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Société

Crash test des culottes menstruelles, 5 ans après, où en sommes nous ?

Quelle est l’utilisation des protections hygiéniques en France ? L’arrivée des protections réutilisables et surtout des culottes menstruelles a-t-elle changé la donne ?

Tronquer ses protections hygiéniques classiques contre des protections réutilisables, c’est une idée qui a séduit nombre de personnes. Notamment les adeptes des culottes menstruelles, faciles à utiliser et non invasives contrairement à la coupe menstruelle.

De plus, le marché des culottes s’est considérablement élargi pour séduire les plus réticentes. Certaines marques pensent et positionnent aujourd’hui les culottes menstruelles comme des pièces de lingerie à part entière, c’est le cas de la marque Elia pionnière en France. Le confort et la protection ne sont plus les seuls critères à prendre en compte pour faire envie aux réfractaires, il y a aussi le design, la provenance, les matières et le prix.

Ne supportant pas les tampons, j’ai trouvé l’idée intéressante, tout en ayant pas mal de questions : « Mais est-ce que ça ne va pas faire un effet couche ? Et si jamais j’ai un flux trop important, est-ce que la culotte va fuir ? »

Victoire, 35 ans

Parmi l’offre de plus en plus importante, certaines marques tirent leurs épingles du jeu. C’est le cas de la marque Elia qui dès 2018 s’est rapprochée de gynécologues et sage-femmes pour en apprendre davantage sur les besoins physiologiques des personnes menstruées. Tout cela dans le but de proposer les assemblages de matières sans danger pour la santé (c’est-à-dire sans nano particules d’argent de per – et polyfluoroalkyles (PFAS)) tout en étant très absorbant.

Plus qu’un produit, Elia révolutionne la santé des femmes en proposant la première plateforme santé d’Europe. La marque organise aussi des groupes de paroles avec des panels, pour comprendre ce qu’attendent les utilisatrices de leurs protections périodiques. En trois ans, la marque s’est fait une place de choix dans le petit monde des protections hygiéniques et peut se targuer d’avoir vendu pas moins de 300 000 exemplaires de culottes et maillots de bain menstruels.

Des chiffres qui donnent presque envie de croire que les protections jetables ne sont plus qu’un lointain souvenir… Mais avant d’affirmer quoi que ce soit, voici un petit état des lieux de l’utilisation des protections hygiéniques en France.

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Ensemble bralette et culotte menstruelle Suzanne — Elia — 69 € et 49 €

L’utilisation des protections menstruelles en France

Au même titre que les denrées alimentaires ou les produits d’hygiène, les protections intimes sont un produit de première nécessité qui concerne près d’un tiers de la population. Par ailleurs, un rapport de La Délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes de l’Assemblée nationale remis le 13 février 2020, illustrait cela par des chiffres édifiants.

En moyenne, les règles apparaissent entre 13 ans et 50 ans en France, et cela concerne environ 15,5 millions de personnes. Ce qui signifie qu’elles sont menstruées approximativement durant 38 ans de leur vie, à raison de cinq jours par mois, ce qui correspond à 2280 jours.

Évidemment, cela a un coût, surtout avec des protections jetables. Le rapport estime que chaque personne menstruée utilise environ cinq protections par jour durant cinq jours, autrement dit 11 400 protections sur une vie. À partir de ces éléments, les auteurs du rapport ont calculé que le coût des protections menstruelles jetables sur une vie se situé entre 8 000 € et 23 000 € selon la marque utilisée.

Dans une autre étude menée par l’IFOP en 2017, toujours dans l’hexagone, près de 1,7 million de femmes n’ont pas les moyens de s’acheter des protections intimes jetables de façon mensuelle. Ce qui les poussent à utiliser des moyens de protection de fortunes, quitte à mettre leur santé en danger.

Ce qui explique certainement la montée en grâce des protections réutilisables et des culottes menstruelles… Outre leur aspect durable, les protections réutilisables offrent aussi une solution à de nombreuses personnes menstruées.

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Culotte Philomène — Elia — 35 €

Les protections réutilisables menstruelles en France

D’après l’institut Nielsen, entre décembre 2020 et décembre 2021, la vente de culottes menstruelles aurait été multipliée par quatre. Dans le même temps, la vente de tampon a quant à elle reculé de 9,5 %. C’est la traduction d’un marché qui change :

Ma première impression sur ce produit a été bonne tout de suite ! C’est-à-dire que j’ai immédiatement trouvé que cela pouvait être une bonne alternative aux autres protections, mais j’avais quelques aprioris… Notamment parce que j’avais vraiment peur des fuites.

D’ailleurs les premiers modèles que j’ai vu, n’étaient pas forcément très beaux et surtout très large. Cela ne m’a pas attiré… Surtout, par crainte d’une grosse marque sur le jean. Je me disais que le prix pour une seule culotte était quand même élevé, parce que je ne me rendais pas encore compte de à quel point c’était avantageux.

Mélodie, 23 ans

Après avoir interrogé un panel de personnes menstruées entre 22 ans et 37 ans les critères de choix qui ressortent le plus quant à leurs culottes menstruelles reste l’efficacité, l’esthétique, la composition ainsi que le prix. À titre d’exemple, un article de la marque Elia coûte entre 35 € et 69 € selon le modèle. La marque justifie ces prix de différentes manières, particulièrement par sa composition et son lieu de fabrication.

Les culottes de la marque sont fabriquées en France dans le premier atelier à savoir tricoter le coton hydrophile. Un coton aussi respirant que drainant, capable d’amener les pertes vaginales vers la zone absorbante de la culotte. Un tricot unique, efficace et surtout respectueux de l’humain et de l’environnement.

Pour rassurer ses consommatrices, la marque a mis au point un calculateur d’économies, qui permet de déterminer à partir de combien de temps votre culotte est rentabilisée. Et en reprenant les chiffres déterminés par rapport de la Délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes, la culotte serait rentabilisée en cinq cycles menstruels, soit environ cinq mois.

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Quant au design, il n’est pas en reste puisqu’il détermine souvent l’acte de d’achat.

Une culotte menstruelle grand flux peut être séduisante

Pour séduire de nouvelles adeptes, l’esthétique des culottes de règles doit être pensé comme celui d’une pièce de lingerie. Les nouvelles consommatrices ne veulent pas lésiner sur cet aspect.

Pour ma prochaine culotte menstruelle, je serai attentive à l’épaisseur (je n’aime pas le côté « couche » de celle que j’ai actuellement), ainsi qu’aux coutures (je privilégie la lingerie sans couture, car c’est plus confortable et plus discret).

Alice 28 ans

C’est d’ailleurs le crédo d’Elia qui dessine des designs uniques et tous déposés auprès de l’INPI (Institut national de la propriété intellectuelle). À l’exemple du modèle Simone développé exclusivement en interne, avec des ingénieurs textiles et professionnels de la santé. Le résultat donne un modèle unique qui n’existe pas dans le commerce que ce soit en menstruel ou non.

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Culotte taille haute Simone — Elia Lingerie — 39 €

Les protections menstruelles et leur niveau d’accessibilité sont un réel indicateur politique de la place des femmes dans un pays. Certes, en France, il est facile de se procurer des protections intimes quand son budget le permet, mais des progrès peuvent encore être fait de ce côté-là.

Par ailleurs, les culottes menstruelles sont un investissement sur le long terme qui restent une solution pour celle qui peuvent se le permettre. Pays de production, matériaux utilisés, efficacité de l’objet et esthétique sont les critères les plus mis en avant par les fabricants pour continuer à convaincre cinq ans après le début de l’utilisation de masse des culottes menstruelles.

C’est un début de réponse pour que la période des règles soit vécue de manière plus douce pour les personnes menstruées de plus en plus séduite pas les protections réutilisables.

Les Commentaires

30
Avatar de Mool
30 avril 2024 à 09h04
Mool
@Léona B. Pour mool j'ai un avis plus que mitigé. La culotte gratuite je l'attends toujours... Le service après vente n'a jamais répondu et sur insta un message qui n'explique rien... Et jamais été remboursée des 7e...
Une copine a testé également (celle "gratuite" elle a été grave dessus et a reçu un bout de tissu avec un truc absorbant a peine cousu sur le bout de tissu, le tout reçu plus d'un mois après... ^^' elle en rigole maintenant mais elle a fait la tête pendant qq temps (et au moins elle a reçu qqc)
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