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Vie quotidienne

« J’ai commencé à ressentir des sensations étranges, comme si quelqu’un me frôlait » : vos histoires paranormales les plus flippantes – partie 2

Pour Halloween, nous vous avons demandé , chères lectrices, de nous raconter les histoires paranormales que vous ou vos proches avez vécues. Voici cinq nouveaux récits authentiques à donner des insomnies …

Vous pouvez retrouver les six premières histoires paranormales que vous nous avez confiées dans une première partie à retrouver ici :

« Je sentais continuellement une présence oppressante chez moi » : vos histoires paranormales les plus flippantes – partie 1

« La Dame en bleu »

J’ai grandi dans une vieille maison datant de début 1700, à côté d’une église. Il paraît qu’elle est construite sur le cimetière de l’ancienne église, mais bon, je n’ai pas vraiment de preuves. La maison craque, il y a toujours plein de petits bruits, mais rien de bien paranormal. Jusqu’à cet été. 

En vacances chez mes parents avec ma fille de deux ans, cette dernière s’est mise à nous raconter des choses… bizarres. « Non, pas le monsieur et la dame dans le lit ! » en l’endormant le soir dans le noir… Ou plus tard, en pleine journée, alors que nous étions tous dans la cuisine « Regarde maman, le monsieur est sur la table ! ». « Quoi, il y a un monsieur sur la table ?! » « Non, a sauté ! Hop ! Au plafond ! ». Après le monsieur, on est passés à « la Dame avec la robe bleue ». Selon ses dires, la « Dame en bleu » est souvent avec nous. « Elle vole dans le ciel, regarde maman », « non, veux pas rentrer dans la maison, regarde Papa, elle est sur le toit ! »… Et elle est apparemment très triste : « maman, la Dame avec la robe bleue, elle est triste. Elle pleure ». Depuis, la « Dame en bleu » est avec nous, même de retour à la maison, elle joue avec le poupon de notre fille en pleurant. Imagination ou expérience paranormale, aucune idée, mais notre fille nous fait bien flipper avec sa « Dame en bleu » !

Marie

À lire aussi : Le jour qui m’a fait croire aux fantômes

Une histoire d’internat

Ce n’est pas mon histoire mais celle de ma cousine. À l’époque où elle s’est déroulée, elle était à l’internat, et dormait donc dans un dortoir. Une nuit, elle s’est réveillée et, quand elle a ouvert les yeux, elle a vu au pied de son lit une femme âgée très pâle habillée avec une robe et un voile de mariée déchirés et très vieillots. La femme lui a foncé dessus et a commencé à l’étrangler. Ma cousine lui a crié d’arrêter et d’un coup, trou noir. Elle s’est réveillée dans sa chambre d’internat, dans son lit. Elle a d’abord pensé à un cauchemar mais, quand elle en a parlé à ses amies qui avaient été réveillées par ses cris, ces dernières ont semblé très inquiètes. Puis elles les ont vues : les traces de doigts très fins sur la gorge de ma cousine. Deux jours plus tard, elle a appris que cette nuit-là, des personnes dans la chambre d’à côté avaient fait une séance de spiritisme et essayé d’ouvrir la porte de notre monde aux esprits. 

Kawai

Copie de [Image intérieure] Carré (16)
Crédit : PublicDomainPictures / pixabay

Le château de la Dame Blanche

J’ai travaillé au Château de Puymartin, en Dordogne, pendant un mois et j’ai vécu quelques expériences étranges ! Pour le contexte, la légende de la Dame Blanche de Puymartin retrace la vie de Thérèse de Saint-Clar, qui fut emprisonnée dans la tour nord du château et emmurée. J’étais donc guide pour les visiteurs du Château. Et étant assez sensible au paranormal et croyant beaucoup aux esprits, j’ai tout de suite commencé à parler seule lorsque je passais dans le château. 

Un jour, lors d’une visite, je rentre avec mon groupe dans la salle de réception et une dame s’arrête et me dit « elle est là, au piano, elle vous regarde », je n’avais pas encore évoqué l’histoire de Thérèse donc je me suis dis qu’elle me faisait une blague. On continue la visite et en arrivant dans la pièce où elle est (supposément) emmurée, cette dame me dit « non non, je vous confirme elle ne reste pas dans cette pièce mais elle aime aller au piano en bas ».

D’autres fois, j’ai constaté des écarts de température assez perturbants. Nous étions en juillet 2019 il faisait au moins 30°C et lorsque nous sommes arrivés dans la pièce où elle est emmurée, il faisait une dizaine de degrés alors qu’habituellement, cette pièce n’est absolument pas fraîche. Nous avons eu aussi des courants d’air glaciaux par moment lors des visites. D’autres fois, je me suis retrouvée enfermée dans la pièce où elle est emmurée alors que la porte n’a pas de poignée ni de verrou, c’est une porte battante en bois avec un trou dedans pour qu’on puisse l’ouvrir (il faut sauver la face devant les visiteurs qui pensent que c’est normal alors que pas du tout). 

Une fois lors d’un moment où mes collègues et moi étions off, on croise une famille et en discutant de fil en aiguille, on leur dit qu’on travaille au château et que s’ils souhaitent venir visiter, on les accueillera avec plaisir ! La famille vient quelques jours plus tard et je les emmène en visite. Le monsieur ne croyait absolument pas à la légende et n’arrêtait pas de faire des blagues, de dire que le fantôme n’existait pas, ainsi que pleins d’autres petites choses. Je continue ma visite en disant que chacun·e est libre de croire ou non à la légende, lorsque nous arrivons au grenier qui donne sur le toit qui est en loze (une pierre caractéristique du Périgord). Je raconte donc comment le toit est construit et d’un seul coup, une pierre tombe du plafond à quelques centimètres seulement du fils de la famille. Le monsieur est devenu livide et sa femme l’a engueulé en lui disant qu’il avait faché le fantôme. Il est reparti en ayant finalement un doute sur leur existence ! 

Enfin, la dernière anecdote qui a été la plus révélatrice pour moi s’est passée un jour où il y avait un gros orage. Une de mes collègues m’appelle et me demande si je suis encore dans le château, ce qui était le cas. Elle me demande si je peux aller fermer les fenêtres dans la salle des gardes et la salle de la Dame Blanche. Je laisse donc seul mon groupe de visiteurs afin d’aller fermer ces fenêtres. J’arrive dans la salle des gardes et je ferme la fenêtre au verrou, il faut savoir que c’est un vieux château donc quand on ferme les fenêtres, c’est une barre qui se déploie en haut et en bas. Je rentre dans la pièce de la Dame Blanche et la lumière ne se déclenche pas, je me dis qu’on a dû oublier d’allumer le détecteur de mouvement. Je ferme la fenêtre et commence à sortir, je m’arrête pour aller allumer le détecteur de mouvement au niveau de la cheminée. Je fais un pas et d’un seul coup les deux fenêtres que je venais de fermer se sont ouvertes et la lumière s’est déclenchée. Je n’ai pas cherché à comprendre, je suis partie en disant « je vous laisse tranquille Thérèse, je vais voir mes visiteurs ». Je n’ai pas refermé les fenêtres et je suis partie à moitié en courant ! 

Aujourd’hui, je reste persuadée que Thérèse de Saint-Clar est présente dans le château. Elle n’est pas méchante, je pense sincèrement qu’elle aime voir les visiteurs écouter son histoire et visiter sa demeure. 

Alexia

À lire aussi : Pourquoi aime-t-on autant les histoires effrayantes, les films d’horreur, tout ce qui fait peur ?

Une maison hantée

En avril 2018, j’ai emménagé dans une vieille maison de village avec mes trois enfants, âgés de 20 et 15 ans. L’intérieur de la maison avait été partiellement rénové, alors que l’extérieur ressemblait davantage à la maison de la famille Addams. 

En juillet 2018, mon chat a soudainement sauté par-dessus un obstacle invisible au milieu du salon et s’est précipité à l’étage de la maison en courant. Pendant les trois semaines suivantes, il a rasé les murs pour éviter de passer au centre de la pièce. Les mois qui ont suivi, j’ai commencé à ressentir des sensations étranges, comme si quelqu’un me frôlait. J’ai longtemps pensé que cela venait de moi, que je me faisais des idées… Des bruits, des chuchotements m’ont aussi poussée à me lever et à chercher qui pouvait bien parler au téléphone en pleine nuit. Des objets tombés sans raison au milieu d’une chambre, une table de nuit renversée alors que mon fils dormait dans son lit …

En octobre 2018, lors d’un dîner entre amies, nous avons évoqué le suicide d’un ami en 2016, et la conversation s’est tournée vers les ressentis et les entités. Il n’était pas encore minuit lorsque nous avons tous entendu quelque chose qui courait, puis glissait juste au-dessus de la cuisine. Nous avons été surprises, mais nous avons ri… Jusqu’à ce que cela se répète une deuxième fois. Ma fille m’a regardée, visiblement inquiète, tandis que nos amies ont accusé mon chat d’avoir eu son quart d’heure de folie. J’ai commencé à m’interroger. La troisième fois, nous nous sommes toutes levées pour inspecter l’étage, sous les lits, derrière les portes … Nous avons passé une nuit très étrange : sueurs, l’impression d’être observées …

En début décembre, j’ai commencé à développer des sortes de kystes sur le corps, ainsi que des bleus sur les membres inférieurs, suivis de douleurs ressemblant à des coups de couteaux. Mon corps était brûlant et douloureux, j’ai fini par consulter un médecin. Le verdict est tombé : j’avais une infection entraînant des résultats sanguins anormaux, de la fatigue et un arrêt maladie. Sans parler des maux de tête incessants.

J’ai suivi le conseil d’une amie qui m’a recommandé de faire appel à quelqu’un pour « nettoyer » notre maison : quelle bonne idée ! Plusieurs entités étaient présentes à différents endroits de la maison, puisant mon énergie en ciblant mes points faibles, la tête et les jambes. Après le nettoyage de la maison, 48 heures plus tard, alors que je n’arrivais pas à tenir debout seulement trois jours auparavant. mes maux de tête ont disparu, et mes bleus se sont estompés : il m’a fallu quelques semaines pour retrouver mon énergie, vitalité. Et sérénité.

Cette expérience m’a appris à écouter mon intuition et mes ressentis. Il semble que je sois un peu trop sensible au monde invisible. On peut y croire ou non, mais lorsque l’on vit des phénomènes tels que des ampoules qui claquent lorsque l’on passe à proximité ou une télévision qui s’allume à 2 heures du matin avec une petite fille en robe col Claudine jouant du piano, cela incite à réfléchir. 

Vanessa

Des signes de l’au-delà 

Début août 2021, mon meilleur ami Isma s’est suicidé en se défenestrant du cinquième étage. Les raisons de ce geste désespéré sont multiples, et, parmi, elles, on compte un certain mal de vivre et à être reconnu à sa juste valeur dans une société xénophobe, homophobe (il est Algérien, musulman et homosexuel) et matérialiste. En octobre 2021, j’ai fait connaissance en ligne avec son ex petit-ami Nathan, qui m’a contactée sur Instagram car, ignorant la tragédie, il s’inquiétait de ne plus recevoir de nouvelles d’Isma.  Il a bien sûr été sous le choc et m’a envoyé un poème, « Il y a un rossignol », qui lui faisait penser à notre défunt ami. C’est vrai qu’il y avait des échos à trouver.

Fin août 2022, j’ai organisé chez moi un apéro avec mes ami·es. Finalement, seuls Nathan, l’ex d’Isma, ma meilleure amie Élise et Dalia, une très bonne amie d’Isma, ont pu répondre présent·es.  Pour poser le contexte, il faut savoir que sur la terrasse de mon appartement, il y a quatre lampes qui s’allument et s’éteignent avec le même interrupteur. Deux des quatre, pour une raison que j’ignore, ne s’allument jamais.

Ce jour-là, je propose à Nathan de venir un peu plus tôt, pour que nous fassions connaissance. Il arrive donc en fin d’après-midi, et nous discutons beaucoup, surtout d’Isma. À un moment, je lui dis qu’il peut prendre un livre dans ma bibliothèque, n’importe lequel. « Il est à toi », je lui dis. Parmi mes environ deux cents livres, il prend au hasard le roman Un, personne et cent mille de Luigi Pirandello. Il l’ouvre au hasard et tombe sur un bref chapitre intitulé « L’oiseau » (rappelez-vous le poème sur le rossignol). Ce chapitre raconte l’histoire d’un oiseau désespéré dans un monde qui ne le comprend pas, qui prend pour la première fois son envol depuis le haut d’un immeuble, mais tombe et meurt. Nous sommes extrêmement troublé·es. Est-ce un hasard ?

Bref, les heures passent et Élise et Dalia arrivent. Nous sommes sur la terrasse, le soleil se couche, j’allume alors les lumières de la terrasse. Comme d’habitude, seules deux des quatre ampoules s’éclairent. Nathan et moi en venons à raconter à Élise et Dalia notre trouble face à l’extrait de Pirandello. Élise nous demande alors de lui passer le livre, pour qu’elle lise ledit extrait à voix haute.

Littéralement au moment où elle commence la lecture, les lampes que je n’avais JAMAIS vues allumées se mettent à clignoter. Élise continue à lire, et elles clignotent toujours. Nous sommes toustes les quatre à la fois choqué·es et émerveillé·es, nous ne savons plus quoi dire. Élise ne s’arrête pas de lire. Après la lecture, nous partageons nos émotions, remercions Isma, buvons à sa vie dans le ciel ; les lumières clignotent encore. Dès que nous changeons de sujet, les lumières s’éteignent. Je vais voir l’interrupteur, le bouge dans tous les sens : elles ne se rallument plus. Et depuis ce moment, je ne les ai jamais vues briller de nouveau, comme je ne les avais jamais vues briller avant.

Si le lendemain n’a été que joie et sourire, lors de la nuit suivante, je n’ai presque pas dormi tant j’étais triste. J’ai pleuré toutes les larmes de mon corps, fumé un paquet, écrit une lettre à Isma (que je garde toujours près de moi dans une pochette). Les quelques fois où j’ai réussi à un peu fermer les yeux, j’ai fait des cauchemars. Mais finalement, je ne garde que le positif de ce moment : Isma venu nous rendre visite en des lumières éclatantes.

Élodie

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