maux de ventre, refus de dormir, cauchemars répétés), il peut être utile de consulter un pédiatre ou un psychologue pour enfants.
Accompagner sans dramatiser
Le rôle des parents n’est pas de supprimer la tristesse mais d’accompagner leur enfant dans cette émotion. Dire « je comprends que tu sois triste » plutôt que « ne pleure pas » lui apprend que ses émotions sont entendues. La séparation du matin devient alors une étape normale de la vie scolaire, et non une épreuve insurmontable.
En somme, les pleurs à l’école sont le signe d’un apprentissage en cours : celui de grandir sans la présence constante du parent. Avec un rituel rassurant, une attitude confiante et une bonne communication avec l’enseignant, cette étape se transforme en une opportunité de développer l’autonomie et la sécurité affective de l’enfant.
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