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SOS Docteure Monboule : mon amante a le même prénom que moi et ça me perturbe un max

SOS Docteure Monboule, c’est le nouveau rendez-vous de Madmoizelle. Chaque semaine, notre spécialiste anonyme du cul vient à la rescousse de vos interrogations sexuelles et vous conseille avec humour !
Mais qui est Docteure Monboule ?

Docteure Monboule, c’est la personne à contacter quand vous avez des questions qui concernent la sexualité. Eh oui, Madmoizelle reprend du service pour vous accompagner dans vos tourments… du cul.

Vous vous posez des questions sur votre vie sexuelle ? Vous avez des envies ou des fantasmes, et vous ne savez pas comment en parler ou les réaliser ? Chaque semaine, Docteure Monboule vous aide à mettre le doigt sur ce qu’il vous faut (ou dedans, c’est comme vous préférez) !  

La promesse de cette consultation, c’est que vous en sortirez avec des conseils utiles, sans jugement ni injonction… Et des mauvais jeux de mots, parce que pourquoi s’en priver.  

Si vous avez des questions à poser à la docteure, écrivez-nous à drmonboule[at]madmoizelle.com avec l’objet « SOS Docteure Monboule »

« Chère Docteure Monboule,

Je sors d’une rupture qui date d’il y a 6 mois et qui m’a laissée le coeur complètement brisé. Alors comme je ne me sens pas prête à avoir de nouveau une relation, cela fait quelques temps que je papillonne sur les applications de rencontre.

Jusqu’ici, j’ai fait quelques dates avec une dizaine de filles qui se sont plutôt bien passés, mais rien d’extraordinaire.

Il y a un mois, j’ai rencontré Sibylle sur Tinder. Le courant est tout de suite passé. On recherche la même chose (c’est-à-dire, s’amuser), on s’entend super bien et sur le plan sexuel… c’est le meilleur coup de ma vie !

Gros hic : moi aussi, je m’appelle Sibylle. Au début, ça ne me dérangeait pas. Ça m’a même plutôt fait rire quand on a matché sur l’appli de rencontre. C’est plutôt rare, comme prénom !

Mais maintenant que je commence à m’attacher un peu, et surtout qu’on se voit assez régulièrement avec d’autres personnes, ça me bloque. C’est un peu con, je sais ! Mais quand quelqu’un m’appelle, et qu’on se retourne toutes les deux en même temps, ou quand je l’entends prononcer mon prénom dans des moments intimes, ça me rebute un peu…

Pour couronner le tout, certaines personnes trouvent qu’on se ressemble beaucoup physiquement : même couleur de cheveux, mêmes mimiques, même style vestimentaire et même nez en trompette. Une amie m’a même dit qu’on ressemblait à des soeurs… Berk.

Bref, j’ai l’impression de fréquenter mon double, et ça me freine. Au secours !

Sibylle »

Oh waw. C’est un courrier auquel je ne m’attendais pas. Effectivement, ça doit faire tout drôle de fréquenter intimement son homonyme ou quelqu’un qu’on perçoit carrément comme son clone !

Réjouissez-vous, ça pourrait être bien pire. Au moins, vous ne vous êtes pas rendue compte que vous fréquentiez quelqu’un qui porte le même prénom que votre mère ou qui ressemble comme deux gouttes d’eau à votre tante Albertine…

Sibylle, ce n’est pas le prénom le plus courant du monde, alors c’est compréhensible d’avoir les boules que l’élue de votre cul le partage avec vous.

Cependant, je pense qu’il faut relativiser. Respirez un grand coup et suivez mon ordonnance.

Prescription 1 : découvrir pourquoi ça vous dérange autant

Pourquoi le fait que votre partenaire sexuelle porte le même prénom que vous donne-t-il des frissons d’horreur ?

Est-ce que la situation vous rappelle les années collège, où, toutes les Julie populaires de la 5ème se regardaient en chien de faïence pour déterminer qui allait avoir le privilège de garder son prénom complet, et qui allait hériter d’un dérivé déshumanisant comme Julie B. ou Juju ?

Avez-vous peur de perdre votre singularité, peut-être ?

Ou est-ce le fait que, sachant combien cela peut être éprouvant de naviguer dans la sphère publique en tant que couple lesbien, vous ne voulez pas en rajouter une couche en partageant le même sobriquet que votre binôme ?

Et est-ce que cela vous dérange particulièrement au lit ? Sans vouloir vous mettre le nez dans le caca — mais je vais le faire quand même — si vous vous masturbez, vous faites déjà l’amour avec vous-même : pourquoi donc éprouver un dégoût envers le fait que quelqu’un qui s’appelle comme vous soit intime avec vous, et pourquoi associer un simple prénom à toute votre personne ?

Posez-vous les bonnes questions. En y répondant, vous vous rendrez peut-être compte que votre peur n’a pas de fondements solides.

Prescription 2 : vider votre sac

Votre malaise est là, donc le mieux est d’en parler. À une psy, si vous trouvez ça bloquant et nécessaire pour comprendre d’où vient cette peur ; à vos proches pour qu’ils et elles vous apportent leur soutien et vous aident à trouver une solution simple (en limitant les blagues sur le sujet, par exemple)… et à votre partenaire !

Demandez-lui si elle partage les mêmes réticences que vous et faites-lui part des vôtres. Elle trouvera peut-être les bons mots pour vous rassurer. Vous avez peut-être plus en commun que vos prénoms, et c’est cool !

Couple de femmes qui se regarde

Prescription 3 : trouver des alternatives à vos prénoms

Je ne vous connais pas personnellement, mais je parie que non seulement vous utilisez rarement le prénom entier de votre partenaire lorsque vous êtes avec elle, mais que vous dites également rarement le vôtre à haute voix. Les seuls moments qui peuvent être gênants, c’est au pieu et en compagnie d’autres personnes. Ça limite déjà la casse.

Pourquoi ne pas vous trouver des surnoms ? Ça règlera rapidement le problème ! Vous avez le choix : vous pouvez raccourcir un des deux prénoms, jouer autour de vos noms de famille, lui trouver un petit sobriquet drôle ou mignon ou même vous baptiser Sibylle 1 et Sibylle 2 si vous voulez rester dans le thème du clonage (mais pas sûr que ça arrange votre malaise… Quoique, l’humour peut être utile pour alléger certaines situations embarrassantes !)

Il est peut-être un peu tôt pour l’appeler « mon amour », mais après tout, ça vous appartient !

Dans tous les cas, si vous optez pour cette solution, communiquez vos nouveaux pseudonymes à votre entourage pour qu’ils et elles les adoptent en votre présence.

Prescription 4 : relativiser

Vous n’êtes pas la même personne : ce n’est ni votre jumelle perdue de vue, ni votre clone. Vous partagez simplement le même prénom, comme beaucoup de personnes sur cette Terre.

Même si vous avez d’autres similitudes, tant que vous ne passez pas votre temps à matcher vos outfits et que vous ne finissez pas les phrases de l’une et l’autre : tout-va-bien.

C’est même plutôt mignon, et plutôt marrant, si vous voulez mon avis ! J’imagine déjà la tête des gens à qui vous vous présentez : « Bonjour, je m’appelle Sibylle et voici ma partenaire, Sibylle ». Si vous pouvez, jouez avec, ce n’est pas si grave !

Et puis rappelez-vous, après tout, vous n’êtes pas non plus obligée de crier son (votre) prénom au moment de l’orgasme… Sauf si c’est votre délire, bien sûr.

Écrivez à Docteure Monboule

Vous avez besoin d’une consultation ? Écrivez à témoignages[at]madmoizelle.com avec l’objet « SOS Docteure Monboule » !

À lire aussi : SOS Docteure Monboule : mon mec est plus « vanille » que moi au lit et je ne sais pas quoi faire

Crédits photos : Ketut Subiyanto (Pexels)


Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.

Les Commentaires

4
Avatar de Gringo
4 décembre 2023 à 09h12
Gringo
A la grande époque des Michel-le et Dominique/Frédérique, il a du y en avoir des couples avec les mêmes prénoms (au moins à l'oral). Se séparer pour ça je ne suis pas sure que ça en vaille le coup, mieux vaut mettre en place des surnoms.
2
Voir les 4 commentaires

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