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Pourquoi on a adoré « The One », série d’anticipation aux airs de « Black Mirror »

On a d’abord levé les yeux au ciel en lisant le pitch de The One et on a bien eu tort. Contre toute attente cette dystopie philosophique aux airs de Black Mirror est tout à fait brillante et addictive.

On doit avouer avoir des réflexes de vieille conne.

Un pitch, une étiquette posée sur un contenu suffisent en effet, parfois, à nous faire lever les yeux au ciel.

À la lecture du synopsis de The One, c’est précisément ce qu’on a fait.

Et on a eu bien tort. Heureusement, l’adage « Il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis » nous redonne un peu de baume au cœur…

The One, le programme qui cartonne sur Netflix

On aurait eu tort de passer à côté de cette nouvelle production Netflix.

Car si The One, adapté du roman de John Marrs Âmes soeurs, publié en 2017, cartonne depuis sa récente mise en ligne sur la plateforme, c’est bien parce qu’elle s’avère rapidement passionnante.

Passez outre la dimension plutôt brouillon de ses deux premiers épisodes où BEAUCOUP de personnages principaux sont introduits, et vous serez récompensée.

The One par d’un postulat tout bête : l’identité de votre moitié se trouverait dans votre ADN.

Ainsi, il vous suffirait de confier un brin de cheveux à la société The One pour qu’elle vous trouve votre « match », à savoir votre âme sœur. 

Lorsque vous apercevrez celle-ci, votre amour ne fera pas de doute. Vous aurez l’impression de l’avoir déjà vue, aurez une attraction physique immédiate pour elle et l’envie de sourire en permanence comme la ravie de la crèche que vous serez désormais.

Oui mais voilà, quid de la magie des rencontres ? Du hasard ? De l’erreur ?

Et quid, surtout, des couples déjà formés, des mariages, des Pacs, qui se retrouvent menacés par un potentiel « mieux » ?

Voilà l’idée de départ de The One, qui, il faut le reconnaître, pourrait être un épisode de Black Mirror (ça tombe bien, on était en manque).

Vous la trouvez compliquée, cette idée ? Attendez, c’est loin d’être fini.

Désormais, vous pouvez ajouter le meurtre d’un type (balancé du haut d’un immeuble), la traque par la police de la grande Rebecca Webb, des magnats de la technologie accrocs aux escortes, des junkies, des relations amicales brisées par le secret, une dizaine de personnages principaux et vous obtenez le complexe mais néanmoins captivant The One.

Vous êtes déjà à bout de souffle ? On vous le garantit, ça n’est que le début.

Personnellement, on a fini The One

à 3 heures du matin cette nuit avec le palpitant à 10 000.

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The One, un thriller dystopique et philosophique

Si The One cartonne sur la plateforme au sigle rouge, c’est sans doute parce qu’elle ne se contente pas de survoler son sujet.

Analysant vraiment les retombées d’une idée pourtant brillante sur le papier, elle fait le tour des situations qui pourraient naître d’une telle trouvaille scientifique.

Ainsi, point d’utopie mais plutôt une dystopie qui fait froid dans le dos, et qui surtout active la machine à penser.

Que feriez-vous, si vous saviez que votre âme sœur existe et qu’il vous est possible de connaître son identité en confiant un simple brin de vos cheveux à un labo ?

Prendriez-vous le risque de faire échouer votre relation actuelle ? De perdre quelqu’un que vous pensiez pourtant aimer ? Et si cette personne s’avère être une sociopathe ? Une mythomane pathologique ? Et si votre orientation sexuelle n’est pas celle que vous croyiez ?

Oui, que feriez-vous ?

On doit vous l’avouer, la question nous a taraudé jusqu’aux petites heures du matin. N’est-ce pas là le signe d’une mission accomplie pour The One, de Howard Overman ?

The One, une héroïne plurielle qui complexifie le programme

Vous n’êtes pas encore convaincue par le pitch de la série ? Attendez de découvrir son héroïne principale. Rebecca Webb est campée par la brillante Hannah Ware et devrait asseoir votre intérêt pour la série. 

Il faut dire qu’ils sont rares ces personnages de femmes qui sortent des sentiers battus.

Car Rebecca Webb a beau, la plupart du temps, être une carriériste sans foi ni loi, elle n’est pas étrangère aux élans du cœur et il lui arrive de regretter les actes abominables qu’elle commet par ailleurs.

Elle est à la fois le bourreau et la victime de ses propres choix, de sa propre création. Sorte de Docteur Frankenstein, elle n’appartient à aucune catégorie pré-existante et définit ses propres schémas humains.

On a tantôt envie de lui tordre le cou, tantôt envie de la prendre par la main.

Elle est, à l’instar de Serena Joy dans The Handmaid’s Tale, de ses héroïnes ambivalentes qui redonnent foi en l’écriture de personnages féminins.

The One sort de l’hétéronormativité

Enfin, ici, il y a quasiment autant de couples gays que de couples hétérosexuels.

Ça n’a peut-être l’air de rien, mais ça fait du bien de sortir des schémas éternellement hétéronormés dont on soupe depuis toujours à la télévision.

Dans The One, il y a des lesbiennes, et l’une d’entre elles cumulent les conquêtes. Personne ne la juge, pas même sa femme, pas même son « match ».

Il y a des remises en question de l’identité sexuelle. Bref, il y a de l’actuel.

Alors, on ne dit pas que The One est parfaite, mais ce qu’on peut vous assurer, c’est bien qu’elle mérite quelques heures de vos soirées confinées.

The One est d’ores et déjà disponible sur Netflix.

À lire aussi : Consentement, revenge porn, première pelle : « Sexotuto » fait votre éducation sexuelle


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Les Commentaires

6
Avatar de Witch'Daughter
18 mars 2021 à 20h03
Witch'Daughter
Ca me rappelle le contexte d'un des plus gros forums rpg (en tout cas il l'était quand je jouais encore sur forum) français : Just Married. La série va peut-être faire naître d'autres petits rpg du coup
Et du coup sur Just Married, qui est aussi un forum dystopique le choix était fait sans prendre en compte l'âge (enfin du moment que t'étais adulte c'est bon) et l'orientation amoureuse, et le mariage était obligatoire sous peine de prison. Je regarderai p-e par nostalgie de mes jeunes années de rp :')
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