Live now
Live now
Masquer
Morphine Blaze se confie sur son drag auprès de Madmoizelle lors d'une interview ChitChat Makeup // Source : Capture d'écran YouTube
Culture

Morphine Blaze, drag queen : « J’ai été débookée de plein de shows parce que je suis une femme »

Drag queen à temps plein, Morphine Blaze co-host les soirées Screen Queens et a créé La Misandrag, une scène ouverte pour les nouveaux talents de cet univers. Pour Madmoizelle, elle retrace sa carrière tout en se maquillant.

Pour Halloween, la drag queen Morphine Blaze a raconté à Madmoizelle ce qu’elle pense de la la scène française, de ses inspirations, de sa timidité, et surtout de l’évolution de la perception des femmes dans cet univers. Retranscription de l’interview vidéo.

Comment as-tu choisi ton drag name ?

Mon drag name, c’est Morphine Blaze. Je ne l’ai pas trouvé tout de suite. J’avoue, j’ai passé six mois sans nom. Il faut savoir que Morphine, c’est mon prénom, et Blaze, c’est mon nom de famille drag on va dire. « Blaze » parce que ma mère drag s’appelle Sativa Blaze. En gros, une drag mother, c’est quelqu’un qui te prend un peu sous son aile quand tu commences, qui te dit « Ah, toi je t’aime bien, t’as du potentiel, eh bien tu vas être ma fille et je vais te montrer un peu comment on se makeup, les soirées, comment ça se passe, si elles ont des plans pour avoir des booking et tout. » Le népotisme drag, quoi.

Après, je n’ai pas de fille drag. Comme dans la scène drag, on s’appelle que par nos noms drag, même quand on se voit hors drag, je voulais un nom qui ne soit pas trop gênant. Parce que souvent, il y a des noms qui sont des petites blagues, des jeux de mots. Et je me suis dit que je veux un nom qui, quand on m’appelle comme ça dans la rue, ce ne soit pas trop gênant, on va dire. Je voulais un truc qui faisait un peu horreur mais qui est sympa à dire et qui n’est pas un vrai prénom. J’ai choisi ce nom parce que ça passait. Ce n’est pas mon nom préféré de l’univers.

Depuis quand fais-tu du drag ?

Alors j’ai commencé à faire du drag en juillet 2017. Donc ça fait plus que 6 ans maintenant. J’ai commencé à des soirées qui s’appellent les House of Moda, qui n’existent plus maintenant. C’est des soirées en club où il y avait un thème, club kid et tout. Donc, c’est-à-dire qu’en gros il y avait un thème à chaque fois « La diva des mers », ce genre de choses. Et il fallait venir lookés. Pas forcément en drag, mais looké sur ce thème-là, tu vois. Du coup, moi, ça me poussais à faire des looks. Je n’appelais pas forcément encore ça du drag ou quoi, mais j’achetais des tenues qui avaient des rapports, je fabriquais des trucs, je collais des trucs au pistolet à colle sur mes robes et je collais des trucs sur mon visage et j’étais là : « C’est incroyable ! ».

Et c’est comme ça que j’ai rencontré pas mal de gens de la scène drag et que j’ai commencé à aller voir des performances. Et j’ai commencé en même temps à faire du drag. Au début, je pensais faire que des looks. Je me suis dit : « Je ne performerai jamais, je vais donner mes idées à des drags et elles vont performer. » Puis au bout d’un moment, on m’a dit « Nan, là il faut y aller ! » Il n’y a pas eu un jour où je suis sortie vraiment en drag, j’ai commencé à me maquiller de plus en plus jusqu’à ce qu’on se dise : « Bon là, c’est du drag ! » Et du coup, je dirais que la première fois que je suis sorti avec vraiment un full outfit, avec une grosse perruque et tout, c’était pour Halloween je pense. Ma première performance, c’était en mai 2018. J’ai quand même mis presque un an à prendre le courage de performer, mais ça s’est lancé rapidement après.

Quels sont tes premiers souvenirs de drag ?

En fait, mes premiers souvenirs de drag, c’est dans les films que je regardais avec mon père quand j’étais petite. C’est-à-dire que mon père regardait beaucoup de films de John Waters. Il y avait des films avec la drag queen Divine et du coup, je connaissais le drag comme ça. Ensuite, on regardait plein de films avec des drag, comme Priscilla, folle du désert, etc. Du coup, je savais que ça existait. Je savais qu’il y en avait en France.

Et après, j’ai découvert Drag Race, comme beaucoup de gens en 2013 ou 2014, un truc comme ça. Et je savais pas du tout que les gens en France connaissaient comme on regardait ça sur des plateformes de streaming illégal et tout. Je ne pensais pas que c’était un truc en France. Ce n’était pas du tout encore sur Netflix ou quoi. Et en fait, en voulant sortir, j’ai vu qu’il y avait des retransmissions de Drag Race dans un bar et c’était la Jeudi Barré. Et c’est là que j’ai commencé à sortir et à rencontrer des drags. Par exemple, là, je vais aller faire une performance John Waters ce soir. C’est à dire qu’en gros, j’ai refait un costume d’un des films, qui est Hairspray.

À lire aussi : Nicky Doll rencontre les personnes qui questionnent le genre à travers le monde dans une série-docu passionnante

Comment ton drag a-t-il évolué depuis des débuts ?

Quand j’ai commencé, je faisais du drag vraiment horreur. C’est-à-dire que je mettais beaucoup de prothèses en latex, en silicone, etc, je faisais beaucoup de prothèses et d’effets spéciaux en maquillage. Je faisais tout le temps des teins colorés, comme aujourd’hui. C’était vraiment poussé, on ne pouvait pas se dire : « Ah, t’es sortie du travail. » C’était pas possible. Et je faisais que des performances un peu comme ça, qui référençaient des films d’horreur. C’est toujours ce que j’aime beaucoup.

Capture d’écran 2023-11-07 à 15.37.05

Mais en fait, il faut savoir que les prothèses, ça prend beaucoup de temps. Du temps que je n’ai plus, ce qui fait que j’ai commencé à me détacher de ce genre de maquillage, je vais faire des maquillages plus naturels, avec des teints nudes, moins gros, moins de prothèses, etc. Et ce qui a fait que ça a fait évoluer mes performances aussi. Ça m’a permis aussi de me diversifier du coup. Et c’est là où j’ai commencé à faire plus de burlesque, donc plus d’effeuillage, etc. Je me maquillais dans les transports en sortant du taf ou du stage et que je devais arriver au gig et être prête. Et bien, j’ai commencé à faire beaucoup plus ça. Et depuis que j’ai fini les études, j’essaye de me remettre du coup à faire le meilleur des deux mondes, comme on dit. Je pense que je suis plus plus versatile maintenant.

Combien de temps mets-tu à te maquiller ?

J’ai toujours été très rapide parce que la première fois que j’ai décidé de faire du drag, j’ai rasé mes sourcils. Et en fait ça, faut savoir, que ça fait gagner 1h. Un des trucs qui fait peur quand on fait du drag, c’est qu’il faut cacher ses sourcils avec de la colle pour avoir plus de place pour faire des grands makeup. Le temps de les coller, les sécher, de faire les couches, etc. J’ai toujours fait mon makeup en 45 minutes, 1h, mais quand je faisais les prothèses comme je les construisais sur ma peau directement, ça pouvait prendre aussi 1h, plus le séchage, etc.

Maintenant, dans un trajet de RER, je fais tout mon makeup. Je ne peux pas poser des après-midi pour faire une performance. Je fais trop de performances pour devoir banaliser des journées entières juste pour ça et du coup, j’essaye de faire ça au maximum. Ça ne me dérange pas de me maquiller, mais j’ai l’impression que c’est une perte de temps aussi.

Est-ce que tu as un acessoire signature ?

Depuis que j’ai fait mon audition du Dragathon (compétition de drag) en 2019, j’ai des têtes de bébés que je colle sur moi. C’est les mêmes depuis quatre ans et que je colle un peu n’importe où. Bon, là, j’ai les colle sur mes seins en ce moment, mais avant je les collais ailleurs. Et j’ai toujours le même bébé depuis 2018 que je remplis de sang comme ça je peux lui enlever la tête et pendant la performance ça explose. et c’est toujours le même genre de truc, ça n’a pas bougé. Je les ai achetés en fripes à Barbès. Tous les jours je lui demandais s’il n’avait pas des nouveaux bébés.

Capture d’écran 2023-11-07 à 15.38.52

Était-ce compliqué pour toi de commencer le drag en tant que femme en 2017 ?

C’était pas si difficile. Il y a plein de gens qui ne savaient pas que c’était possible et du coup, fallait un peu informer les gens. Mais je les informais en étant là. Donc, ce n’était pas très difficile. Je ne dirais pas que c’était difficile. On était très peu de nouvelles générations de drag entre guillemets et du coup il n’y avait pas vraiment de gens qui étaient super accrochés sur les traditions et tout. Les gens me voyaient, je faisais mon truc : t’aimes bien, t’aimes bien, tu n’aimes pas, tu n’aimes pas. Mais ce n’était pas du tout du tout difficile.

Jusqu’à ce que Drag Race arrive sur Netflix en 2019. Et là, les gens ont eu cette image de ce que le drag devait être et ce n’était pas ce que je faisais. Et c’est là que j’ai commencé à avoir plus de questions, où on m’a dit : « Ah non, finalement, ce gig là on préfère pas qu’il y ait de meufs, on préfère que ce soient des mecs. » Moi, j’ai été débookée de beaucoup de shows quand on a su que j’étais une meuf. Donc en 2019, ce n’est pas facile. Mais comme j’étais déjà implantée dans la scène, j’avais mes scènes, j’arrivais à performer sans problème. C’est juste que oui, je perdais quelques opportunités. On était vraiment très peu, donc on n’avait pas beaucoup de visibilité. J’ai gueulé un peu pendant deux ans quand j’ai commencé et puis après les gens, ils se sont rendu compte qu’il y en avait plein. Il y a eu de plus en plus de meufs qui faisaient du drag.

À lire aussi : Virginie Despentes rejoint Drag Race France (le temps d’un épisode)

Qu’est-ce que ça fait d’être drag à temps plein ?

Alors être drag queen à plein temps en vrai, c’est un peu la classe parce qu’il y a beaucoup de gens qui font du drag et ils ont envie d’en vivre et pas tout le monde peut le faire. La majorité de celles qui en vivent, c’est que tu en vivotes, tu vois, tu ne gagnes pas des mille et des cents non plus. Ok, moi je fais une vingtaine de gigs par mois. Mais c’est pas des gigs qui sont très bien payés et tu vois, donc au final j’ai de plus en plus de mal à imaginer faire autre chose. Donc oui, forcément c’est un privilège. De toute façon je ferai du drag et donc si je dois faire quelque chose à côté en plus, c’est épuisant. Je fais déjà du drag plus qu’à plein temps. Si en plus je dois faire un travail à plein temps, en même temps, je sais pas comment je le faisais avant, mais je m’imagine plus trop le faire.

Tu as créé ta propre scène ouverte : peux-tu nous en parler ?

C’est un show qui s’appelle La Misandrag. De base, c’était un show pour donner de la visibilité aux meufs queer qui font du drag, soit du drag queen, du drag king, ce qu’on veut. Parce que voilà, je traînais qu’avec des mecs et j’avais envie de célébrer toutes les meufs queers qui font du drag parce qu’on n’était pas beaucoup. Il y a eu un boom de drag king à ce moment-là qui fait qu’il y a eu énormément de demandes d’un coup de débutants. Et donc j’avais des listes d’attente de scènes ouvertes de trois, quatre, cinq mois. De base, c’était le temps que le boom se calme, mais ça s’est jamais calmé. Il y a dix nouveaux drag kings par semaine, ce qui fait que mon show, c’est devenu une scène ouverte pour lancer et donner de la visibilité aux gens qui veulent se lancer dans le drag.

Et en plus j’ai d’autres shows avec des gens qui ne sont pas débutants. C’est toujours cool d’avoir cette scène-là pour les débutants qui peuvent me contacter s’ils ont envie de commencer le drag et à côté, avoir mes propres cabarets avec des gens plus confirmés. J’ai la chance de pouvoir offrir cette opportunité aux gens et je l’utilise au mieux que je peux. Il y a beaucoup de gens qui me disent : « Oui, je te considère comme une mère drag ou machin ». Officiellement, je n’ai pas d’enfant drag, mais ça fait plaisir que des gens se disent que grâce à moi, ils ont pu commencer.

Maintenant il y a beaucoup moins de familles drag. C’est plus difficile quand tu commences, t’es assez isolé. Quand tu commences dans des shows comme le mien ou d’autres qui font des scènes ouvertes, et bien, les gens avec qui tu es dans une scène ouverte, tu as leur contact, tu leur demandes des conseils. Et je vois ceux qui en font deux ou trois d’affilée ensemble, ils deviennent des groupes. Je les vois, ils font des shows ensemble, ils deviennent potes et ils deviennent famille drag. C’est marrant parce que moi je sais qu’ils ont commencé dans la même promotion de Misandrag ensemble.

Quelle importance à Halloween dans ton drag ?

J’ai toujours bien aimé Halloween. J’ai toujours aimé le concept des films d’horreur, mais il faut savoir que moi, déjà je suis une flipette, c’est-à-dire que je fais du drag horreur, mais les films d’horreur, ça me fait assez peur. C’est pas quelque chose que je regarde tout le temps, je regarde beaucoup de slashers, un peu gore, mais moi, dès que ça fait trop peur, je ne suis plus là. Mais pareil, moi, je ne suis pas un enfant qui aimait se déguiser, ni qui aimait se maquiller, ni qui se déguisait, ni qui aimait regarder des films d’horreur. J’aimais bien Halloween pour manger des bonbons, tu vois.

Ce que j’aime bien avec Halloween, c’est que du coup, ça m’a permis d’oser me déguiser. Je me dis : « Bon, tout le monde le fait donc ce ne sera pas trop la honte. » Mais j’ai mis longtemps. La première fois que je me suis déguisée pour Halloween, outre quand j’étais toute petite, c’était vraiment quand j’ai commencé à faire du drag.

À lire aussi : De Louane à Harry Styles, le meilleur comme le pire des déguisements d’Halloween des stars

Comment parviens-tu à performer en public alors que tu es timide ?

Effectivement, je suis une personne assez timide et les gens ne me croient pas. Je pense que je suis moins timide grâce au drag. C’est pas du tout naturel pour moi. C’est un peu violent de performer pour moi, mais parallèlement, j’adore performer, tu vois. Mais j’avoue que pour moi c’est pas naturel et c’est pas facile et j’ai dû me faire beaucoup, beaucoup violence pour commencer à performer quoi. Mais ça ne veut pas dire que j’aime pas.

En quoi être lesbienne influence ton drag ?

Je fais beaucoup de performances « lesbiennes », pour les lesbiennes et tout. Et j’adore parce que du coup, ça donne l’impression d’avoir un sens de communauté. Moi je préfère faire des effeuillages pour les lesbiennes. Je n’ai pas envie d’aller dans une foule de mecs faire des effeuillages. Ça, ça me gêne personnellement. Enfin, je respecte tous les gens qui le font, c’est pas la question. Oui, le drag, ça permet de trouver aussi ta communauté. Et du coup, j’aime bien faire des performances pour pour rappeler que je suis lesbienne comme ça, tout le monde le sait. J’aime bien de temps en temps le célébrer, mais c’est pas quelque chose qui est central dans mon drag non plus.

À lire aussi : Qui est Jeanne Friot, jeune créatrice lesbienne à la mode upcyclée, non-genrée et engagée

Je continue à organiser des shows parce que j’aimerais faire maintenant que j’ai plus de temps, c’est surtout voyager un peu avec le drag, c’est-à-dire performer dans d’autres villes, voire d’autres pays. Le drag parisien, c’est vraiment quelque chose à part. Je sais, c’est assez dur. On n’est pas super bienveillant entre nous. Il y a des attentes de costumes de perruques qui sont très élevés, donc c’est inatteignable d’un point de vue prix. Et moi, j’ai envie de voir le drag d’autres villes parce que c’est bête, mais d’une ville à une autre, même avec les réseaux sociaux, le drag est super différent et j’ai envie de voir, de rencontrer le plus de gens possible de villes différentes. En tout cas, que ce soit eux qui viennent à mes shows ou moi qui viens à eux, souvent. C’est ça que j’aimerais faire cette année, beaucoup plus voyager avec le drag.

La prochaine Misandrag aura lieu le 16 novembre 2023, 20h, au bar culturel militant féministe queer Bonjour Madame (40 Rue de Montreuil, 75011 Paris).


Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.

Les Commentaires

5
Avatar de Lagertha~
8 novembre 2023 à 10h11
Lagertha~
Je confirme, ça sent la retranscription automatique du contenu vidéo. C'est marrant quand on y pense, ça ne me choque pas du tout d'écouter la vidéo car c'est de l'oral, c'est spontané, mais dans un article écrit, ça ne passe pas du tout. Je pense qu'il faudrait enlever les tics de langages et autre expressions "de remplissage" pour une lecture plus fluide.
2
Voir les 5 commentaires

Plus de contenus Culture

Anatomie d'une chute // Source : capture d'écran youtube
Culture

Ce réalisateur accuse Anatomie d’une chute de s’être un peu trop inspiré de sa série, preuves à l’appui

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-04-26T095321.912
Culture

Denis Villeneuve explique pourquoi personne n’a compris le vrai sujet de Dune

1
Billie Eilish s'insurge contre des fans qui jugent son style trop féminin désormais // Source : Capture d'écran Instagram
Lifestyle

L’ôde de Billie Eilish à la masturbation est la meilleure chose que vous lirez cette semaine

Anne Hathaway dans l'idée d'être avec toi // Source : Prime Video
Culture

Merci #MeToo : Anne Hathaway raconte un casting dans les années 2000, et c’est dégueulasse

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-04-24T174559.502
Culture

Amy Winehouse : 3 oeuvres (film, livre et vidéo) bien meilleurs que Back to Black

dragrace-head
Télé

Drag Race France : JO, Talon Faible, téléphone rose et Jenifer… On a déjà des infos exclusives sur la saison 3

Source : URL
Cinéma

Challengers est définitivement le film le plus hot de l’année, je vous explique pourquoi

Drag Race France, saison 3 : découvrez le cast des 10 drag // Source : Capture d'écran instagram
Télé

Drag Race France, saison 3 : qui sont les 10 drag queens en compétition ? La liste du casting complet révélée

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-04-24T150735.643
Culture

Back to Black, le biopic sur Amy Winehouse n’est pas seulement ennuyeux, il est indécent

Mon petit renne // Source : Netflix
Culture

Mon petit renne : l’étrange final de la série annonce-t-il une saison 2 ?

La pop culture s'écrit au féminin