Des figurants d’Euphoria dénoncent des conditions de tournage calamiteuses, HBO se défend

Depuis la sortie de la saison 2 d’Euphoria sur HBO, la série est au cœur de nombreuses tempêtes.

D’abord, 4 actrices se sont plaintes du nombre de scène de nu écrites par Sam Levinson, le scénariste et showrunner. Ensuite, des figurants du programme ont pointé du doigt les conditions de travail dramatiques sur les tournages.

Ce de quoi la chaine se défend.

Euphoria et ses piètres conditions de travail

En février, le magazine The Daily Beast a sorti une enquête sur les coulisses de la série Euphoria.

Plusieurs sources, dont des figurants, faisaient alors part de conditions de travail pénibles, voire franchement cauchemardesques sur les tournages : pas d’accès aux toilettes pendant des heures, des journées de travail pouvant aller jusqu’à 18h, des repas extrêmement longs à être servis et de longues attentes en extérieur, dans la nuit, pour les scènes de fête.

Ainsi, beaucoup de figurants sont tombés malades et l’agence de casting a dû pallier le problème comme elle le pouvait.

Alors que les plaignants se sont récemment rapprochés du syndicat des acteurs, la SAG-AFTRA, la chaine s’est défendue de toute accusation :

Le bien-être des acteurs et de l’équipe de nos productions est toujours une priorité absolue. La production était en pleine conformité avec toutes les directives de sécurité et les protocoles syndicaux. Il n’est pas rare que les séries dramatiques aient des tournages complexes, et les protocoles COVID y ajoutent une couche supplémentaire

De son côté, l’acteur Jacob Elordi, interprète de Nate dans la série, a défendu la chaine dans les colonnes de Variety :

Bien que vous ne devriez pas souffrir, pour moi, il est très important de travailler dur. Chaque heure que j’ai personnellement consacrée à ce plateau, je peux la voir quand je regarde la série, et je peux la sentir quand je marche dans la rue et que les gens adorent la série. Donc pour moi, travailler de nombreuses heures est la plus grande joie.

Le cas d’acteurs trouvant que leurs partenaires se plaignent alors que les conditions de travail pénibles font soit-disant partie du métier n’est pas isolé. On se souvient notamment d’Ellen Pompeo qui critiquait Patrick Dempsey parce qu’il ne souhaitait pas faire de gros horaires et avoir une vie de famille.

Cependant, il convient de rappeler à Jacob Elordi et consorts que les acteurs principaux de ces gros tournages sont payé des sommes rondelettes, mais qu’il n’en va pas de même pour les figurants. Il n’est donc pas normal de faire travailler ces derniers des heures et des jours durant dans des conditions si difficiles.

Le syndicat des acteurs a par ailleurs précisé :

« Tous les acteurs devraient bénéficier des protections dont jouissent nos membres, et les sociétés de production signataires de nos accords doivent respecter nos protocoles de sécurité, nos règles relatives aux salaires et aux heures de travail, ainsi que d’autres protections, quel que soit le statut syndical d’un acteur. »

La messe est dite !

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