Certaines matinées sont plus faciles à vivre que d’autres.
Parfois, on se lève à l’aube, fraîche comme un gardon, pour entamer une séance de yoga en respirant les effluves de thé aux épices et au lait qu’un amant aux boucles souples prépare dans la cuisine.
Et puis parfois, on se lève en gueule de bois deux minutes avant la réunion Zoom du matin, on mange une pissaladière Picard à 9h30, et on apprend qu’il y aura une saison 2 à La Chronique des Bridgerton.
C’est pas facile tous les jours…
C’est officiel, il y aura bien une saison 2 de La Chronique des Bridgerton
Des deux vérités de présent général énoncées juste au-dessus, vous l’aurez compris, j’expérimente actuellement la seconde.
D’une humeur qui avoisine sérieusement celle de José Bové le jour de l’inauguration d’un nouveau McDonalds, j’ai du mal à trouver un peu de beauté à ce monde.
Déjà, parce que je viens de me rendre compte que je n’ai pas étendu ma machine d’avant-hier (qui a désormais la même odeur d’urine que la station Simplon, sur la ligne 4) ensuite parce que Netflix a instagrammé l’arrivée d’une saison 2 de La Chronique des Bridgerton, tout bientôt sur la plateforme.
Et vous le savez si vous avez lu ma critique de la saison 1, on ne peut pas dire que je fais franchement partie des aficionados du programme.
Mes mots un peu salés avaient d’ailleurs éveillé votre courroux sur Facebook et ailleurs, Bridgerton étant apparemment de ces œuvres populaires qu’il n’est pas bien vu de critiquer.
Parmi les nombreux commentaires (plus ou moins insultants vis-à-vis de mon travail) que j’ai lus avec attention, un argument particulièrement intéressant revenait régulièrement.
Pour beaucoup, Bridgerton (adaptée des romans de Julia Quinn) fait « du bien » à une époque dégueulasse où on a le droit de ne rien faire à part brouter du Prozac en pyjama devant Netflix.
La Chronique des Bridgerton, supportable en temps de pandémie ?
Il est vrai qu’en période de pandémie, une parenthèse sucrée et romantique peut adoucir l’âme. Je le conçois pertinemment.
Toutefois, ça n’est pas parce qu’un programme soulage l’âpreté du quotidien qu’il faut fermer les yeux sur ses défauts.
Et ils sont nombreux, les ratés du show Netflix.
Platitude totale des dialogues, personnages irrémédiablement creux, enjeux banals, le tout recouvert d’un vernis de mièvrerie : tout est infernal. Tout, du début à la fin en passant par le milieu, les articles élogieux, les interviews des acteurs, et les arguments des pro-Bridgerton, qui seraient prêts à manger du savon par morceaux de 10 grammes plutôt que d’admettre l’évidence : ce show est insipide.
Et comme si les portes de l’enfer n’avaient pas été assez ouvertes lors de la première saison, Netflix (et c’est bien normal, vu le succès du programme) a signé pour une seconde.
La Chronique des Bridgerton saison 2, de quoi ça va parler ?
Adieu, nos espoirs de ne plus jamais entendre les cancans de Lady Whistledown.
Tous nos personnages seront de nouveau disséqués par la société de production Shondaland, et surtout Lord Anthony Bridgerton, le frère ainé macho de la blanche oie Daphne, qui se tape la chanteuse d’opéra.
Sa recherche d’une potentielle épouse sera donc mise en lumière par les nouveaux épisodes, qui n’ont pour l’instant pas de date de sortie.
Évidemment — j’ai beau être de mauvaise humeur, je ne suis pas un monstre non plus —, je vous tiendrai au courant de chaque détail concernant cette seconde saison.
Non que ça me fasse plaisir, mais on me paye pour ça.
À lire aussi : Épargnez-vous « Destin : La Saga Winx », une vraie trahison du dessin animé culte