Le manque d’activité physique pèse sur le moral… et sur la santé
Dans son dernier guide, la HAS rappelle un chiffre qui fait un peu froid dans le dos : deux jeunes sur trois, entre 6 et 17 ans, ne bougent pas les 60 minutes par jour pourtant conseillées. À l’inverse, ils passent plus de deux heures par jour devant un écran. Pour beaucoup de familles, ce constat ressemble à la vie quotidienne. Entre les devoirs, les trajets, les écrans partout autour d’eux et la fatigue du soir, trouver du temps pour une activité physique devient un casse-tête.
Mais la sédentarité ne se contente pas de réduire l’endurance. Elle influence aussi l’humeur, le niveau d’anxiété, la qualité du sommeil, l’attention en classe et même la confiance en soi. Bouger n’est pas seulement une affaire de « faire du sport ». C’est un besoin fondamental qui accompagne le développement psychomoteur, protège la santé cardiovasculaire et limite les risques de maladies chroniques à l’âge adulte. On parle bien d’un investissement sur le long terme, et pas d’un tableau de performance.
Le plaisir d’abord, la performance ensuite (ou jamais)
Pour faire bouger les jeunes, la HAS met un point d’honneur à rappeler que l’envie passe avant tout le reste. Oubliez la pression des résultats ou la comparaison avec les copains. Un enfant qui se sent jugé, forcé ou mis en compétition a toutes les chances d’abandonner. Le plaisir est un moteur bien plus efficace que n’importe quel discours moralisateur.
L’école propose des séances de sport, mais elles ne couvrent pas les besoins. Ce qui compte au quotidien, ce sont les moments où l’enfant se sent libre : courir dans un parc, danser dans le salon, faire une course avec un parent, grimper partout, jouer au ballon, inventer un parcours improvisé dans la maison. Les jeunes ont besoin de variété, de spontanéité et d’encouragements. Pas d’un tableau Excel des performances familiales.
Bouger malgré l’asthme, la surcharge pondérale ou le handicap
Autre message important : très peu de situations empêchent réellement un enfant de faire de l’activité physique. L’asthme, la surcharge pondérale ou certains handicaps ne sont pas des contre-indications, au contraire. L’activité physique peut aider à mieux gérer les symptômes, à retrouver de la confiance et à renforcer l’autonomie.
La HAS précise qu’une visite médicale spécifique n’est pas nécessaire avant de commencer. La consultation de routine chez le médecin traitant ou le pédiatre suffit largement. C’est ensuite au médecin de conseiller un programme adapté si besoin, mais l’idée reste toujours la même : bouger, à son rythme, sans se sentir exclu d’entrée de jeu.
Comment intégrer plus de mouvement dans la vie quotidienne ?
Pour les parents, l’objectif n’est pas de transformer leur enfant en athlète. L’enjeu est de réduire le temps passé assis, un peu chaque jour. On peut commencer par des choses simples : marcher jusqu’à l’école quand c’est possible, sortir cinq minutes après le goûter, proposer un jeu qui implique des mouvements, ou juste laisser de la place dans le salon pour qu’un enfant danse ou saute sans qu’on lui dise « attention, ça va casser ».
Les moments de mouvement peuvent aussi remplacer, ici ou là, un temps d’écran. Pas pour punir, mais pour créer d’autres repères : un défi danse, un jeu dehors, une mini balade… Tout ce qui permet de respirer et de se défouler compte déjà.
Rebouger pas à pas, sans culpabiliser
Pour certaines familles, la simple idée d’ajouter une activité supplémentaire peut sembler décourageante. La bonne nouvelle, c’est que la HAS ne demande pas de révolution. Commencer petit, observer ce qui plaît à l’enfant, encourager sans pousser, et intégrer du mouvement dans le quotidien suffit déjà à faire une différence.






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