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Source : © Amazon Prime
Culture

En manque de Bridgerton ? Vous allez adorer My Lady Jane ! 

Vous avez dévoré la saison 3 de Bridgerton et êtes en manque de romance d’époque ? La plateforme Amazon Prime a lancé le 27 juin My Lady Jane, une série fraîche et féministe, qui ne manque pas d’atouts pour faire de l’ombre au phénomène Netflix. 

Quand une série trouve le chemin du succès international, la concurrence ne tarde pas à lancer un poulain du même acabit en espérant surfer sur la tendance. Remember les pseudo Lost ou les simili Desperate Housewives ? L’immense popularité de la saga Bridgerton, lancée sur Netflix en 2020 et dont l’attrait ne se dément pas au fil des saisons, a attisé les convoitises. Mais une fois n’est pas coutume, c’est pour le meilleur !

Amazon Prime a en effet développé sa propre romance d’époque, adaptant « My Lady Jane », premier tome d’une série de romans qui revisitent l’histoire de plusieurs Jane célèbres, signé Cynthia Hand, Jodi Meadows et Brodi Ashton. Il y est question de mariage, royauté et d’une héroïne qui ne s’en laisse pas compter !

Comédie, romance et aventure

Si la tribu Bridgerton évolue au 19e siècle, durant la Régence anglaise, My Lady Jane remonte le temps pour nous plonger au 16e siècle. Créée par Gemma Burgess, la série suit les aventures hautes en couleurs de Lady Jane Grey, désignée à la surprise générale héritière du trône d’Angleterre par son cousin, Edward VI. Dans les livres d’histoire, elle est connue comme la « reine des neuf jours » : lâchée par son conseil et la cour, elle fut détrônée par Mary Tudor, la sœur d’Edward VI et exécutée en 1554. Des prémisses plutôt sanglantes pour ce qui est annoncé comme la nouvelle Bridgerton me direz-vous ! Certes, mais le roman et la série prennent le parti d’une relecture jouissive de l’histoire

© Amazon Prime

Comme Bridgerton avec Lady Whistledown, ce récit nous est conté par un narrateur espiègle, qui installe une ambiance de cap et d’épée en y injectant une bonne dose d’humour. Il interagit parfois avec l’action ou ajoute son petit commentaire mordant au milieu d’un dialogue entre deux protagonistes pour un rendu moderne, méta et rythmé en diable.

Tout comme la série produite par Shonda Rhimes, My Lady Jane se joue avec délectation des anachronismes. Amante aux pieds sales (je vous jure, cette série donne envie de se laver les pieds !), “seulement une bière” accordée à une enfant de dix ans, sexisme éhonté… On souligne par l’humour les plus flagrantes dissonances entre le 16e siècle et notre époque, en termes de mœurs ou d’hygiène, et c’est hilarant ! 

Résolument tournée vers la comédie, My Lady Jane n’en oublie pas pour autant la romance entre son héroïne et son promis. Là encore, impossible de ne pas penser à la première saison de Bridgerton. Dans les deux cas, Daphne Bridgerton et Lady Jane se retrouvent mariées contre leur gré à des beaux gosses orgueilleux, respectivement le Duc de Hastings et Lord Guildford Dudley, qu’elles finiront par trouver à leur goût après réflexion (on les comprend !). Et vice versa. La romance entre Jane et Guildford emprunte le bon vieux trope du « enemies to lovers » (merci à l’incomparable « Orgueil et Préjugés »), pour notre plus grand plaisir ! La belle alchimie entre les interprètes de Jane et Guildford, les fougueux Emily Bader et Edward Bluemel, rend cette romance aussi sexy que crédible. 

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Un sous-texte antiraciste

Entre trahisons royales et liaisons dangereuses, on ne s’ennuie pas à la cour de Lady Jane. Mais ce n’est pas tout ! La reine humaniste souhaite mettre fin à l’intolérance institutionnalisée envers les Ethians. En effet, dans la série, une partie de l’humanité a la capacité de se transformer en un animal. Un petit twist fantastique à la Narnia qui rend la série encore plus savoureuse.

Mais au lieu de les trouver trop stylés (!), les humains ordinaires, appelés les Verity, ont discriminé les Ethians, repoussés en périphérie des villes. Des lois ségrégationnistes permettent même de les tuer sans réel motif. La condition des Ethians rappelle immanquablement le traitement réservé aux personnes racisées, et plus spécifiquement aux populations migrantes, déshumanisées par les discours racistes des dirigeant·es et des politiques. 

© Amazon Prime

Là où la série devient vraiment intéressante, c’est qu’elle nous montre comment plusieurs personnages, et même notre héroïne Jane avant son éveil aux injustices, méprisent les Ethians sans connaître leurs véritables conditions de vie ou réaliser que nombreux d’entre eux sont en fait des proches (on ne vous en dit pas plus pour ne pas spoiler). L’arc narratif autour des métamorphes illustre avec force les ravages du racisme systémique et la difficulté à le combattre. Des années d’intolérance et d’oppression ne peuvent pas être effacées en un coup de baguette magique, malgré les bonnes intentions de la reine. 

Contrairement à Bridgerton, My Lady Jane ne tourne pas uniquement autour du mariage de ses personnages féminins. Cette “romantasy” (contraction de “romance” et “fantasy”) est une vraie réussite, intelligente et divertissante, dont le final de la saison 1 laisse la porte ouverte à une suite. Longue vie à Lady Jane !  


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