Il y a une fille qui m’a toujours un peu fascinée. Elle est cool, elle est bourrée de talent, elle est un peu fofolle…
C’est tout le contraire de la « girl next door », la fille d’à côté qu’on trouve mignonne parce qu’elle est… normale. Parce qu’Elisabeth Moss est tout sauf normale. J’avoue, je fais un « Fantasme de la Rédac » principalement parce que je suis en admiration totale devant sa carrière d’actrice – mais aussi parce que j’ai très très envie de la rencontrer pour qu’elle devienne mon mentor dans la vie.
Elisabeth « où est mon Oscar ? » Moss
D’abord, Elisabeth Moss a le chic pour interpréter des gens ultra cool. À chaque fois, ce sont des personnages qui pourraient être normaux, mais qui ont un truc. Vous savez, un truc qui les rend spéciaux, un peu bizarres, un peu fous ? Elisabeth, elle a cette énergie-là.
« Je suis Beyoncé. » (image tirée de l’excellent tumblr Mad Men With Things Drawn On Them.)
Est-il bien utile de préciser que ses rôles sont toujours des femmes intéressantes, jamais cliché, jamais stéréotypés ? Alors que dans un monde ou environ 1 rôle féminin sur 50 est intéressant, il faut vraiment avoir un moral d’acier quand on est une actrice qui débute, et qui ne souhaite pas tomber dans le piège des comédies romantiques insipides à répétition. Je vous présente donc Elisabeth « moral d’acier » Moss.
Alors, qui ici connaît À la Maison Blanche ? À la Maison Blanche, ou The West Wing en V.O., c’est une série pour les fans de politique américaine, avec des dialogues qui vont vite et des conversation sur la stratégie nucléaire (donc c’est, forcément, une de mes séries préférées).
Entre 1999 et 2006, Elisabeth Moss est Zoey Bartlet, la cadette du couple présidentiel. Mais elle est pas du genre à marcher dans l’ombre de son père, le président des États-Unis. Forcément un peu rebelle, elle tombe amoureuse de Charlie, l’assistant personnel de son cher papa (enfin c’est surtout lui qui tombe amoureux d’elle) ; elle réussi à se faire kidnapper malgré ses 150 gardes du corps… et puis elle rentre à l’université et obtient son diplôme suma cum laude, tranquille.
Pendant cet épisode, je me sentais aussi fière que sa mère fictive.
Zooey, c’était la caution jeune-et-cool d’ÀLMB (pour les intimes) : des trois filles du président, c’est celle qu’on retient, parce qu’elle est drôle, vive, espiègle. J’aime penser que quand les producteurs se sont rendus compte du talent qu’avait Elisabeth, ils ont tout de suite demandé aux scénaristes de lui rajouter du temps à l’écran !
Dans Mad Men, elle était Peggy Olson. La série commence quand Peggy a 21 ans (Elisabeth en avait 23). Elle débute au sein de Sterling Cooper comme secrétaire du ténébreux Don Draper. Flash-forward neuf ans plus tard : Peggy a trente ans et une carrière de conceptrice-rédactrice impressionnante – elle est un peu l’employée la plus badass de chez Sterling Cooper & Partners.
Ce qui nous permet d’observer son évolution de la manière qui suit.
Fig. 1 : Peggy Olson, saison 1
Fig. 2 : Peggy Olson, saison 7
Et puis un truc qui me bluffe complètement, c’est la façon dont Elisabeth module sa voix : dans ÀLMB, son personnage a une petite voix surexcitée, aigüe et rapide. Peggy Olson, elle, a une voix à la limite du murmure qui en impose vachement. Et dans Top of the Lake, la mini-série de Jane Campion, elle se fabrique un accent néo-zélandais comme une boss. Entre vous et moi, c’est tout simplement un des accents les plus difficile à imiter. Ça ressemble à des petits cris d’oiseaux, honnêtement. Dans cette interview, on apprend que, selon un Néo-Zélandais, elle fait cet accent à la perfection… ce qui ne surprendra personne.
Elisabeth Moss joue aussi dans Queen of Earth, un film d’horreur psychologique qui sort en septembre prochain. Je sens venir la nomination aux Oscars comme je sens la transpiration.
Lizzie en vrai
Elisabeth, elle parle, parle, parle ! Elle ne s’arrête pas aux réponses pré-formatées que les producteurs lui demandent de débiter, comme c’est malheureusement le cas dans tant d’interviews d’acteurs et d’actrices à Hollywood. Donc elle réfléchit, elle bute sur des mots, rigole, revient en arrière… elle est passionnée par son métier, et ça se voit.
En fait, ça ne m’étonne pas du tout : cette énergie incroyable qu’ont tous ses personnages, elle vient de la vraie vie.
Mais bon, assez discuté : parlons de la passion d’Elisabeth Moss pour les doigts d’honneur.
Sur Instagram, après avoir gagné un Golden Globe pour son rôle dans Top of the Lake
Chez Jimmy Kimmel dans les « mean tweets »
Aux Golden Globes. Pour l’explication : sur le tapis rouge des Golden Globes, il y a ce petit espace qui permet aux actrices de filmer leurs mains de près, pour montrer quelles bagues ou bracelets elles portent. Mais Elisabeth Moss s’en fout. Elisabeth Moss, elle veut juste faire des « fuck you » à tout le monde.
C’est bien d’être gentil. Mais je crois que c’est aussi bien de savoir quand lancer un doigt d’honneur au monde. J’aimerais bien bénéficier d’un cours personnel d’Elisabeth pour m’apprendre ça !
Ou alors pour m’apprendre à rendre une salopette sexy… ce qui n’est pas donné à tout le monde.
WHOAH LIZZY.
Ou alors pour comprendre comment rendre une comédie romantique a priori simple… complètement tordue !
Voilà, tous mes arguments sont sur la table. Vous pouvez aimer Elisabeth Moss comme moi, ou vous pouvez rester dans l’ignorance et la jalousie. J’avoue, j’ai choisi l’option la plus facile.
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
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