Outre les chaînes de lunettes si pratiques pour ne jamais les perdre et les mi-bas semi-opaques esprit bas de contention, un autre accessoire réputé mamie revient sur le devant de la scène mode : les sabots Scholl (également appelés mules, tout est une question de point de vue pour désigner la même chose). Et pas n’importe quel modèle : les Pescura, sortis en 1961. Mais pourquoi ce soudain revirement de situation et cet engouement collectif de la part des influenceuses mode ?
Pourquoi des influenceuses se mettent à porter des sabots Scholl d’un coup ?
À y regarder de plus près, on peut vite remarquer que la plupart des modeuses qui s’en emparent actuellement sur Instagram utilisent les mêmes hashtags : « #scholliconic #theiconicoriginal #pescura #hautecomfort ». De là à dire qu’il s’agit d’une collaboration commerciale, rémunérée ou non (en plus du produit offert), il n’y a qu’un pas.
On pourrait rappeler qu’en France, il est obligatoire de mentionner ce type de contrat sur une publication Instagram (ce que certaines influenceuses bien chaussées ont pris la peine de préciser). Car la publicité déguisée est un délit. La loi prévoit jusqu’à 300 000 euros d’amende et deux années d’emprisonnement. Mais on laisse ça à l’autorité de la répression des fraudes.
Toujours est-il qu’un gros chèque qui accompagnerait l’envoi d’une paire de chaussures gratuite à plusieurs modeuses bien choisies peut suffire à créer une tendance presqu’ex nihilo. Voilà que Vogue France l’annonce déjà comme LA tendance de l’été 2024.
Pour l’heure, même à Paris, ce type de soulier reste rare sur les pavés. Mais on peut quand même croire à son succès, vu la façon dont les compteurs de likes s’affolent dans les publications de ce qui ressemble fortement à une campagne d’activation marketing. Et puis, on doit bien l’admettre, ça a l’air plutôt confortable, entre la hauteur de talon raisonnable ou l’option plate, et la large bride qui épouse bien la forme du pied pour le maintenir contre la semelle en bois. On y verrait presque un concurrent potentiel au règne des Birkenstock (dont le sabot Boston) continue de triompher ce printemps-été 2024).
Car, c’est bien joli les mules à talon vertigineuses, mais ça tient rarement bien la cheville, et l’accident est vite arrivé sur les pavés accidentés (en plus d’être inconfortables, mais faut-il le préciser ?). Alors autant convoqué l’été dès maintenant avec une paire de sabots à l’allure, certes un peu rustique, mais au confort assuré par l’expertise de cette marque aux origines orthopédiques.
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Comment porter les mules plates ou à talon Scholl pour ne pas faire mamie ?
Même si les mamies ont souvent tout compris au style, on peut vouloir rajeunir ce genre de chaussures. Et pour cela, rien de bien sorcier. On peut les dérider grâce à des chaussettes amusantes, qui gondolent bien sur la cheville. Les porter avec un jean baggy ou pantalon cargo bien ample peu également les décaler avec succès, surtout avec un haut à l’esprit lingerie, une blouse vaporeuse, ou même une simple chemise blanche (portée à même la peau ou sur un débardeur). Cela fonctionne aussi très bien avec une combinaison façon bleu de travail, ou une robe façon nuisette.
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Toute la tendance consiste à éviter le premier degré, afin d’en faire un look plus audacieux, même s’il n’y a rien de mal à porter ce genre de sabots avec un cardigan et une jupe longue. Plus on éloignera ces mules Scholl d’un look sixties, pour l’amener vers quelque chose de contemporain, plus ce sera mode.
4 paires de sabots Scholl, mules plates ou à talon ultra confortables au charme rustique
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