L’été, la grande saison des naissances
De juillet à septembre, les berceaux se remplissent davantage qu’à tout autre moment de l’année. Le mois de juillet enregistre +4,7 % de naissances par rapport à la moyenne, suivi de septembre (+3,5 %) et d’août (+3 %). Cette vague estivale s’explique par un pic de conceptions en hiver, particulièrement en décembre, quand les fêtes et le ralentissement du rythme de travail favorisent les projets de bébé. À l’inverse, mars et avril affichent un net creux, autour de -4 %.
Mardi, jour préféré des bébés
En observant les jours de la semaine, les contrastes sont tout aussi marqués.
Les mardis (+6 %), suivis des mercredis et jeudis, sont les journées où l’on naît le plus, tandis que les dimanches (-13 %) et samedis (-9 %) voient bien moins d’accouchements.
Ce décalage n’est pas dû au hasard mais à la planification médicale : déclenchements et césariennes sont programmés en semaine. L’effet est particulièrement fort chez les mères de plus de 40 ans, pour qui le mardi culmine à +10,7 %.
Les dates record de 2024
En 2024, le 20 juillet a été la journée la plus féconde, avec près de 8 % de naissances supplémentaires.
À l’inverse, le 25 décembre reste un jour « hors norme », avec -21 % de bébés par rapport à la moyenne.
Les fêtes de fin d’année constituent d’ailleurs un moment où les maternités connaissent un calme inédit, les équipes médicales évitant de programmer des interventions ces jours-là.
Des contrastes géographiques marqués
Les chiffres varient aussi selon le territoire. La Seine-Saint-Denis (93) reste le département champion des naissances, portée par une population particulièrement jeune.
À l’opposé, des zones rurales et vieillissantes comme la Creuse ou le Cantal comptent parmi les départements où les berceaux se remplissent le moins.
Le week-end, longtemps délaissé
Depuis les années 1970, les week-ends accueillent moins de naissances que la semaine. L’écart, qui atteignait près de -18 % dans les années 1990, s’est réduit mais reste significatif : environ -10 % en 2024. Là encore, c’est l’organisation hospitalière qui explique cette tendance.
Quand la démographie rencontre le quotidien
Derrière ces pourcentages se cachent des réalités très concrètes. Pour les maternités, l’été et la rentrée exigent des moyens supplémentaires. Pour les écoles, les classes de CP comptent souvent davantage d’enfants nés en août et septembre. Pour les familles enfin, ces statistiques rappellent que si chaque naissance est une histoire unique, elle s’inscrit aussi dans des cycles collectifs qui rythment la société française.
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