Je l’attendais depuis plusieurs mois.
Son synopsis, son casting, et son atmosphère teasés par les multiples bande-annonces étaient parvenus à titiller ma curiosité.
Sortie il y a quelques semaines sur la chaine AMC, la série respecte la promesse faite par ses trailers.
https://www.youtube.com/watch?v=l328p5sSEmc
Voilà trois raisons de céder à l’élégante The Terror, adaptée du roman Terreur de Dan Simmons !
Le récit de The Terror, inspiré de faits réels
1875, en plein Arctique.
Deux navires majestueux tentent de se frayer un chemin dans la glace, pour rejoindre le Canada. Leurs équipages ont été prévenus : la traversée est une idée quasi-suicidaire, qui risque de ne jamais aboutir.
Ces deux bateaux britanniques portent le nom d’Erebus, et de Terror.
À leur bord, les hommes s’inventent des histoires, pour réchauffer leurs cœurs et rompre la glace qui s’étend entre eux, à force de vivoter ensemble, au bout du monde, dans un lieu sans vie. Ou presque…
Mais les hommes sont braves et travaillent avec acharnement. Personne ne baisse les bras ; au contraire, tout le monde redouble d’efforts quand les obstacles barrent le chemin.
Inspiré de la mystérieuse histoire vraie de l’expédition Franklin, une mission maritime polaire commandée par le capitaine John Franklin, un officier de la Royal Navy, The Terror fait froid dans le dos.
Je ne veux rien te spoiler de l’issue de cette expédition (bien qu’elle soit sur Wikipédia) et te conseille donc d’y jeter plus qu’un coup d’œil curieux pour la teneur effrayante de son récit.
Celui-ci a d’ailleurs des airs de The Thing, le chef-d’oeuvre horrifique de John Carpenter.
La chaîne AMC joue avec cette référence totalement assumée, en adoptant une typographie plutôt semblable, comme vous le verrez plus loin dans cet article !
La photographie impressionnante de The Terror
C’est ce qui frappe le plus. La série produite par Ridley Scott
(excusez-moi du peu) est impeccable.
Dans un décor de glace, qui m’a personnellement congelé la poitrine, les costumes des personnages sont les seuls à percer l’épais manteau de blanc semblant recouvrir le monde.
Les quelques taches bleues et or illuminent les lieux, et apportent de la vie aux confins de cette zone désertique.
Les plans saisissent la solitude des hommes, capturent parfois de haut les paysages désolés.
Si le drame n’était pas le fil rouge de cette série, c’est la beauté des lieux qui primerait, et me donnerait presque envie de foncer découvrir ce bout du monde.
L’image est ici au service du propos, qui tend à toujours plus se centrer sur l’extrême solitude des explorateurs.
Je te préviens, l’angoisse va te prendre au cou, dès les premières minutes du premier épisode. Car franchement, rien ne donne envie d’être à la place des personnages.
La menace pèse, les écrasant toujours plus contre cette banquise incassable et surtout sans fin.
Même si le récit est un peu lent, je te conseille mille fois The Terror, car sa photographie est léchée, à deux doigts de la perfection.
Rien de très étonnant, car les créateurs de la série (Soo Hugh et David Kajganich, d’ordinaires scénaristes) ont le goût du travail bien fait !
Le casting impeccable de The Terror
Dans cette série, pas la moindre femme à l’horizon (enfin pour l’instant). Mais c’est l’époque qui veut ça. Seuls les hommes partaient explorer, et menaient des missions à risque.
Les hommes sont donc maîtres de ce projet télévisuel, et tous sont saisissants.
Dans les rôles principaux, on note Jared Harris, que tu as peut-être aperçu dans les adaptations filmiques de Sherlock Holmes (pas la meilleure chose qui ait existé, donc), ainsi que dans Mad Men et Alliés.
Mais aussi Ciaran Hinds, qui tient l’un des rôles majeurs dans Silence et Justice League. On en parle, de sa ressemblance avec Severus Rogue ?
Et enfin Tobias Menzies, déjà aperçu dans Game of Thrones et Outlander.
Bien sûr, toute une floppée d’acteurs évoluent autour de ces trois personnages, mais ce sont tout de même eux qui tiennent l’histoire à bouts de bras, qui lui donnent son l’intensité.
Bref, dans The Terror, tout est maîtrisé.
Ne te laisse pas décourager par son apparente lenteur, et accroche-toi, ça vaut le coup !
D’autant plus que les deux premiers épisodes sont sortis d’un coup, ce qui permet de pénétrer plus rapidement au coeur même de l’histoire.
En tout cas, jamais titre n’aura été plus à propos.
Car s’il ne s’agit à l’origine que du nom d’un navire : il exprime ce que tu ressentiras sûrement ce soir, au fond de ton lit, quand tu oseras appuyer sur play…
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