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« J’étais à #NuitDebout, et j’en appelle à reprendre le pouvoir » — Tribune

En ce 100 mars selon le calendrier de #NuitDebout, nous publions la tribune de Cecelight, sur ce que lui inspire ce mouvement.

Ce texte est une tribune offerte par madmoiZelle à un-e de ses lectrices-eurs. Il ne reflète pas nécessairement l’opinion de la rédaction de madmoiZelle.

Mercredi 8 juin 2016 est le 100 mars selon le calendrier de #NuitDebout. À cette occasion, nous publions le témoignage de Cecelight, sur son rapport à ce mouvement

J’ai eu énormément de mal à écrire ce texte, car chaque jour qui passait amenait une donnée en plus. Il n’était donc pas facile de faire un article qui mette en lumière ma pensée, alors que la situation évolue à chaque seconde.

À l’heure où j’écris ces lignes, nous sommes le 17 mai, donc si je ne me goure pas, le #78Mars, soixante-dix-huitième jour de #NuitDebout.

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À lire aussi : Reportage à la #NuitDebout — Samedi « 40 mars »

Du désespoir à l’étincelle

En vrai, je ne sais pas par où commencer. Cela fait des jours que je veux écrire quelque chose sur la Nuit Debout, mais je suis juste effrayée à l’idée de passer à côté de ce que je veux exprimer.

C’est le danger aujourd’hui. On attend des gens qu’ils soient clairs, concis et précis. Qu’une « phrase choc » représente ce que les gens retiennent de leur discours, de leur pensée. Bref, c’est pour moi la dérive de la politique d’aujourd’hui. On attend trop, trop rapidement, et on ne pense plus. J’ai l’impression qu’aujourd’hui on ne s’assoit plus et on ne se parle plus. Que chaque décision est prise sur un coup de sang.

Le pire, c’est que c’est la même chose au sommet du pouvoir. Un attentat ? BAM, déchéance de nationalité et état d’urgence verrouillé. Un enfant mort sur une plage ? BAM, réunion — pour l’image —, mais toujours pas de décisions prises.

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On fait de grandes promesses, mais rien n’est fait

On ne prend plus le temps de discuter, d’échanger, de se poser cinq minutes histoire de revenir avec des solutions potables. Ce boulot ? ON ne le fait plus et c’est HYPER problématique. Et ça débouche sur quoi ? Sur la situation politique du moment, où l’on fait de grandes promesses, on harangue la foule, mais quand on est aux postes à responsabilités, rien ne se fait. Où le peuple a l’impression qu’il n’a plus son mot à dire.

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On vote, on se fait trahir, et ensuite on regarde ce qu’il se passe, complètement impuissants, comme on regarde un accident de voiture au ralenti. On a plus l’impression de subir le système que d’en être un•e acteur•trice. Et dans une démocratie, c’est horrifiant.

Pour moi, cette perte de foi dans le système, c’est une accumulation de choses. C’est des gifles qu’on s’est prises jour après jour jusqu’à être par terre. Or, maintenant, la goutte d’eau a fait déborder le vase et c’est normal. On est Français, Françaises, notre système est supposé être bâti sur une certaine devise, et c’est assez terrible de voir que cette devise n’est plus respectée.

Où est l’égalité ?

Jamais la discrimination à l’embauche n’a été aussi forte. On est noir ou arabe, on ne s’appelle pas « Martin Dupont », on a beau avoir un bac +5, on décrochera pas de boulot. Il n’y a AUCUNE représentation digne de ce nom du paysage ethnique en France dans les médias, fictions et autres.

À lire aussi : Le problème de la représentation, expliqué par Mirion Malle

Y a un racisme latent, un manque hallucinant d’accès à de bonnes formations par manque de moyens. On ne dira jamais à un jeune de banlieue d’envisager l’ENA, ou Sciences Po. Il n’y a aucune convergence vers les populations excentrées, ni bienveillance envers elles. Il n’y a que du dédain pour les agriculteurs qui galèrent et qui se foutent en l’air. Donc l’égalité, c’est barré de la liste.

Pour en savoir plus, voir cet article du Huffington Post sur les discriminations à l’embauche liées à la religion.

Où est la liberté ?

Les libertés d’entreprendre, de circuler ou de manifester, de s’exprimer — surtout dans les grands médias — sont de plus en plus réduites. Je ne parle même pas de la liberté de culte. Si tu n’as pas un bon capital dès le début, tu galèreras à ouvrir ton entreprise.

À cause de l’état d’urgence, il est soi-disant impossible d’exprimer sa colère et son rejet de certaines circulaires ou réformes. La liberté de s’exprimer, c’est encore pire : toujours les mêmes têtes, les Finky, les Zemmour, etc., et aucun contre-pouvoir réel. L’état d’urgence est supposé nous protéger, or, plus ça avance et moins je le pense.

Notre Premier ministre nous dit que c’est la guerre, mot fort pour exprimer une situation exceptionnelle, et si on l’était vraiment, l’état d’urgence devrait être présent tout le temps… Je vous laisse méditer là-dessus. Liberté barrée de la liste.

Où est la fraternité ?

Il y a des migrants en ce moment à Calais, et rien n’est fait pour les aider, il y a des types du 16e qui ont refusé qu’on construise un centre pour les SDF, il y a des actes racistes contre les musulmans depuis les attentats et des propos RACISTES de la part de nos politiques aussi. Euh… je continue

Voir une série d’articles de L’Express concernant les propos de Nadine Morano, selon lesquels la France est un « pays de race blanche ».
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« Je suis pire qu’indignée : je suis désespérée »

Il a fallu que je me perde dans les archives de l’INA (Institut national de l’audiovisuel) pour trouver une parole salutaire qui représente parfaitement ce que je ressens à l’heure actuelle. Cela concerne mon pays, cela concerne les institutions.

Pour ma part, je ne suis pas indignée, un mot que beaucoup rapprochent du mouvement Podemos ou d’Occupy, un mot venant de l’excellent essai de Stéphane Hessel. Non, je suis pire qu’indignée. Je suis désespérée.

L’archive dont je parle est une vidéo datant de 1980, qui montre Daniel Balavoine parlant avec fureur à François Mitterrand

Des gosses se barrent en Syrie, des personnes se foutent de notre gueule en cachant des comptes en Suisse, au Luxembourg et aux îles Caïmans alors que les populations moyennes payent tous leurs impôts, il y a la discrimination, le racisme, la montée des extrêmes à gauche et à droite, et on a le TOUPET de nous demander de nous calmer.

La tranche des 18-30 ans est la plus durement touchée par le chômage alors qu’elle est le cœur de la population active.

En 1980, Daniel Balavoine avait prévenu, il avait dit que la jeunesse — notamment populaire — n’avait pas assez de voix, et aujourd’hui, en 2016, c’est encore pire. On ne nous prend pas au sérieux, on nous regarde avec dédain, et la tranche des 18-30 ans est la plus durement touchée par le chômage alors qu’elle est le cœur de la population active.

Manque d’éducation, manque de moyens, manque de considération. Il disait que le désespoir était mobilisateur, et dangereux. Eh bien, j’ai bien l’impression que les premières étincelles de ce désespoir commencent à allumer le brasier.

Quand les étoiles s’alignent…

On a beaucoup parlé de la loi El Khomri et de la défiance des jeunes face à cette loi, comparée — à juste titre ou non — au mouvement contre le CPE quand j’étais moi-même au collège. Des blocages dans la rue, des violences de casseurs, une forte mobilisation à travers une pétition d’un million de signatures, et le hashtag #OnVautMieuxQueÇa.

À lire aussi : HugoDécrypte le projet de « loi Travail » en 5 minutes

Moi, ce qui m’avait soufflée avec ce dernier hashtag, c’est le nombre de témoignages qui foutent le moral à zéro et auxquels le gouvernement n’a aucune réponse concrète.

Voir ce témoignage sur le site OnVautMieuxQueÇa.

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En France, c’est au FN qu’il y a le plus de 18-30 parmi les cadres dirigeants

On ne fait rien pour les jeunes, car les jeunes ne votent pas. Mais prenons le problème sous un autre angle : pourquoi les jeunes voteraient pour des types qui ne leur donnent aucune place pour s’exprimer ou agir ? Saviez-vous qu’en France, le parti qui a le plus de jeunes de 18-30 ans dans leur cercle dirigeant est le FN ? Hahaha…

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Face à la discrimination à l’embauche, on renvoie le problème de la formation et de l’apprentissage. C’est comme si on disait « bleu » et qu’on nous répondait « caramel », ça n’a AUCUN SENS. Pourquoi on ne durcit pas les lois à ce niveau-là ? Pourquoi on ne généralise pas le CV anonyme (pas de photos, pas de noms, pas d’adresse) ? Pourquoi on ne donne pas plus de pouvoir à l’inspection du travail ?

À ce désespoir dont j’ai parlé plus tôt, on ajoute les Panama Papers, les attentats, les actes anti-musulmans, la montée des extrêmes, Donald Trump à l’international, l’Union Européenne qui fait l’étoile de mer, les propos hallucinants de CERTAINS élus, les centrales qu’on ne démantèle pas, Notre-Dame-des-Landes, la planète qui part en couille et toujours aucune transition énergétique à l’horizon… putain… ça fait beaucoup.

« LE VASE SE REMPLIT. »

Il y a pourtant des solutions

Tous les experts sont unanimes, il y a des solutions. Or, la politique telle qu’on la voit aujourd’hui nous a lâché•es. Car on est dans le concept du RISQUE ZÉRO.

ZÉRO risque pour des décisions qui pourraient reformer totalement le pays, ZÉRO risque dans toutes les strates du pays. Pourquoi ? Car ils ne veulent pas se faire déloger de leur fauteuil. Bah non.

Ainsi, il est justement intéressant d’imaginer la politique autrement. On voit bien que le système ne marche plus depuis plus de cinquante ans, est-ce qu’il n’est pas temps d’imaginer un autre système donnant plus de pouvoir à la démocratie directe ? Mais aussi plus de pragmatisme… ?

Imaginer la politique autrement

Nuit Debout, ils sont pas nombreux pour le moment, ils sont quelques milliers, mais ils sont loin d’être des millions, et vous savez quoi ? Ça me va. Car je ne pense pas qu’un mouvement doive être constitué aussi vite. Mais l’idée première est fabuleuse.

Quand il y a eu l’affaire Panama Papers, j’ai un pote Islandais qui en parlait en classe. Curieuse, n’étant pas trop au courant, m’étant déconnectée un court instant (deux jours) en raison de ma situation personnelle, je n’avais pas vu grand chose sur cette affaire.

J’ai passé une heure à lire des articles, à regarder les journaux, et à voir bouche bée le Premier ministre Islandais poussé vers la sortie. C’est fou ce qu’il se passe en deux jours. J’ai souri devant mon écran, je me suis dit que c’était peut-être ça le réveil dont on avait besoin pour se bouger et hurler à la réparation.

Une flamme que je croyais éteinte sous des litres de désillusion et de désespoir s’est rallumée

J’ai vu des gens. Des gens comme moi, qui en avaient marre de toute cette injustice. J’ai vu des gens assis par terre à parler, et à refaire le monde comme moi et mes potes, un samedi soir. J’ai vu des gens qui voulaient pousser à la réflexion, des gens qui souhaitaient un renouveau et plus de souveraineté du peuple. Des gens qui aspiraient à du changement. Des types de mon âge. Des types de ma génération. Et suite à cela, quelque chose a changé.

Une flamme que je croyais éteinte sous des litres de désillusion et de désespoir s’est rallumée. Car c’était ça. J’avais juste compris.

J’avais juste compris que je ne voulais plus entendre ces conneries, que je ne voulais plus entendre ces politiques qui nous rabâchent que c’est la guerre et qu’on est foutus. Que je ne voulais plus entendre ces voix qui nous disent que rien ne peut changer. NON. Je voulais agir, je voulais être actrice du changement, j’avais juste peur de ne pas être à la hauteur, et là, des centaines de gens me prouvent le contraire.

Et puis les politiques, eux, ils préfèrent cracher sur la tête de ces gens.

(Dans ce discours, Nicolas Sarkozy qualifie les nuitdeboutistes de « gens qui n’ont rien dans le cerveau ».)

#NuitDebout ne fait que commencer

Le mouvement Nuit Debout ne représente pas toutes les luttes, car il ne fait que commencer. Les étoiles sont alignées pour faire en sorte qu’il se voit grandi et nourri d’autres combats.

Nuit Debout est une cellule de réflexion sur la refonte totale du système

Je ne suis certainement pas une adhérente du NPA ou du Front de gauche, au contraire, je suis plus centre-gauche en termes de sensibilité politique. Je ne pense d’ailleurs pas que Nuit Debout est une bannière d’un parti, car le mouvement dépasse les simples revendications politiciennes, c’est une cellule de réflexion sur la refonte totale du système constitutionnel tel qu’il est pensé aujourd’hui.

C’est comme si on revenait au système grec des Agoras, où le peuple débattait et votait. La démocratie représentative est arrivée à ses limites, au moment où les politiques se sont professionnalisé•es et que la possibilité pour des personnes de milieux populaires voulant accéder aux hautes sphères du pouvoir a été réduite à néant.

Un mec de banlieue ne pourra jamais être président. Une femme noire musulmane ne pourra jamais être présidente dans ce système tel qu’il est construit, basé sur le copinage. Ainsi, il faut véritablement penser à une refonte.

À lire aussi : Je vous ai comprises ! – La représentation

Et maintenant ?

Il faut être prudent avec Nuit Debout, et ne pas attendre trop de ce mouvement, surtout vu l’image que les médias renvoient de lui. Je ne suis pas une pro-théorie du complot, je ne suis certainement pas une pro-anarchie. Mais une pro-changement ? Oui. Clairement.

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Je ne sais pas si je suis une pure #Nuitdeboutiste, mais je suis une sympathisante. C’est curieux la vie, il y a quelques semaines, un sondage donnait plus de 60% des gens pro-NuitDebout. Aujourd’hui, par la sur-médiatisation des casseurs qui ne sont pas forcément du mouvement, la joie et l’étincelle s’éteignent.

Je vois Besancenot et des radicaux qui parlent du mouvement avec beaucoup de sympathie, ce qui, à mon sens, le fait sombrer. On n’est pas censés voir des politiques ou des essayistes nous parler de NuitDebout. On est plutôt censés voir des gens comme vous et moi qui en ont ras-la-casquette. Car soyons clairs, ce n’est pas une question de statistiques, ce n’est pas une question de soi-disant identité, ce n’est pas une question de loi El Khomri, c’est une question de dignité.

Je ne me sens pas digne dans ma propre vie et c’est grave

Je ne me sens pas digne dans ma propre vie, à vingt-quatre ans, en tant qu’intermittente du spectacle, et c’est grave. Je me sens coupable de vivre de ma passion, vu les incroyables conneries qu’on sort sur mon statut. En tant que métisse (des Caraïbes, noire, asiatique, ouais, je suis une citoyenne du monde), je ne me sens pas légitime parce que je n’ai pas la tête de l’emploi selon certains critères.

À lire aussi : Exclu mad ! Cam Clash et la discrimination à l’embauche

Nuit Debout va, tel que je le vois aujourd’hui, soit mourir, soit se renforcer. Le passage de l’article 49-3 de la Constitution est pour moi un coup d’accélérateur. Mais il faut que les gens prennent le contrôle.

Pour en savoir plus sur le 49-3, voir cet article de Marianne.

Il faut plus de couleurs, plus de réalité, plus de structure. Pour moi, un mouvement citoyen, — pas comme Podemos, mais autre — peut-être même la rédaction d’une nouvelle constitution, peut se faire, mais il faut vraiment plus de structure. Il faut aussi plus de voix venant de la province !

Nuit Debout est un mouvement

En 1789, des représentants du Tiers-État venaient de la France entière, représentant la voix de chaque région. Est-ce qu’on ne doit pas faire la même chose, en envoyant des représentants de toutes les assemblées générales en un certain endroit ?

Je ne sais pas comment ça va se passer, mais il faut que vous sachiez une chose :

Nuit Debout a peut-être été récupéré par des crétins et des groupuscules, mais l’idée de base était réelle. L’idée de base ne peut pas s’éteindre. Au contraire, il faut bouter ces crétins d’extrémistes et reprendre le pouvoir, citoyen•nes, montrer que c’est porteur d’un mouvement.

Les politiques feront TOUT CE QUI EST EN LEUR POUVOIR pour décrédibiliser la parole des gens en galère. Ils utiliseront les médias, leur parole médiatique pour faire passer des messages infâmes. Les petites gens sont les premiers bénéficiaires de leurs prises de décisions, ce sont les premières personnes qui voient comment le monde change.

La croissance, etc., ce sont des chiffres, les anecdotes de #OnVautMieuxQueÇa, c’est la réalité. Il feront tout pour les discréditer, car ils savent que si les gens s’unissent sous une même bannière, ILS SONT FOUTUS. C’est exactement comme dans 1001 Pattes.

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Tels les Balkany, ou autres hommes et femmes politiques qui conservent leurs fonctions alors qu’ils ont tellement de casseroles à leurs jambes, ils restent quand même responsables de notre pognon.

Le changement, c’est flippant, mais nécessaire

Oui, le changement, c’est flippant. Mais peut-on vraiment rester à rien faire quand on va droit dans le mur ? Peut-on accepter la division du peuple par le pouvoir, quand on en est à un moment où il faut s’unir ? On l’a bien vu le 11 janvier. Tout le monde voulait se tenir la main et regarder dans la même direction, mais ça commence par accepter le problème, le montrer, le déterminer et agir pour le détruire.

Les élites sont censées nous guider, elles ont failli à leur mission

La politique appartient au peuple. Les élites étaient censées nous guider, et elles ont failli à leur mission. Il faut alors leur montrer la direction à suivre. On n’a pas besoin d’opposer le peuple aux élites, au contraire, il faut définir une direction et tout faire pour la maintenir.

Quoi qu’il arrive, il ne faut pas lâcher.

— Merci à Cecelight pour son témoignage, retrouvez-là sur Twitter et sur son blog !

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Les Commentaires

11
Avatar de Jidia Seddicia
11 juin 2016 à 10h06
Jidia Seddicia
Personnellement je ne comprends pas cette haine de ces "idiots d'extrémistes" à gauche...

Oui toute personne normalement constituée qui vote "très" à gauche (bref a gauche, le Ps n’étant plus vraiment a gauche depuis un petit bout de temps maintenant) sera un sympathisant de Nuit Debout. Pourquoi?
Question de convergence des luttes justement. Que demande le peuple et les partis de gauche, plus de justice sociale, changer de système, réinventé la politique qui ne représente personne à part elle même, sortir du paradigme capitalisme/libéral, sauver la planète... etc etc etc. Sois tout ce qui à été cite dans l'article.

Donc pourquoi tant de haine ? Il y a t il une vrai analyse politique la-dessus ou c'est juste une peur irrationnelle du spectre staliniste ? Est-ce juste un rejet pur et dur de toute la politique sans même essayer de voir les alternatives proposées au sein même de ce qui pourrait exister parmi le corps politique existant, celui dont les partis n'ont pas uniquement des nantis de l'ENA dans leurs dirigeants?

Avant j'étais pareille quand je commençais à affirmer mes idées et ma révolte il y a quelques années et puis et puis... J'ai beaucoup lu sur tout, vu des vidéos, des conférences, et je me suis retrouvée dans certaines (beaucoup) de ces idées de ces "idiots d'extrémistes" ceux qui veulent essayer de faire de "liberté égalité fraternité" autre chose qu'un slogan vide de sens gravé sur des mairies. Au final vouloir changer le système de fond en comble c'est aussi être extrême, non ?

J'ai compris que si les urnes était un piège à con, l'abstention aussi, car on laisse la place toujours aux mêmes justement, ceux qui préfère voter "ni trop à droite, ni trop à gauche" et pire à ceux qui votent très à droite car eux ont compris que la révolution par les urnes était une possibilité, et vu que beaucoup très à gauche ne votent pas, par principe, ils ont le champ libre.
Alors on fait quoi? On ne vote pas et on attend tranquillement un FN/LR en 2017?
On pris pour une révolution qui ne viendra probablement pas tout de suite contrairement à ce qu'en disent certains? Et au passage je ne crois pas en la possibilité d'une révolution pacifique, notamment en France... (Edit : A part une révolution citoyenne, qui devra notamment passé par les urnes). Et si révolution il y a seriez vous prêt à défendre votre peau mais surtout mettre en péril celle des autres? Moi je ne pense pas désolé.

Alors du coup on fait quoi, maintenant tout de suite?
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