Quand une copine m’a proposé d’aller prendre un cours de yoga infrarouge, j’y suis allée à reculons. Je ne suis ni la reine de la souplesse, ni celle de la bronzette, et la perspective de prendre un coup de soleil en position lotus ne me réjouissait guère. Je m’imaginais déjà tartinée de SPF50+, peinant à garder mon équilibre pour ne pas glisser sur mon tapis couvert de crème.
Mon amie s’est voulue rassurante : « mais non, tu vas voir, c’est simplement des petites lumières tamisées qui donnent une ambiance zen et chauffent juste assez la salle pour bien ressentir les mouvements ». Dans le doute, j’ai tout de même emporté une paire de lunettes noires dans mon sac et je me suis rendue dans le Yuj Yoga studio, situé dans le 9ᵉ arrondissement de Paris.
Qu’est-ce que le Yoga sous lumière infrarouge ?
Sur son site, le studio Yuj Yoga vente les mérites de l’infrathérapie : « La chaleur [des lumières infrarouges] atteint directement les tissus musculaires pour nettoyer en profondeur, évacuer les toxines et gagner en souplesse ». Cette technique, aux propriétés vertueuses, serait directement importée du Japon. Elle permet une meilleure sudation, qui, selon le site, évacue les « déchets de la digestion et jusqu’à 97% des métaux lourds ».
Comment se déroule une séance de yoga infrarouge ?
Pour cette initiation, nous avions choisi un cours de Gentle Flow, idéal pour les débutants. Comme à mon habitude, j’arrive in extremis, ayant dû laisser passer plusieurs rames de métro bondées. En sueur avant même d’avoir commencé, je me change en quelques secondes et rejoint le cours, plongé dans la pénombre. Peinant à voir où je marche, je manque d’écraser une de mes co-yogis. À cet instant précis, je comprends que mes lunettes de soleil ne me seront d’aucune utilité.
La professeure a la voix douce, elle nous invite à laisser tous nos soucis à la porte… Nul besoin de me faire prier, j’oublie la torpeur de la ligne 2 et me coule avec décontraction dans les postures du chien tête baissée ou de la salutation au soleil.
Je sens la chaleur enveloppante de l’infrarouge, qui n’a rien de suffocant, j’écoute la playlist qui me berce… Passé quelques fous rires, et la désagréable impression d’être peu gracieuse par rapport aux autres (car oui, les yeux s’habituent et on finit par voir distinctement cette voisine qui maîtrise à la perfection la position de la déesse), je me prends au jeu et apprécie le sentiment de plénitude qui m’envahit. Le cours se termine sur un temps de repos bien mérité, agrémenté d’une douce odeur d’eucalyptus, délicatement diffusée…
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On y va ou on évite ?
Il y a tout de même quelques bémols à prendre en compte, dont le coût élevé de la classe à l’unité (que j’ai eu la chance de ne pas payer, grâce à mon essai gratuit classpass, je recommande d’ailleurs l’astuce !).
J’ai aussi eu l’impression, parfois, de ne pas bien comprendre les positions qui m’étaient décrites dans la pénombre. Pour une meilleure visibilité, et lorsqu’on n’est pas un ou une yogi expérimentée, je conseille d’essayer de se placer le plus près possible de la professeure.
Mais, globalement, j’ai vraiment aimé l’expérience. Je suis ressortie à la fois tonifiée et détendue, ce qui, au premier abord, semble presque paradoxal. La chaleur infrarouge n’est pas étouffante, au contraire, elle est parfaitement dosée pour faire travailler les muscles lors des étirements. Il y a des cours pour tous les niveaux et on prend réellement le temps de ressentir les bienfaits apaisants de la pratique, sans se sentir pressés entre chaque position.
Le fait d’être dans une lumière tamisée permet de moins se soucier de son apparence (impossible de savoir si j’ai l’air ridicule !) et invite à se concentrer sur ses mouvements. Je recommande tout de même d’arriver un peu en avance pour débuter la séance dans de bonnes conditions. Et pourquoi pas, de s’aérer un peu après le cours, pour se reconnecter doucement à la réalité sans que ce ne soit trop brutal (en sortant, j’avais l’impression de flotter, à me demander si l’eucalyptus n’était pas plutôt de l’ayahuasca ! Il m’a fallu marcher un peu pour toucher terre). Idéal en fin de journée, pour une bonne nuit de sommeil garantie derrière.
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