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Société

Un mois de selfies avec ses harceleurs de rue, l’étonnante expérience d’une étudiante

Quelle réponse avoir contre le harcèlement de rue ? Une étudiante a choisi comme armes les selfies et Instagram.

Il y a quelques années, madmoiZelle commençait à vous parler du harcèlement de rue, cette épuisante banalité. De nombreuses femmes se sont mises à témoigner : elles étaient alpaguées, interrompues, sifflées, insultées.

Aujourd’hui, ce problème est connu et décrié par la société. Pourtant, le harcèlement de rue n’a pas encore disparu.

Alors certaines comme Noa Jansma, une étudiante de 20 ans, décident de dénoncer le phénomène avec leurs propres moyens…

Quand une femme prend des selfies avec ses harceleurs dans la rue

Cette jeune femme a voulu dénoncer le harcèlement des femmes dans leur vie de tous les jours en prenant pendant un mois des selfies avec chaque harceleur qu’elle croisait dans sa ville, Amsterdam.

Elle a posté le tout sur Instagram, expliquant son projet ainsi :

« Comme de nombreuses personnes ne savent pas à quelle fréquence et dans quelles conditions le harcèlement de rue se déroule, je vais montrer mes harceleurs. »

En tout, ce sont donc 24 photos qui s’enchaînent, avec souvent des commentaires expliquant la situation.

Après m’avoir suivi 10 minutes en me disant : « Meuf, t’es sexy ! Tu vas où ? Je peux venir avec toi ? »

— Hey beauté, pourquoi t’es triste ? — Je ne suis pas triste. — Pourquoi tu ne me souris pas alors ? Tu es trop mignonne pour être triste.

À lire aussi : « Souris ! », une injonction sexiste bien relou moquée dans une vidéo

M’a suivie lentement sur deux rues en criant : « Sexy ! Tu veux monter dans ma voiture ? »

« Hmmm… Tu veux m’embrasser ? »

« Je sais ce que j’aimerais faire avec toi bébé »

#DearCatcallers, un hashtag à suivre sur Instagram

La créatrice de ce compte Instagram en a appelé aux  utilisatrices du monde entier : elle leur demande d’utiliser le hashtag #DearCatcallers

 (comprenez « Chers harceleurs de rue »), pour poster à leur tour des selfies d’elles avec les personnes qui les alpaguent.

Les accès au compte Instagram qu’elle a utilisé devraient être transmis à d’autres femmes du monde entier afin qu’elles puissent, à leur tour, partager leur quotidien et montrer qu’il s’agit d’un phénomène global.

Le harcèlement de rue, toujours d’actualité en France comme ailleurs

Comme je le disait au début de l’article, il y a quelques années, le harcèlement de rue n’était pas (ou presque) un sujet d’actualité.

Aujourd’hui, le débat a tellement avancé que Marlène Schiappa, actuelle Secrétaire d’État en charge de l’égalité entre les femmes et les hommes, a annoncé sa volonté d’aboutir à la verbalisation du harcèlement du rue.

Elle a ainsi expliqué sur le plateau de Quotidien :

« C’est important de dire que non, ce n’est pas le droit de n’importe quel homme, les femmes qui marchent ne sont pas à la disposition du tout-venant et leurs corps ne sont pas des biens publics.

C’est important que la République française dise cela. »

Si la procédure risque de prendre encore plusieurs années, je garde en tête cet espoir de changement.


Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.

Les Commentaires

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Avatar de MorganeGirly
11 octobre 2017 à 15h10
MorganeGirly
@Noelyse, j'ai édité le message mais si tu ne veux pas qu'on te soupçonne de troller, n'adopte pas l'attitude des trolls unno:

Tu m'as effectivement contactée de manière impolie et lapidaire par MP pour me dire d'enlever ta citation. Je t'ai répondu "dit comme ça, non" majoritairement parce que je n'ai jamais reçu d'injonction par MP d'une MadZ auparavant (désolée mais une demie-phrase à l'impératif sans bonjour ni smiley, pour moi ça ressemble à une injonction, qu'on ajoute "stp merci" sans ponctuation pour la forme à la fin ou pas), que je fais les choses avec bonne volonté, mais pas quand on pense qu'adopter une posture autoritaire va me faire agir avec plus d'empressement unno: Je t'ai d'ailleurs expliqué que je voulais bien imaginer que tu avais tes raisons de vouloir faire effacer les citations mais que j'attends une certaine politesse quand on me fait ce genre de demande non mentionnée dans ta signature ou ton profil.
Au lieu de discuter de ça avec moi (je t'ai répondu en moins de 10 minutes, et mon message faisait 10 fois la taille du tien, donc celle qui était fermée à la discussion, ce n'était pas moi :hesite, tu ignores ma réponse et deux jours plus tard, tu rédiges un message sur ce topic où tu cites le règlement, ce qui fait un poil procédurier. Le lendemain, tu m'envoies un MP encore plus agressif où tu me menaces d'alerter la modération si je ne fais pas ce que tu as demandé (toujours sans répondre à mon message) et 30 minutes après, sans que j'ai le temps de te lire ou quoi, tu contactes effectivement un membre de la rédac en arrangeant le contenu de nos échanges et en disant qu'il y a un problème avec moi.

Je suis désolée de te le dire mais ton comportement me fait effectivement penser à celui d'un troll, dans le sens où cette expérience m'a donné l'impression que tu cherchais à attiser le conflit et à intimider, tout en gardant la possibilité d'effacer les traces de ta responsabilité dans une polémique. Peut-être que tu es juste très sensible ou que tu as simplement du mal à gérer les désaccords avec quelqu'un, mais puisque tu me cites la charte, sache qu'elle a surtout pour but d'assurer des relations apaisées entre les membres et qu'elle privilégie la conciliation. En m'envoyant des messages agressifs et/ou procéduriers sans envisager le moindre dialogue avec moi, tu ne respectes pas non plus la charte.

Je discuterais avec sympathie avec toi si je te recroise car j'ai un peu autre chose à faire que d'avoir de la rancoeur contre des MadZ, et que j'ai déjà assez perdu de temps comme ça, mais sache qu'il y a d'autres manières d'agir.
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