Si le syndrome de la procrastination du sommeil ou encore du « revenge bedtime procrastination » en anglais commence à vraiment faire parler de lui ces dernières années, c’est en 2014 que des scientifiques de l’Université d’Utrecht aux Pays-Bas ont commencé à s’y intéresser.
Leur étude apparaît aujourd’hui dans la revue Frontiers in Psychology. L’idée derrière cette investigation ? Comprendre pour quelle raison nous repoussons constamment notre sommeil, même lorsque nos yeux semblent si lourds qu’ils se ferment tout seuls.
Comment savoir si on a « syndrome » de la procrastination du sommeil ?
Selon les scientifiques, il est très facile d’évaluer si une personne souffre de ce « syndrome » en fonction de trois principaux critères :
- Si la personne retarde volontairement l’heure d’aller se coucher.
- Si elle ne dispose d’aucune raison valable de rester éveillé(e) plus tard.
- Si elle a conscience que retarder son heure de coucher va amputer son temps de sommeil mais qu’elle continue malgré tout et accumule ainsi de la fatigue.
Mais une question se pose : pourquoi retarder son temps de sommeil quand on peut tout simplement aller se coucher à et profiter d’une bonne nuit réparatrice ?
Un problème générationnel lié à la frustration
Lorsqu’on a passé l’intégralité de la journée au travail, aller dormir tôt peut sembler frustrant pour certains. Et c’est pour cette raison précise que ces personnes décident de repousser l’heure du coucher pour pouvoir profiter davantage de leur soirée. C’est en tout cas ce qu’a analysé Carla Valette, interne en médecine, aux 2.7 millions d’abonnés sur TikTok :
« Après une grosse journée de travail, il vous reste très peu de temps libre et ça peut être extrêmement frustrant. Alors ce que vous faites, c’est que vous veillez le plus tard possible en faisant quelque chose que vous aimez, tout ça pour vous venger de votre journée de travail qui a accaparé tout votre temps »
Elle poursuit :
« Le fait d’aller dormir signifie que la journée est bel et bien terminée et parfois, on ne va pas se coucher pour retarder le fait d’être à demain »
Car oui, le stress du lendemain, de certains évènements au travail ou encore l’angoisse des examens peut nous donner envie de repousser l’heure fatidique du coucher.
Les personnes les plus à risque de tomber dans ce piège ? Les femmes et les étudiants… Deux catégories de population qui ont tendance à souffrir le plus d’un rythme de vie stressant et dense… De quoi donner à réfléchir…
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Les Commentaires
Après, on n'est pas tous égaux face au sommeil. Entre ceux qui peuvent se contenter de 6h de sommeil et ceux qui ont besoin de 8h voire plus, ceux qui s'endorment dès qu'ils posent la tête sur l'oreiller et ceux qui, peu importent l'heure et la fatigue, vont garder les yeux ouverts pendant plus d'une heure...