Des écoles partiellement fermées et un service minimum incertain
La mobilisation du 2 octobre s’annonce massive dans l’Éducation nationale. Dans une lettre adressée aux familles, les enseignants grévistes dénoncent des classes parmi les plus chargées d’Europe et l’absence de moyens pour une école inclusive. Concrètement, cela signifie que de nombreuses classes resteront fermées ce jeudi.
En maternelle et en primaire, le service minimum d’accueil doit théoriquement être assuré par les mairies lorsque plus de 25 % des enseignants sont en grève. Mais, dans les faits, toutes les communes n’ont pas les moyens de mettre en place ce dispositif. Certaines accueilleront seulement une partie des élèves, d’autres fermeront les cantines et activités périscolaires, compliquant encore la journée des familles.
Dans les collèges et lycées, aucun service minimum n’est prévu : si trop de professeurs cessent le travail, l’établissement peut être totalement fermé.
Modes de garde : des solutions à anticiper
Face à ces fermetures partielles ou totales, les parents n’auront parfois d’autre choix que de trouver des solutions alternatives.
Les assistantes maternelles et les crèches ne sont pas directement concernées par le mouvement, mais leurs services de transport peuvent l’être. Quant aux structures privées de garde d’enfants, elles devraient rester ouvertes, mais leur disponibilité risque d’être très limitée si la demande explose.
De nombreux parents s’organisent déjà entre voisins ou au sein des groupes de classe pour assurer une garde collective. D’autres tentent de négocier avec leur employeur une journée de télétravail ou un aménagement d’horaires.
Des trajets scolaires qui s’annoncent chaotiques
Comme souvent lors des grandes mobilisations, les transports publics seront l’autre nerf de la guerre. La SNCF, la RATP et de nombreux réseaux de bus régionaux annoncent d’ores et déjà de fortes perturbations. Les trains seront moins fréquents, plusieurs lignes de bus urbains pourraient être suspendues et le trafic des métros et tramways réduit au strict minimum.
Pour les enfants qui dépendent des transports scolaires municipaux ou intercommunaux, la vigilance est de mise : certaines communes préviennent que les cars ne circuleront pas, faute de conducteurs disponibles.
Les autorités de transport recommandent aux familles de prévoir des solutions alternatives : marche, vélo, covoiturage entre parents. Dans les grandes villes, il est même conseillé d’éviter complètement les transports publics ce jour-là et de limiter les déplacements au strict nécessaire.
Des revendications plus larges que l’école
Cette journée de grève ne se limite pas à l’éducation : elle s’inscrit dans une mobilisation interprofessionnelle. Dans un communiqué publié le 24 septembre, l’intersyndicale nationale explique avoir quitté déçue une rencontre avec le Premier ministre, faute de réponses claires sur le projet de budget 2026.
Les syndicats exigent notamment :
- l’abandon du doublement des franchises médicales, de la désindexation des prestations sociales et des suppressions de postes de fonctionnaires,
- une justice fiscale, avec une taxation accrue des très hauts revenus et gros patrimoines,
- des moyens budgétaires renforcés pour les services publics,
- une protection sociale de haut niveau et le retrait du recul de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans,
- des investissements dans la transition écologique et la réindustrialisation.




































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