Avec Lenny Kravitz comme père et Lisa Bonet comme mère, Zoë Isabella Kravitz fait partie des grandes gagnantes à la loterie génétique, qu’elle complimente depuis toujours ou presque par un style à la fois pointu, sophistiqué et décontracté. OK, je ne suis sûrement pas objectif, cette personne m’obsède, je l’admets volontiers.
Depuis qu’elle sort avec Channing Tatum et qu’ils travaillent ensemble sur le film Pussy Island, réalisé par madame, avec monsieur en tête d’affiche, leur style relativement dissonant me fascine, à la fois improbable et attendrissant.
La nepo baby et le bodybuilder pour blockbuster, un conte de fée stylistique ?
Elle, avec son allure de rockstar indé, muse démuselée terrassante de beauté, pouvant aussi bien vendre un sac de luxe Saint Laurent que des produits d’appel de la section maquillage de la marque qui n’a plus grand chose de rebelle. Et lui, longtemps cantonné aux rôles de bellâtre bodybuildé un peu benêt pour blockbusters bien carrossé.
Mais c’est peut-être parce qu’ils évoluent dans des mondes à la fois si proches et différents, et qu’ils correspondent chacun à leur façon à des parangons de beauté bien distincts, qu’ils forment un contraste stylistique détonnant.
Lui, avec son style de DILF passe-partout qui ne porte rien d’autre de plus élaboré qu’un t-shirt imprimé d’un logo ou d’un slogan censé être marrant et d’un jean. Et elle, qui maîtrise à la perfection le secret d’une allure « ✨ effortless chic ✨ » tant célébrée dans les magazines féminins — comprendre : un savant mélange de décontraction et de sophistication qui fait semblant d’être totalement fortuit, et surtout une silhouette mincissime pile dans les canons de beauté dominants.
Contrairement à beaucoup d’autres couples de célébrités beaucoup trop bien assorties dans leur style vestimentaire comme dans leurs choix de carrière, souvent faits à l’unisson d’ailleurs (Jay-Z et Beyoncé, Rihanna et A$ap Rocky, Ben Affleck et Jennifer Lopez, Victoria et David Beckham, Marion Cotillard et Guillaume Canet), Zoë Kravitz et Channing Tatum feraient presque figure d’anti power couple.
Non parce qu’ils manqueraient de puissance sociale et économique évidemment, mais parce que leur association improbable sur le papier a quelque chose de presque rassurant qui nous rappelle qu’en amour, tout est possible (oui, je suis cucu, « believe croire en nos rêves ») ! Toute proportion gardée, bien sûr, puisqu’il s’agit quand même de deux sex-symbols du cinéma, et que c’est assez fréquent de trouver l’amour sur son lieu de travail, qu’on soit célèbre ou non.
C’est juste qu’ils correspondent à deux archétypes de célébrité si différents que leur duo peut paraître étonnant.
Pour une fois, on ne dirait pas que leur agent les a poussés à sortir ensemble telle une opération commerciale parce que ça ferait bien pour leur image et donc leur carrière…
À lire aussi : Réussit-on mieux sa vie pro, en couple ? Le podcast « Power Couple » interroge ceux qui mélangent amour et business
Pourquoi Hailey Baldwin et Justin Bieber ne semblent jamais habiller pour la même occasion ou comment les pressions esthétiques pèsent davantage sur les femmes
Même dissonance stylistique qui en devient attendrissante pour Machine Gun Kelly et Megan Fox, qui peuvent rappeler beaucoup de couples hétéros où madame a tout d’une gravure de mode pendant que son mec semble perpétuellement tombé du lit ou du zinc d’un bar (même s’il faut bien admettre que le style grunge de Machine Gun Kelly s’avère particulièrement recherché et sophistiqué).
Ou surtout Hailey Baldwin et Justin Bieber. Elle, la nepo-baby toujours tirée à quatre épingles où qu’elle aille, et lui, dont les joggings défient les lois de la gravité.
Plus proche de nous, je pense aussi à Isabelle Boulay & Éric Dupond-Moretti, ou encore François Hollande & Julie Gayet…
C’est aussi mignon que symptomatique de la pression esthétique qui pèse sur les femmes et épargne les hommes, y compris les plus médiatisés, d’ailleurs — ce que résument si bien les images devenues mèmes de Beyoncé et Ed Sheeran ensemble sur scène.
Aux femmes, l’injonction à être aussi talentueuses que plaisantes à regarder ; aux hommes de pouvoir se contenter de leur talent. Telle pourrait être la morale de ces faux contes de fée de vrais ultra-riches.
Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos podcasts. Toutes nos séries, à écouter d’urgence ici.
Les Commentaires
Aussi, je ne pense pas que pour ce couple, ce soit vraiment une question de « le physique compte plus pour les femmrs que pour les hommes ». Justin a quand même dû mobiliser son physique au début de sa carrière. Il devait avoir l’air du gamin mignon pour cultiver l’attention des jeunes fans, et quand il s’est libéré de ce rôle de charmant garçon, il est passé au rôle de bad boy sexy, pas au rôle de mec négligé. Je pense que c’est en partie parce qu’on lui avait appris que séduire et être beau était important pour son image. Etre moins attaché à son image publique, je pense que c’est justement une démarche de libération d’une période pas forcément facile où il était tout le temps contrôlé (son titre Lonely et ses déclarations sur sa dépression montrent bien qu’il a des choses qu’il veut mettre à distance). Mais clairement, il a dû contrôler son physique pour faire avancer sa carrière musicale.
A l’inverse, la carrière de Hailey est une carrière autour de son physique. C’est un mannequin et surtout une influenceuse et une socialité. Son boulot c’est d’être belle et célèbre, littéralement. Donc logiquement, toutes ses apparitions publiques sont travaillées car elles font quelque part partie de son travail.
Du coup, je trouve ce cas un peu particulier car Justin n’aurait techniquement pas dû avoir besoin d’être mignon et bien fringué pour sa carrière mais clairement ça faisait partie du package alors que c’est le choix de carrière de Hailey, ce n’est pas vraiment comme Megan Fox ou Zoe Kravitz dans son cas.