Fête de la science 2025 : Le pouvoir des femmes pour motiver la nouvelle génération de filles scientifiques

Casser les stéréotypes pour ouvrir les horizons

Chaque année, la Fête de la science rassemble des milliers de chercheurs, enseignants et curieux. En 2025, le thème « Les intelligences » met en lumière la diversité des formes de savoirs et de talents. Mais cette édition a aussi un accent particulier : celui de la parité.

Car si les femmes représentent aujourd’hui plus de la moitié des étudiants à l’université, elles ne sont que 28 % dans les filières scientifiques et technologiques, selon le ministère de l’Enseignement supérieur. « Ce n’est pas une question de compétence, mais de représentation », résume le communiqué du gouvernement. L’objectif est clair : donner des modèles aux filles, pour qu’elles puissent se projeter dans des métiers encore largement masculins.

Des événements partout en France

Durant dix jours, plus de 6 000 événements gratuits sont proposés dans toute la France métropolitaine et outre-mer. Dans les lycées, les musées, les bibliothèques ou les laboratoires, des femmes scientifiques animent des ateliers, partagent leur parcours et racontent leurs découvertes.

À Nantes, on peut rencontrer des ingénieures aéronautiques qui décortiquent les secrets des vols hypersoniques. À Toulouse, un escape game scientifique invite les jeunes à « hacker les stéréotypes ». À Paris, le Palais de la Découverte reconstitue le parcours de pionnières comme Marie Curie ou Rosalind Franklin. Et dans les écoles rurales, des chercheuses du CNRS ou de l’INRAE viennent témoigner de leur quotidien.

Un programme dense, fédéré autour d’un même message : les sciences appartiennent à toutes et à tous.

Des podcasts et des portraits pour prolonger la découverte

Pour celles et ceux qui ne peuvent pas se déplacer, la Fête de la science s’écoute aussi. Le podcast 13.9, produit par le ministère, consacre un épisode à la parité dans les filières scientifiques. On y entend des témoignages de jeunes chercheuses, d’ingénieures et de professeures, qui racontent le poids des clichés mais aussi la joie de transmettre.

Sur le site officiel de la manifestation, la série « Filles en sciences » met à l’honneur des portraits inspirants : chimistes, mathématiciennes, informaticiennes, océanographes… Toutes partagent un même fil rouge : celui d’avoir un jour osé dire « pourquoi pas moi ? ».

Un enjeu d’avenir

Encourager les filles à se tourner vers les sciences n’est pas qu’une question d’égalité. C’est aussi une nécessité pour l’avenir de la recherche et de l’innovation. « Les défis climatiques, technologiques et sanitaires exigent des intelligences multiples, et donc diverses », rappellent les organisateurs.

En France, les femmes ne représentent encore que 28 % des chercheurs en mathématiques, 22 % en physique et moins de 15 % en informatique. Des chiffres qui stagnent depuis une décennie, malgré les nombreuses initiatives menées dans les écoles et les universités.

Semer des graines de curiosité

L’ambition de la Fête de la science n’est donc pas seulement de célébrer la connaissance, mais d’en faire un terrain de jeu ouvert à tous les enfants. Voir une astrophysicienne manier un télescope ou une ingénieure en robotique coder un bras articulé, c’est parfois tout ce qu’il faut pour déclencher une vocation.

« L’objectif n’est pas que toutes les filles deviennent chercheuses, mais qu’elles sachent qu’elles peuvent le devenir », résume joliment l’une des ambassadrices de l’événement.

Cette semaine, la science se fête, se partage, et surtout, se raconte autrement — avec des voix féminines qui, espérons-le, résonneront longtemps dans les esprits des plus jeunes.