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Voyages

« J’ai passé 5 heures à écouter des théories complotistes » : le pire du covoiturage

Dans Le Pire du Pire, nous vous donnons la parole pour exorciser vos pires souvenirs et anecdotes. Dans cet épisode, vous nous avez raconté vos expériences mémorables de covoiturage… De quoi nous donner envie de prendre le train.

Fake news trip

C’était un trajet Rennes-Bordeaux (qui dure donc environ 5 heures) de bon matin avec trois femmes inconnues. Au début, tout se passait bien, elles étaient toutes sympathiques. Mais à mesure que nous roulions, le débat a peu à peu évolué sur l’écologie et la politique. Jusque-là, rien de bizarre, simplement des sujets assez sérieux dans lesquelles elles semblaient toutes investies, en particulier la conductrice.

Mais le trajet a pris une tout autre tournure quand la conversation a dérivé sur des « scientifiques se faisant tuer ou hypnotiser pour oublier et taire leurs découvertes », le « Covid créé en labo par l’industrie pharmaceutique dans le seul but de vendre des vaccins qui avaient déjà été créés bien avant la pandémie en Ukraine, d’où la guerre avec la Russie », de la « progagande drag queen » dans les écoles, du trafic d’organes de fœtus, de Brigitte Macron étant « une femme transgenre pédophile », d’Emmanuel Macron qui ne serait plus vraiment Emmanuel Macron, d’un complot avec les Kennedy et les Biden, de futurs enfants conçus par des généticiens surdéveloppés avec 4 brins d’ADN, et j’en passe…

En bref, 5 heures à écouter toutes ces théories complotistes ponctuées de « c’est scientifiquement prouvé ! » ou encore « j’ai vu ça sur internet » pour appuyer les propos. Les 5 heures les plus longues de ma vie !

En conclusion, faites attention à ce que vous lisez sur internet et faites attention aux avis de vos covoiturages !

Lou-Anne

À lire aussi : « Le marié a trompé sa future ex-femme le jour des noces » : vos pires histoires de mariage

Le fou (relou) du volant

Il y a quelques années, alors que j’étais étudiante (et donc complètement fauchée), j’ai dû me rendre à Toulouse pour assister à un séminaire dans le cadre de mon Master. Comme j’avais un budget hyper serré, j’ai décidé d’utiliser une application de covoiturage pour m’y rendre et j’ai cherché le premier conducteur qui était dispo (très mauvaise idée).

Quand je l’ai vu arriver à notre point de rencontre, je me suis au début dit que j’avais décroché le gros lot. C’était un mec très mignon, très avenant. Je précise que j’étais en couple à ce moment-là, et que je n’envisageais pas du tout qu’il puisse se passer quelque chose. « Plaisir des yeux », comme on dit.

Dans la voiture, nous avons tout de suite engagé la conversation. Nous avons partagé nos expériences de voyage et discuté d’un peu de tout. On s’est rendu compte qu’on avait des connaissances communes, ce qui était plutôt rigolo étant donné que je viens d’un petit village perdu.

Mais alors que nous approchions de Toulouse (nous avions environ 1h30 de trajet), les choses ont commencé à se corser. Le conducteur (appelons-le Maxime) a commencé à conduire de manière de plus en plus rapide et erratique, changeant brusquement de voie et dépassant les autres véhicules de façon hyper imprudente, par la droite. Quand j’ai essayé de lui faire remarquer qu’il conduisait de manière dangereuse, il a simplement ri et a prétendu que c’était juste pour s’amuser, comme si c’était super fun de provoquer un énorme accident sur l’A68.

J’ai tenté tant bien que mal de garder mon calme et de rester vigilante, mais j’étais terrifiée à l’idée qu’on puisse percuter une autre voiture ou finir contre la barrière de sécurité. Comme si ça ne suffisait pas, et ayant compris qu’on arrivait bientôt à destination, Maxime a commencé à devenir hyper insistant pour que je lui donne mon compte Instagram. J’ai eu beau lui dire que j’avais un copain, il avait l’air de s’en ficher complètement, de croire qu’il avait 100 % sa chance alors que je tirais clairement la tronche. Il n’arrêtait pas de dire qu’il voulait me revoir pour boire un verre, ce que j’ai décliné au moins trois fois avant qu’il arrête d’essayer.

Heureusement, nous sommes finalement arrivés à destination, sans accident, et sans qu’il ait réussi à avoir mon Insta (victoire !). Évidemment, je lui ai laissé une note déplorable et ai bloqué son numéro. Mais cette expérience m’a vraiment marquée. Elle m’a rappelé à quel point il est important d’être prudent·e lorsque l’on fait du covoiturage, même si cela peut sembler être une option sûre. Depuis, j’ai covoituré à nouveau deux ou trois fois et je suis très sélective dans le choix de mes conducteur·ices. Je veille aussi à toujours avoir un plan de secours en cas de besoin.

Pauline

À lire aussi : « Ce n’était pas un lit, mais un hamac en plein air » : vos pires histoires d’auberge de jeunesse

Trois voyages, trois ambiances

Ça fait dix ans que je fais du covoiturage, toujours comme passagère et j’ai eu de la chance de pas avoir trop de mauvais voyages. Cependant j’en ai quand même retenu quelques-uns. 

Comme ce trajet où le conducteur n’a pas pris l’autoroute sans avoir prévenu avant. Le trajet a duré 5h45 au lieu de 4 heures. Énorme coup de stress pour moi qui allais au travail en arrivant et avais peur d’être en retard. 

Lors d’un autre voyage, je me suis installée à la seule place qu’il restait à l’avant du véhicule. C’est à ce moment-là que la conductrice m’a prévenue qu’elle avait un chien et qu’il allait être à mes pieds pendant les 400 km à venir. Ayant une peur bleue des chiens, et sans avoir été prévenu avant, je peux vous assurer que le trajet a été très long !

Mais le voyage le plus récent était sans aucun doute le pire. Le conducteur est arrivé avec 25 minutes de retard, sans prévenir, sans s’excuser. La voiture était en fait un minibus à huit places, j’étais donc assise dans le coffre avec toutes les affaires qui me tombaient dessus à chaque virage. La voiture était suffisamment vieille pour que le plafond tienne avec des punaises. À 150 km sur l’autoroute et une interdiction de descendre au moment où le conducteur faisait des pauses pour aller aux toilettes, j’étais plus qu’heureuse d’arriver.

Marion

Electric Touch

Une de mes seules et uniques aventures en covoiturage a eu lieu en 2014 ou en 2015. J’étais chez ma soeur du côté d’Aix-en-Provence et je me rendais à côté de Toulon, chez une de mes tantes. J’ai sélectionné une conductrice qui faisait presque exactement le même trajet que moi, qui avait l’air jeune, qui avait une petite voiture. Je voulais vraiment être safe car je voyageais seule.

Mais quand j’ai vu arriver la conductrice, elle n’avait pas pris sa voiture habituelle mais une voiture électrique. Je rappelle que c’était il y a dix ans, aux prémices des voitures électriques et que celles qui étaient déjà sur le marché n’étaient vraiment pas terribles.

On était en plein été, il faisait 40 degrés, et ça n’a pas loupé : la conductrice a mis la clim’, ce qui a déchargé sa batterie à vitesse grand V. On s’est retrouvées à rouler dans un endroit paumé avec 10 % de batterie et encore deux heures de route devant nous. On est donc parties à la recherche d’une borne pour recharger le véhicule… On s’est d’abord arrêtées à un supermarché, mais ça n’était pas la bonne borne. On a fini par trouver où recharger la voiture chez un concessionnaire. Mais ce que je n’avais pas calculé, c’est que le chargement d’une batterie de voiture électrique, c’est LONG. Résultat, ce trajet qui devait durer maximum deux heures a pris toute la journée. Quand je suis arrivée à bon port, épuisée par la chaleur et cette journée de l’enfer, je me suis dit que je ferai plus jamais de covoiturage.

Chl

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Les Commentaires

15
Avatar de Marre des
11 février 2024 à 20h02
Marre des
@Fafaritas j'ai toujours regardé scrupuleusement les avis et pourtant des déconvenues.
Après ce n'est pas une obligation de mettre une note.
Et pour certains passager juste le fait d'aller du point A au point B est suffisant à une bonne note.
0
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