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Comment doit être un mariage pour être réussi ? Et les idées déco, on les trouve où ? Comment être loin des clichés et original ? C’est grave si, au contraire, on aime que ça se déroule comme dans les films ? Faut-il inviter toute la famille ou juste un peu ? Et le traiteur, on le choisit comment ? Mais surtout, la grande question : combien ça coûte réellement, un mariage ou un pacs ?
Dans notre nouvelle rubrique « D’amour et d’eau fraîche » des lectrices ont joué le jeu et nous détaillent leur jour J, finances incluses.
Le mariage d’Hélène et Rafik
- Le couple : Hélène et Rafik
- Âges : 42 et 33 ans
- Ensemble depuis… : 2016
- Mariés depuis… : 2017
- Métiers : prof des écoles pour Hélène et enseignant langue anglaise pour Rafik
- Lieu de vie : Dinan en Bretagne
- Lieu du mariage : Meknès au Maroc
- Nombre d’invités : 30 personnes à loger et 42 personnes à diner pour le jour du mariage
- Total dépensé pour le jour J : 2500 €
Avant le mariage
Quand et où vous êtes-vous rencontrés ?
En 2016, à Meknès, dans un centre d’apprentissage où nous travaillions.
Au bout de combien de temps avez-vous décidé de vous marier ?
En mai 2017. Mon contrat au Maroc se terminait bientôt, et ma rentrée en septembre devait se faire en France. On a décidé de s’installer en Bretagne où j’avais déjà un logement et un poste qui m’attendaient.
Pourquoi avoir choisi ce mode d’union ?
C’était le seul moyen d’obtenir un visa pour s’installer ensemble en France.
Viviez-vous ensemble avant de vous unir ?
Oui.
Comment avez-vous planifié votre célébration ? Combien de temps à l’avance ?
Si nous voulions que le mariage soit reconnu en France, il nous fallait l’accord du consulat de France au Maroc, où nous avons eu un entretien en juin. C’était aussi stressant qu’un oral du bac ! Ensuite, le tribunal de la famille au Maroc devait donner son accord (car c’était une situation de couple mixte), et il devait y avoir une enquête de police et une attestation de non-grossesse !
Nous avons aussi visité quelques Riads pour y accueillir tous nos proches pendant presque une semaine. Ceux de France ne faisaient pas le déplacement juste pour le jour J, mais pour plusieurs jours, et on trouvait ça plus convivial de loger tous au même endroit. Nous avons trouvé un Riad traditionnel, avec une dizaine de chambres. Nous avions 30 personnes à loger ! Nous avons en quelque sorte privatisé le Riad pour y loger tout le monde et y faire la cérémonie et les repas. C’était magique ! Nous avions anticipé tout cela pour que ce soit réglé avant mon retour en France.
Vous êtes-vous tous les deux autant investis dans les préparatifs ?
Oui. Nous avons tout préparé ensemble jusqu’à mon départ en août, puis Rafik a finalisé le côté marocain, et moi le côté français.
Est-ce que la préparation a été source de stress ?
Surtout l’attente des réponses des administrations françaises et marocaines. Savoir si nos dossiers étaient complets, acceptés, etc. Ensuite, le côté traiteur, DJ, animations, c’est mon mari qui a géré sur place. Ça s’est fait en six mois et assez facilement. Bien plus simple et rapide qu’en France, j’imagine ! Et puis, être sûrs que nos invités arrivent à bon port, sans couac avec les avions, les taxis, etc.
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Quelles étaient les choses dont vous ne vouliez vraiment pas à votre mariage ?
Nous ne voulions pas nous laisser envahir par trop d’invités non choisis. On voulait rester en petit comité pour que les gens se rencontrent vraiment et qu’on puisse profiter de tous. Je ne voulais pas non plus des fameuses sept robes. Juste une « takchita » blanche, faite sur place par un jeune couturier. Et des converses dessous pour la fin de journée ! Nous avons finalement choisi de garder ce que nous voulions de nos deux cultures pour faire un mariage qui nous ressemble vraiment.
Quel poste vous semblait le plus important à organiser ? Lequel l’était moins ?
L’accueil de nos invités, qu’ils soient bien logés, que chacun soit à l’aise. Et pour le moins important, c’était le DJ, la déco. Le Riad n’avait pas besoin de déco en plus. Des gnaouas, un DJ marocain et une petite playlist maison en plus et l’ambiance est montée !
Y a-t-il un moment où vous avez voulu faire marche arrière ?
Non.
Avez-vous dû renoncer à des choses dans l’organisation pour rentrer dans votre budget ?
Non. C’était comme on l’imaginait. Nos proches pendant une semaine dans un Riad, et tout ce qu’on a vécu : on n’aurait jamais pu s’offrir tout ça en France !
Comment avez-vous financé votre union ?
Notre épargne perso. Mes parents nous ont offert le traiteur du soir et mon bouquet.
Le jour du mariage
Est-ce que vous étiez stressée le jour J ?
Non.
Est-ce que tout s’est passé comme vous l’aviez prévu ?
Au Maroc, rien ne se passe jamais comme prévu. Par exemple, le notaire qui devait nous marier s’est trompé de Riad. Le traiteur hésitait sur le soir où il devait livrer… Mais tout s’est bien passé.
Avez-vous regretté d’avoir investi autant / pas assez dans votre union ?
Non.
Avez-vous regretté le choix des invités ? Auriez-vous aimé en inviter plus ? Moins ?
Pas du tout. On avait ceux qu’on aimait autour de nous. Beaucoup se sont rencontrés pour la 1ʳᵉ fois à cette occasion. Le fait de loger tous ensemble pendant une semaine a vraiment permis des rencontres entre eux. Et certains ont gardé contact, le top ! Nous étions 30 à loger et 42 à diner le jour J.
Pouvez-vous citer 3 moments qui vous ont marqué pendant cette journée ? Pour quelles raisons ?
- Le cocktail sur le roof top, au coucher du soleil avec le passage des cigognes. On adorait les regarder voler le soir tous les deux et de partager ça avec nos invités, c’était magique.
- La soirée, la veille du mariage, où tout le monde était déjà réuni, nous avons fait venir une femme pour la tradition du henné. Tout le monde s’est prêté au jeu et a choisi son tatouage. Comme un souvenir éphémère qui dure un peu quand même…
- La balade dans la médina, en robe de mariée, au bras de mon mari et toute notre famille et amis qui nous suivaient pour une séance photo dans une medersa. C’était surréaliste !
Après le mariage, le debrief
Dans quel poste de dépenses ne regrettez-vous pas d‘avoir mis le paquet ?
La location du Riad pendant une semaine a permis à nos invités de passer du temps ensemble avec nous, mais aussi entre eux, et d’apprendre à se connaître. Certains, proches géographiquement ou non, continuent de se voir, et ont tissé une vraie relation d’amitié. Cela a permis à tous de passer du temps pour découvrir la ville et, quelque part, la vie de Rafik là-bas. Le fait d’avoir des souvenirs et des références marocaines avec mes proches ont aidé son intégration lors de son arrivée en Bretagne. Comme s’il y avait déjà un passé commun. Avec le recul, on se dit que ce n’était pas juste notre union, mais aussi celle de nos proches.
Si vous pouviez retourner en arrière, que changeriez-vous ?
Rien du tout. En préparant le mariage, on a eu l’impression de faire quelque chose de simple, mais je me rends compte que c’était vraiment magique. Un mélange de nous deux. Un mariage mille et une nuits aromatisé au chouchen !
Pensez-vous que le mariage a renforcé votre couple ?
Oui, car il nous a permis de nous rejoindre et de nous installer en France, et d’y fonder notre famille.
Êtes-vous toujours ensemble actuellement ?
Oui, et notre garçon vient d’avoir une petite sœur.
Quels sont vos futurs grands projets de couple ?
Nous venons d’acheter une maison et la famille s’est agrandie. On laisse le bébé grandir un peu, mais on rêverait d’un road trip tous les quatre pour leur faire découvrir le Maroc !
Merci à Hélène et Rafik d’avoir partagé ce joli moment avec nous.
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