« Life is Strange », claque vidéoludique à base de voyage dans le temps

Mise à jour du 21 juillet 2016 : Comme tout le monde, vous avez BEAUCOUP entendu parler de Life is Strange mais vous n’osez toujours pas vous lancer ? Voici un petit coup de pouce qui devrait vous aider : à partir d’aujourd’hui, le premier épisode du jeu sera gratuit sur toutes les plateformes !

Il l’était déjà sur Xbox One, maintenant tout le monde pourra en profiter ! Dans cet épisode, vous pourrez donc découvrir avec Max le mécanisme de voyage dans le temps, et faire avec elle le tour de l’école afin de découvrir les personnages importants de l’histoire. Alors certes, ce sera frustrant mais ça vous permettra de vous faire une idée !

Rendez-vous sur Steam pour en profiter, ainsi que sur les stores Playstation et Xbox. La gratuité devrait être appliquée dans la journée.

Article initialement publié le 3 février 2016 : Ça fait un petit moment qu’on parle de Life is Strange, cet OVNI vidéoludique narratif publié chez Square Enix et développé par Dontnod. Pour ma part j’ai attendu la sortie en boîte, parce que je ne suis pas vraiment fan du dématérialisé. Du coup j’ai eu ma dose de « Life is Strange c’est trop bien, ça aborde plein de problèmes enfin… c’est trop bien, je peux pas trop expliquer ». Alors est-ce que c’est vraiment « trop bien » et si oui pourquoi ? On va enfin faire la lumière sur cette affaire.

Dans Life is Strange on incarne une fille de 18 ans, Max, qui étudie la photo dans une école d’art. L’histoire se déroule à Acardia Bay, une petite ville côtière pas loin de Portland. Max n’est revenue que depuis quelque semaines dans cette bourgade où elle a passé son enfance. Dans les toilettes de son établissement, elle voit l’un de ses camarades tirer au revolver sur une inconnue. Paniquée, elle tend la main et réalise… qu’elle peut remonter le temps. Elle annule l’agression et sauve la fille.

Tous dans le TARDIS !

Remonter le temps, ce sera le mécanisme central du jeu. Les contrôles et le gameplay sont très simples, tout est centré sur une pression du bouton L2 pour reculer de quelques minutes. Alors évidemment ce pouvoir n’est pas illimité : dès que vous quittez une pièce, vous ne pourrez plus revenir en arrière. Le jeu est divisé en cinq chapitres et honnêtement… il tient carrément en haleine.

Au départ, cette idée de remonter dans le temps donne un peu l’impression de tricher : on va discuter avec quelqu’un, on manque un peu de discernement dans nos paroles et on le fâche. Puis on remonte le temps, on lui dit ce qu’il faut et on se le met dans la poche.

Mais Retour vers le futur nous aura appris que remonter le temps n’est pas sans conséquences. Et très vite, on va commencer à s’embrouiller dans notre modification des évènements… Ce mélange entre le fantastique avec le pouvoir de Max, et l’extrêmement réel avec les problèmes rencontrés par elle et son entourage, est assez surprenant et fonctionne plutôt bien. Pour autant, même du côté réel les personnages vont finir par se retrouver confrontés à des choses très graves qui leur échappent totalement.

Tout n’est pas rose à Arcadia Bay

Parce qu’il faut avouer que des soucis, il y en a des tas à Arcadia Bay. Une élève a disparu depuis des semaines, une autre subit de plein fouet le harcèlement scolaire et déprime, un troisième est hyperactif et le vit très mal… Quant à Chloé, la meilleure amie de Max, elle est déscolarisée et en conflit permanent avec sa famille.

Ces problèmes, on y a forcément été confronté•e•s de près ou de loin. De fait, Life is Strange peut parfois être très très dur moralement. En fait le jeu ne nous épargne rien : certaines scènes sont presque insoutenables et on doit y être confronté•e•s pour continuer l’histoire. Du coup je préfère vous prévenir, si vous êtes sensible ne jouez pas à Life is Strange. Parce que vous pourrez facilement vous retrouver à pleurer à chaudes larmes ou à vous réfugier sous la couette le reste de la journée.

Pour autant, ça n’a pas été pour moi un point négatif : j’ai apprécié qu’on me raconte une histoire sans concessions, qui ne me ménage pas et qui me met face aux faits. En plus on ne passe pas notre temps à déprimer : le jeu entretient souvent une atmosphère de quiétude un peu nostalgique, soutenue par une bande-son absolument parfaite que j’écoutais déjà avant de jouer au jeu. La relation entre Max et son amie Chloé est très touchante et vraiment belle à voir. On ne peut pas s’empêcher de penser à elles en écoutant l’OST.

Life is Strange n’est évidemment pas parfait : je n’ai pas été bluffée par les graphismes, un peu grossiers par moments (quand Max se penche en avant, ses cheveux restent plaqués sur sa tête, façon Playmobil)… Mais s’il a eu un tel succès, je pense que c’est en partie grâce au côté « série » : on s’immerge carrément dans l’histoire et on a super hâte de voir la suite. Et en plus, ici on a une influence sur cette histoire !

Tout le monde n’est pas d’accord là-dessus mais moi, j’ai bien aimé la fin. Genre, vraiment vraiment aimé. Et si certaines d’entre vous l’ont terminé, j’aimerais beaucoup en discuter avec vous dans les commentaires (en spoiler évidemment) ! Pour celles et ceux que ça tente, les cinq chapitres de Life is Strange sont dispo sur Steam pour 20€, ainsi que sur Xbox One et Playstation 4.

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