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Les contenants cosmétiques en aluminium sont-ils vraiment meilleurs pour la planète ?

De plus en plus de contenants cosmétiques sont en aluminium. Mais ce matériau est-il vraiment plus écologique que les autres et surtout, comment conserve-t-il les formules ? 

Depuis quelques années, l’industrie cosmétique met en place des actions écologiques concrètes pour lutter contre le réchauffement climatique. Si certaines font clairement du greenwashing et utilisent ce prétexte à des fins marketing, d’autres, plus authentiques, font tout ce qu’elles peuvent pour essayer de générer le moins de déchets possibles et de pollution. Parmi les actions qu’elles mettent en place, il y a entre autres, le changement de contenant, préférant l’aluminium au plastique. Mais est-ce une une si bonne alternative pour autant ? Explorons ça ensemble.

L’aluminium : un excellent contenant cosmétique 

Parce qu’il est très occlusif et offre une belle protection contre tous les éléments extérieurs qui peuvent porter atteinte à la formule (UV, variations de températures, humidité etc…), l’aluminium est un matériau interessant à utiliser sous forme de contenant.

En effet, il permet de maintenir les cosmétiques sains plus longtemps, même lorsque ces derniers font partie des plus fragiles comme les hydrolats, les huiles essentielles ou encore les produits frais dénués de conservateurs. 

En revanche, les tubes en aluminium font partie des formats à manier avec douceur, car lorsqu’ils sont pliés, ils peuvent facilement céder et percer, ce qui peut mettre la formule en danger, comme l’explique au magazine Version Femina, Gilles Maray, responsable développement des emballages cosmétiques du groupe Léa Nature :

« Quand on utilise un tube, à force d’appuyer dessus, on risque de le percer, ce qui n’est pas recommandé pour l’intégrité du produit ». 

À manipuler avec précaution donc !

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@Kier In Sight via Unsplash

Des suspicions de neurotoxicité 

L’aluminium est également suspecté de neurotoxicité depuis de nombreuses années. Si c’est le cas pour les contenants alimentaires, ceux qui concernent les cosmétiques non pas vraiment bonne presse non plus car ils sont en contact avec les formules que nous mettons sur notre visage, nos lèvres et même le contour de nos yeux. Malgré tout, Il reste très difficile, aujourd’hui, de quantifier à quelle dose l’aluminium est mêlé à la formule d’un produit qui atterri sur notre peau. Mais de nombreux scientifiques travaillent sur la résolution de ce mystère. Ce qui est certain, c’est que lorsque cette matière première est absorbée en excès, elle peut être responsable de problèmes au niveau du système nerveux central (encéphalopathies, troubles psychomoteurs) et du tissu osseux comme on peut le lire sur le site de l’Anses.

« Il est essentiel que nous levions le sujet de l’écotoxicité de l’aluminium et de son rôle dans les maladies humaines et plus particulièrement celles du système nerveux central dont la maladie d’Alzheimer. Il est évident que nous sommes confrontés quotidiennement à l’aluminium dans des domaines où son innocuité n’a jamais été testée et encore moins démontrée comme la vaccination, l’immunothérapie et les cosmétiques », explique Christopher Exley, professeur en chimie bioinorganique à l’université de Keele.

Si comme on vous le disait plus haut, il est difficile de quantifier les doses d’aluminium transmises du contenant vers cosmétiques, l’EFSA (Safety of aluminium from dietary intake) a établi une Dose Hebdomadaire Tolérable Provisoire (DHTP) équivalente à 1 mg/kg pc/semaine. Une dose revue à la hausse en 2011 par le JECFA (Joint FAO/WHO Expert Committee on Food Additives) qui l’a fixé à 2 mg/kg pc/semaine, d’après le site de l’Anses.

Un matériaux pas si écologique que ça 

Même s’il est officiellement présenté comme un matériau recyclage à 100%, une étude menée par Trium Packaging tend à penser que l’aluminium se recycle plutôt à hauteur de 80%. Une étude américaine de l’EPA établie le taux de recyclage total pour tout l’aluminium aux alentours de 50 % aux États-Unis. En 2018, ce chiffre n’était malheureusement que de 35 %.

D’après les propos rapportés par le magazine Version Femina de Brice André, directeur mondial packaging et développement durable du groupe L’Oréal :

« L’aluminium possède un impact environnemental élevé : il consomme beaucoup d’énergie pour être fabriqué et recyclé ».

Une théorie totalement partagée par Michael Martin, fondateur de r.Cup, marque de gobelets réutilisables :

« Le système de recyclage est complètement cassé. L’infrastructure doit être abordée, et je ne vois pas cela se produire dans un avenir proche. De mon point de vue, les ressources nécessaires, l’énergie requise, l’impact négatif de la production du matériau, puis le système de recyclage cassé fait de l’aluminium, le choix le moins durable par rapport à d’autres options. »

Malheureusement, comme dans tous les domaines, la surproduction amène à l’accumulation de déchets dont il est parfois difficile de se débarrasser. Quant à la toxicité de l’aluminium en tant que contenant cosmétique, pour l’instant trop peu d’étude en ont fait cas, mais il est possible que des découvertes futures viennent alimenter cet article. En étendant, restons tout de même vigilants.


Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.

Les Commentaires

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Avatar de Matilda Verdebois
4 juillet 2022 à 23h07
Matilda Verdebois
Il est évident que nous sommes confrontés quotidiennement à l’aluminium dans des domaines où son innocuité n’a jamais été testée et encore moins démontrée comme la vaccination, l’immunothérapie et les cosmétiques », explique Christopher Exley, professeur en chimie bioinorganique à l’université de Keele.
J'ai un peu tiqué sur ce passage.
Depuis le temps qu'on vaccine un très large échantillon de personnes avec des sels d'aluminium, je crois qu'on aurait pu voir s'il y avait un effet réellement nocif de la dose utilisée.
Par ailleurs, la neurotoxicité de l'aluminium existe, mais avec des doses très largement supérieures à celles auxquelles est confronté un être humain lambda, en tout cas dans les tests réalisés en laboratoire.
Après, ça n'invalide pas le reste de l'article, et c'est sain de chercher autre chose comme contenant. Le fait de protéger le contenu est important et les cosmétiques solides sans emballages ne peuvent pas entièrement répondre à cette problématique.
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