Oyez, oyez, lectrices et lecteurs de tous horizons ! Que vous viviez au bord d’une falaise bretonne, en plein coeur de l’Aquitaine, ou au dessus d’un bar de Pointe-à-Pitre, vous aimez peut-être vous divertir devant quelques plaisantes séries. C’est précisément là que j’interviens !
Ce week-end, entre deux sorties et un ciné (oui, j’ai revu Blade Runner 2049, ne me jugez pas), j’ai quand même un peu bossé.
Enfin, j’ai maté des séries quoi. On est d’accord, c’est largement moins fatiguant que d’être constructrice d’imprimantes, chercheuse au CNRS, ou dresseuse de jaguars.
Mais c’est quand même du travail. Enfin un peu. Enfin j’sais pas, enfin peut-être.
Mindhunter, rigueur et raideur
https://www.youtube.com/watch?v=SMy-vK5ItI8
Mindhunter, c’était LA série que j’attendais comme le messie scénaristique. Réalisée par David Fincher, j’attendais d’elle qu’elle m’agrippe dès les premières minutes.
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À mon grand dam, la série événement Netflix met un peu de temps à s’installer.
J’ai pour l’instant regardé les 5 premiers épisodes et l’intrigue ne se dévoile que très doucement. Adapté de l’essai Mindhunter : Dans la tête d’un profiler, écrit par John E. Douglas, cet objet télévisuel s’impose une rigueur académique.
Fincher veut montrer qu’il prend le sujet très au sérieux. Et c’est réussi ! Le sérieux s’infiltre dans chacun des pores de l’image.
Un conseil : prenez le temps de rentrer dans l’histoire. La série a des longueurs indéniables, mais on finit par en faire fi (vous venez de constater ma nullité crasse en matière de rimes et autres allitérations). Pourquoi ? Parce que Mindhunter a le propos passionnant.
Elle suit deux agents spéciaux : Ford (Jonathan Groff) et Tench (Holt McCallany) dans les années 70, au début du profilage. Pour comprendre les criminels et anticiper leurs agissements, les deux compères sillonnent les Etats-Unis pour interviewer les plus atroces des psychopathes.
Fincher s’intéresse vraiment aux prémisses de la discipline, avant que celle-ci ne soit rodée. Certaines analyses donnent donc un peu dans la psychologie de bazar. Exemple : une femme âgée se fait agresser. Elle ne se souvient de rien, si ce n’est de l’odeur nauséabonde du criminel.
Ni une, ni deux, l’agent Ford suggère :
« C’est peut-être un adolescent. Souvent les ados ne se lavent pas, pour embêter leurs parents…»
Voilà, voilà. Mais passons, la série DOIT montrer les agents tâtonner. Dans un souci de réalisme et de didactique.
Mindhunter est disponible sur Netflix.
Dynasty : amour, gloire et complots dans un soap tiède
https://www.youtube.com/watch?v=j-XSKMcobpU
Il y a quelques semaines, j’apprenais la nouvelle avec incrédulité : Dynasty, la série phare des années 80, allait avoir droit à son reboot.
Idée abominable ou coup de génie ? En tout cas, j’ai eu une pensée émue pour ma mère qui arbore depuis 1980 l’exacte même coupe de cheveux que la personne ci-dessous :
Créée par Josh Schwartz et Stephanie Savage, les réalisateurs de Newport Beach, je pensais que Dynasty aurait le parfum délicieux des séries de mon adolescence.
J’aurais voulu tomber amoureuse des personnages, comme je suis tombée amoureuse de Seth Cohen, Ryan Atwood et même Sandy Cohen.
Mais ça n’est pas arrivé ! D’ailleurs, autant vous le dire tout de go : je n’irai pas plus loin. Non pas que la série soit outrageusement mauvaise, mais elle ne m’intéresse tout bonnement pas.
Ses rouages sont bien huilés, ses actrices sont canons, l’image est hyper nette : bref, la série est aussi lisse que le brushing de ses héroïnes.
Pourtant, les premiers plans encourageaient l’espoir. Dynasty s’ouvre sur un plan de la famille Trump. Tout de suite, mon cerveau s’est mis sur « on » : allaient-ils me servir un produit télévisuel grinçant, sorte de satire de la société américaine ?
La réponse est pour l’instant négative. L’intrigue se concentre sur les complots, les amours, et la thune des personnages. Dynasty quoi ! Rien de nouveau sous le soleil.
Et moi, le réchauffé, ça me laisse bien froide.
Dynasty est disponible sur Netflix !
Lore, grands mythes et jolis effrois
Allez, on finit sur une note d’originalité !
Aaron Mahnke, ce nom vous dit-il quelque chose ? Il s’agit du jeune homme qui lançait en 2015 le podcast Lore, un projet brillant visant à faire découvrir le folklore américain à travers de vraies histoires d’horreur.
Entre docu et fiction, Mahnke (qui conserve le rôle de narrateur) adapte son podcast en objet télévisuel et nous propose un voyage en terre inconnue, en plein cœur des croyances populaires américaines.
Sur le papier, tout cela donne très envie. En réalité, la série souffre de quelques défauts de réalisation. Elle se révèle toutefois distrayante.
Entre reconstitutions réelles et images d’archives, Lore s’avère pédagogue et a un petit goût de reviens-y !
Lore est disponible sur Amazon !
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Les Commentaires
Pour Dinasty je n'essaierai même pas, j'avais adoré la première série (pour moi c'était Dallas version classe, c'est vous dire si j'étais jeune) et je sens que je vais être déçue.