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Réseaux sociaux : une étude révèle leur influence sur les complexes physiques des jeunes

Les réseaux sociaux impacteraient négativement l’image que les jeunes ont d’eux même. On s’en doutait, mais une nouvelle étude semble le confirmer. Pour se sentir mieux, il faudrait alors apprendre à déconnecter et à observer des habitudes toutes bêtes, mais salvatrices.

Réduire l’usage des réseaux sociaux, ça permet de se sentir mieux dans sa peau et c’est la science qui le dit. Si nous sommes nombreux à constater intuitivement que les réseaux sociaux peuvent affecter notre moral et notre confiance en nous, le phénomène doit faire l’objet d’études globales à grande échelle pour être validé scientifiquement. Depuis quelques années, les chercheurs s’attaquent donc à prouver les effets néfastes des plateformes sur les jeunes.

À lire aussi : Comment les contenus « pro-ana » se réinventent pour continuer de pulluler sur les réseaux sociaux

Réduire le temps passé sur les réseaux sociaux baisse l’insatisfaction corporelle chez les jeunes ?

Une nouvelle étude publiée le jeudi 3 mars par l’American Psychological association établit cette fois-ci le lien entre image de soi et réseaux sociaux. Elle explore les pistes qui pourraient permettre de réduire simplement les problématiques d’image de soi liées aux réseaux sociaux. Menée par Helen Thai, doctorante en psychologie au sein de la McGill University, cette étude a suivi 250 étudiants âgés de 17 à 25 ans et ayant déjà exprimé des troubles anxieux ou dépressifs. Pendant trois semaines, la moitié de ces jeunes a dû limiter sa consommation de réseaux sociaux à une heure par jour, tandis que l’autre moitié poursuivait son usage habituel, soit trois heures quotidiennes en moyenne.

Avant de commencer l’expérience et à la fin de celle-ci, les participants ont dû remplir un questionnaire pour évaluer la façon dont ils se percevaient. Ils devaient attribuer une note entre 1 et 5 à plusieurs affirmations comme : « Je suis satisfait par mon apparence » et « Mon poids me satisfait », 1 signifiant « pas du tout d’accord » avec la proposition et 5 « tout à faire d’accord ». Le score global moyen du groupe ayant réduit son temps d’écran est passé de 2,95 à 3,15, soit une amélioration significative considérant la courte durée de l’expérience. Le groupe qui n’a pas subi de restrictions observe les mêmes scores moyens au début, comme à la fin de la recherche.

Helen Thai indique dans le compte rendu que ces résultats sont préliminaires : la durée de l’étude ne permet pas de déterminer les effets à long terme de cette déconnexion partielle, ni même si les étudiants seraient capables de s’y astreindre ad vitam, même si cet objectif d’une heure quotidienne semble réalisable. En outre, il s’agissait d’une étude menée auprès de volontaires, tout à fait prêts à se soumettre aux impératifs de l’étude. De manière générale, une seule étude ne suffit pas à porter des conclusions définitives, mais ces résultats sont encourageants.

À lire aussi : Le retour des années 2000 rappelle combien elles glamourisaient les troubles du comportement alimentaire

Réduire son temps d’écran : des gestes simples mais efficaces

Si au fil du temps, des recherches complémentaires viendront s’ajouter aux études déjà menées et nous permettrons d’appréhender pleinement l’impact des réseaux sociaux, certaines pratiques ne peuvent pas nous faire de mal. La plateforme de la chaîne télévisée OPB, qui relaie cette étude, nous livre également quelques conseils pour mieux déconnecter des réseaux sociaux et réduire l’anxiété liée.

  • Se désabonner sans complexe et ne suivre que les contenus qui nous font du bien. Peu importe l’intention du compte, s’il éveille des sentiments négatifs quels qu’ils soient, il ne faut pas hésiter à se désinscrire. Les algorithmes suggèrent des contenus sexy et injonctifs par défaut, puisque c’est ce qui marche le mieux. On peut heureusement les contourner en restreignant l’accès aux comptes qui suscitent de l’insatisfaction via l’option mute ou unfollow. Privilégier activement les comptes qui partagent nos valeurs, permet aussi d’influencer la nature des contenus suggérés, ceux-ci s’adaptant automatiquement aux centres d’intérêts identifiés par l’algorithme.
  • Ranger son téléphone. Ce conseil semble évident, si seulement la consultation du smartphone n’était pas devenue un automatisme. Pour limiter les tentations, on conseille de désactiver les notifications. Pour prendre conscience de sa consommation (et sortir du déni), on peut également traquer le nombre d’heures dédiées aux plateformes grâce à des outils gratuits et préenregistrés dans la plupart des appareils.
  • Utiliser son temps d’application autrement. Pour finir, on peut prévoir un jour de déconnexion numérique par semaine et en profiter pour se livrer à des activités « de la vraie vie ». Prendre soin de soi, voir des amis, se reposer, voire s’impliquer physiquement dans les causes qu’on défend en ligne, les idées ne manquent pas.

Autant de petits gestes tous simples et très évidents, qu’on oublie pourtant d’enseigner à nos ados et d’appliquer pour nous même.


Les Commentaires

1
Avatar de Illyria
6 mars 2023 à 16h03
Illyria
C'est assez flippant parce que dernièrement j'ai été exposée à beaucoup de visages filtrés/retouchés, photos prises sous un certain angle et j'ai commencé à complexer sur mon double menton et mes joues rondes + mon nez patate.
Flippant parce que jusqu'ici je n'avais jamais eu envie de toucher à mon visage et tout à coup je l'ai envisagé comme une option et j'ai commencé à être obsédée par ça alors que ça ne m'avait auparavant jamais dérangée.
Et ça ne touche pas que les jeunes ou très jeunes au final, pour ma part j'ai 37 ans et je me sens toujours vulnérable à ce genre de choses.
Bref là j'ai commencé à zapper les comptes où y'a trop de filtres et d'angles choisis. Ben ça fait du bien de voir des visages "normaux".
8
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