Depuis le 20 octobre 1992, jour béni qui m’a vue naître, j’ai passé un temps honteux devant des écrans.
Tout est prétexte à glander en face d’un film.
Les vacances, les trajets en avion, en train, en bagnole, les nuits, les gastros, le baby-sitting, et surtout, SURTOUT les week-ends de 3 jours.
Alors autant te dire que j’ai copieusement bingé de vendredi à lundi soir, en prétextant que… bah c’était Pâques.
Pour moi, pas d’agneau pascal, mais plutôt Netflix et des tonnes de chocolats.
Bien sûr, j’ai maté la nouvelle saison des Orphelins Baudelaire et j’ai rattrapé mon retard sur The Walking Dead et The Last Man on Earth. Puis j’ai mis à jour mon profil Betaséries.
Entre toutes ces activités épuisantes, j’ai bien sûr démarré une nouvelle série. Puis l’ai terminée. Telle est ma vie.
Ça s’appelle Requiem, et c’est plutôt bien foutu. Voilà pourquoi tu devrais la binger.
Le synopsis de Requiem est haletant
Matilda Grey est une violoncelliste émérite. Avec son pianiste, elle est promise à un brillant avenir, toujours en tête d’affiche de spectacles prestigieux.
Matilda est très proche de sa mère. Toujours ensemble, elles auront du mal à se séparer, lorsque la jeune femme s’en ira vivre à New-York, c’est sûr.
A priori, Matilda mène une vie parfaite, sans la moindre égratignure.
Seulement voilà, quelques minutes avant de monter sur scène pour jouer lors d’un concert, elle assiste à un spectacle traumatisant : le suicide de sa mère, qui se tranche elle-même la gorge.
À partir de ce moment là, Matilda n’a plus qu’un seul objectif : résoudre le mystère qui plane autour de ce suicide.
Qu’est ce qui a a bien pu motiver un tel geste désespéré ? Qui est-elle vraiment ?
Autant de questions qui la poussent à partir, accompagnée de son fidèle (et amoureux) pianiste, dans un patelin du pays de Galles, à la recherche de la vérité.
Son instinct, ainsi que quelques photos l’aident à déterrer une vieille affaire de disparition d’enfant, 23 ans auparavant, l’année de sa naissance…
Pour l’intervention du fantastique
Tout a des airs de vérité, dans Requiem. L’enlèvement d’un enfant, les coutumes d’un village paumé, les « petits potins entre voisins », la question de la dépression : tout semble plus vrai que nature.
Requiem, ça pourrait être mon histoire, la tienne, celle de n’importe qui… en apparence. Sauf que le fantastique intervient parfois, faisant basculer le récit du côté du rêve, ou plutôt du cauchemar.
L’histoire de l’enlèvement de la jeune Carys n’est pas celle que l’on croit.
Après avoir été un peu déçue par la présence trop anecdotique du surnaturel dans le récit, je me suis lentement laissée convaincre. Finalement, les « fantômes » n’interviennent que lorsque c’est nécessaire.
Kris Mrksa, le créateur, a tenu à ne pas tirer sur la corde. Résultat : le tout est probant, jamais exagéré.
Pour ceux à qui le genre fantastique (voire l’horreur) ne plaît pas, qu’ils se rassurent : ses interventions sont très légères.
Pour ses décors
Alors bon, là on rentre dans quelque chose d’ultra-subjectif.
Sache que j’ai une PASSION pour les petits villages. Je déteste les visiter, mais j’adore les voir être le terrain d’histoires glauques.
Requiem nous transporte dans un patelin où tout le monde met un point d’honneur à faire la gueule. Plongée dans une ambiance à la Agatha Christie, je n’ai pas pu décrocher.
Il y a tout : un château mi-glauque, mi-sexy, des habitants chelous, une forêt, des cavernes, et de nouveaux arrivants mal accueillis. Requiem évolue quelque part entre Dark et Jordskott : deux séries très qualitatives.
J’ai donc été immédiatement aspirée par l’ambiance, et te recommande chaudement cette série de la BBC, disponible sur Netflix.
Portée par la mystérieuse Lydia Wilson, Requiem ne compte que six épisodes et devrait, grâce au bouche à oreille, commencer doucement à faire parler d’elle.
Tu regardes et on en parle ?
À lire aussi : The Terror, la série glaciale produite par Ridley Scott, un coup de cœur absolu
Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.
Les Commentaires
Sur le papier et dans le trailer, c'est très vendeur. I was totally in.
Mais cette fin.
Et Matilda. Franchement j'ai limite souffert et je me suis forcée à terminer mais je ne pouvais pas la supporter. Elle est détestable !