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Beyoncé sur la pochette de son album "Renaissance"
Culture

Icône, queen, artiste engagée, bosseuse acharnée… 5 fans nous expliquent pourquoi ils sont « crazy in love » de Beyoncé

Des Destiny’s Child à son album « Renaissance », Beyoncé a acquis le statut de superstar et marqué durablement l’histoire de la musique. Alors qu’elle sera vendredi 26 mai en concert au Stade de France pour son Renaissance World Tour, 5 fans nous expliquent pourquoi elle occupe une place centrale dans leur vie.

Leslie, 33 ans : « Pour une tournée de Beyoncé, je dépense entre 2 500 et 4 000 € »

J’ai connu Beyoncé vers 9 ans, grâce à ma grande sœur qui avait acheté un des albums des Destiny’s Child. J’essayais de comprendre les paroles et m’amusais à traduire ses chansons. Je suis vraiment devenue fan après l’avoir vue à Paris lors du i Am World Tour en 2009. C’est la queen à mes yeux. Aucun artiste, toutes catégories confondues, ne fait le poids face à elle. C’est indéniable.

En tant qu’artiste, j’aime qu’elle fasse ce qu’elle veut et non pas ce qu’on attend d’elle. La preuve avec son dernier album, qui est très loin de ce qu’elle a fait auparavant. Elle a aussi sorti Lemonade sans prévenir son label, en pleine nuit, et a arrêté de faire de la promo. 

En tant que personne, son côté perfectionniste est impressionnant. Une fois qu’elle est en tournée ou pour un show comme le Superbowl, elle n’arrête pas de répéter tant qu’à ses yeux, ce n’est pas parfait. 

« Resentment » a toujours eu un impact sur moi. Lorsque je l’ai entendue la première fois en live, j’ai reconnu les premières notes et les larmes ont coulé. Je me reconnais dans les paroles, dans une relation compliquée… « XO » représente désormais la première danse de mon mariage avec mon mari. Elle restera donc une de mes préférées.

Je suis allée à plus de 35 concerts ! À chaque tournée, j’essaie de m’organiser pour aller dans des pays proches de la France. J’ai rencontré des fans hollandaises qui sont désormais de très bonnes amies (je les vois d’ailleurs le 17 juin pour le show de Queen Bey à Amsterdam) et nous organisons notre propre tournée de Beyoncé. J’ai donc eu l’occasion de la voir à Dublin, Anvers, Amsterdam, Bruxelles, Paris, New York et surtout à Coachella en 2018

La chance n’a pas été avec moi pour le concert du 26 mai, je serai en fosse (normale) donc loin ! Mais pour Amsterdam, j’ai cassé ma tirelire et je serai en Club Renaissance avec une place avoisinant les 400 €. En général, pour une tournée de Beyoncé, je dépense entre 2 500 et 4 000 € entre les places de concerts, les hôtels, l’avion, etc.

Bien entendu, j’ai déjà acheté des goodies, principalement des tour books et à Coachella, j’ai craqué pour un débardeur collector, que seules les personnes présentes pouvaient acheter. 

J’ai déjà eu l’occasion de la rencontrer en 2011 sur le plateau du Grand Journal. Je l’ai aussi croisée lors d’une after party au concert Watch the Throne (de Kanye West et Jay-Z, mari de Beyoncé, ndlr) et lui ai remis mon iPod vidéo pour qu’elle voit un flashmob que j’avais organisé pour ses 30 ans. J’ai d’ailleurs dû le récupérer le lendemain à son hôtel. La page de Beyoncé avait même publié la vidéo ! On va pas se mentir, nous étions 3 à la base sur ce projet et on était plutôt fiers !

Marion, 27 ans : « Je dis souvent que c’est ma mère pour rire ! »

Je crois que la première fois que j’ai réellement découvert Beyoncé, c’était en regardant les clips à la télé plus jeune, avec le clip « Irreplaceable ». Je devais avoir aux alentours de 13 ans à l’époque. Je l’ai trouvé incroyablement belle et forte dedans et je me rappelle m’être dit « Je veux être comme elle ! ». Comme beaucoup de fans, je dis souvent que c’est ma mère pour rire ! 

Je trouve que Beyoncé est une artiste hyper complète, pour ne pas dire la meilleure de sa génération. C’est pour moi l’une des rares chanteuses dont les chansons en version live sont parfois même mieux que sur les albums ! On peut ne pas adhérer à sa musique, il n’empêche qu’elle est toujours présente après plus de 20 ans de carrière. En tant que personne, j’aime son côté bosseuse, mais il faut reconnaître que Beyoncé reste très discrète et inaccessible. Elle contrôle la moindre de ses prises de parole et ne donne plus d’interview. C’est aussi ce qui participe selon moi à ce statut d’icône. C’est une forme de célébrité un peu dépassée dans une ère où les stars partagent tout sur les réseaux sociaux. On en sait finalement peu sur qui est Beyoncé. 

Elle redéfinit sans cesse les codes de l’industrie musicale. En 2011, lorsqu’elle sort son album surprise éponyme, ce genre d’initiatives est quasi inexistante. Elle réitère avec Lemonade et puis Renaissance vient à nouveau bousculer les codes, dérogeant à cette stratégie, avec en prime une absence totale de visuels. Avec 32 Grammys, elle a marqué l’histoire de la musique en devenant l’artiste la plus couronnée. Son influence et sa légende dépassent le cadre de la musique. De sa performance à Coachella à son engagement féministe en passant par ses rôles dans des films et l’épisode iconique de l’ascenseur avec Jay-Z et sa sœur, elle s’est fait une place dans la pop culture. 

« Crazy in Love » a rythmé bon nombre de mes soirées d’adolescente mais aussi d’adulte. J’ai pleuré avec « Broken Hearted Girl » et « Resentment » quand ma première relation s’est terminée. Je me suis sentie invincible et badass avec « Yoncé » ou « Alien Superstar » aujourd’hui. « Heaven » de l’album Beyoncé a une signification particulière, elle parle de la perte d’un être cher, de deuil et d’acceptation et me fait penser à ma mère.

Écouter du Beyoncé me rebooste souvent à bloc ! Elle peut me redonner le sourire quand je passe une mauvaise journée. En ce moment par exemple, je sors de plusieurs mois compliqués et la perspective de la voir en concert m’a vraiment aidée à garder le cap et trouver un peu de joie et de bonheur. Et je dis souvent ça en plaisantant, mais finalement, peut-être dois-je y voir un signe, Beyoncé apparaît souvent dans ma vie avec un nouveau projet, un album, une tournée ou autre, lorsque j’ai des coups de mou. 

Je l’ai vue en concert deux fois, la première fois lors du Formation World Tour au Stade de France en 2016 et la seconde lors du On The Run Tour II avec Jay-Z, toujours au stade de France. J’irai la voir le 26 mai, mais également le 11 juin à Marseille, ma ville natale. J’ai payé ma place en fosse or 200 € pour Paris, et en fosse normale 107 € pour Marseille. Je ne serais pas allée au-delà de 400 € pour les deux concerts. J’avais prévu de prendre des billets moins chers pour Marseille puisque je la vois deux fois, mais le délire autour de la vente des places en a voulu autrement ! J’ai conscience qu’il s’agit d’une certaine somme, et les prix ont énormément augmenté en comparaison avec ses précédents concerts, mais j’ai choisi de diminuer d’autres dépenses au profit de celles-ci. J’attends de retrouver Queen Bey comme à son habitude : des notes vocales incroyables, une bonne énergie, une bonne ambiance avec les fans et un show qui met des étoiles dans les yeux.

Mathilde, 39 ans : « Beyoncé EST l’industrie musicale »

J’écoutais déjà les Destiny’s child quand j’étais ado, je vais avoir 40 ans cette année. Beyoncé a donc bercé mon passage à l’âge adulte

Ce que j’aime chez elle, c’est qu’en tant qu’artiste, elle semble n’avoir aucune limite. Elle sait chanter, danser en même temps, et semble travailler énormément. Pour moi, ses performances me font l’effet de sportifs de haut niveau, un de ses concerts est une épreuve olympique. Donc je salue vraiment la performance athlétique au-delà de l’artistique.

Je suis aussi hyper touchée par le fait qu’elle utilise sa voix pour défendre des causes qui sont lui chères : le féminisme, les droits des femmes, des personnes noires, de la communauté LGBT+Qu’elle soit vraiment engagée, que ce ne soit pas juste un engagement de façade. 

Pour moi, c’est une star, une icône. Elle a valeur de référence, au même titre que Proust est un auteur de référence dans ma vie et ma bibliothèque. Je pense qu’elle appartient à l’Histoire moderne, au même titre que de grands auteurs, artistes, etc. Elle a plus qu’influencé, elle EST l’industrie musicale.

À lire aussi : La prestigieuse École Normale Supérieure donne des cours sur Beyoncé

Après chacun des concerts auxquels j’ai assisté, j’étais quelque temps sur un petit nuage, de sororité féministe, de pouvoir, de good mood, de prise de conscience de certaines causes… En cas de stress, de coup de mou, d’envie de plénitude, de danser, c’est une de ses chansons que je mets.

La semaine dernière, j’ai posé ma démission à mon travail, j’étais extrêmement stressée de le faire, j’appréhendais. Deux de mes amies m’ont dit : « Vas y, go tu es Beyoncé, te pose pas de questions, fonce. » Et ça veut dire quelque chose pour moi.

J’ai vu Beyoncé quatre fois, à Bercy et au Stade de France, seule ou avec Jay-Z. Chaque concert était plus exceptionnel et impressionnant que le précédent. Les lumières, costumes, les mises en scène… J’en ai des souvenirs différents à chaque fois. L’excitation au moment de prendre les places (et les difficultés) est aussi importante que le spectacle en lui-même.

À chaque fois, j’ai déboursé entre 70 et 110 euros pour y aller. Je n’ai pas réussi à avoir de place pour son concert du 26 mai, malgré de nombreux essais. On s’était fixé un budget max de 110 euros. Une de mes amies a réussi à avoir des places à Bruxelles et y est allée exprès le week-end dernier. Je n’ai pas souhaité faire comme elle, des frais et du temps que je n’avais pas, mais je comprenais très bien.

Oriane, 27 ans : « Sa musique me fait me sentir comme une bad bitch qui peut accomplir n’importe quoi »

Mon admiration pour Beyoncé s’est construite lors de mes années collège.

Ce qui me plaît le plus chez Beyoncé, c’est qu’elle est aujourd’hui, à mon sens, une des meilleures artistes de sa génération. Je trouve que c’est une artiste qui est autant douée en studio que sur scène. J’aime beaucoup sa voix et sa façon de danser, ses performances lives sont toujours à couper le souffle. Elle ne cesse de se réinventer et de revenir avec des concepts toujours plus travaillés et originaux les uns que les autres. Elle peut autant maîtriser les sonorités R&B, rap, disco, afro ou encore latino. Ses albums sont toujours aboutis dans leur concept, leur direction artistique, leurs collaborations sont toujours soignées et cohérentes. 

J’apprécie beaucoup aussi la force et la confiance en soi qu’elle incarne. Beaucoup de ses chansons parlent d’émancipation, d’acceptation de soi, d’assurance, de sensualité et lorsque je les écoute, ces messages m’irradient et me font du bien. J’aime qu’elle mette en avant des sujets plus politiques sur le devant de la scène comme le féminisme, son héritage culturel africain ou la lutte antiraciste. Très honnêtement, elle a eu un impact significatif pour mon éveil sur le sujet du féminisme à travers son album Beyoncé qui revendique clairement ce message. L’extrait du discours de Chimamanda Ngozi Adichie dans « Flawless » a beaucoup raisonné avec moi à l’époque et a amorcé un réel intérêt pour ce sujet.

Beyoncé est mon soutien émotionnel le plus rapide et le plus efficace. Dès que j’en ai besoin, j’écoute sa musique ou regarde ses performances qui me réconfortent et me font me sentir comme une bad bitch qui peut accomplir n’importe quoi. 

Ma relation à elle est davantage sacrée que familiale. Je pense que j’ai besoin de cette distance et de l’image idéalisée d’elle-même qu’elle vend pour pouvoir trouver le réconfort et la force que je trouve dans ses chansons. Je ne pense pas qu’elle me ferait le même effet si je la connaissais personnellement. Beyoncé n’est pas la meilleure amie avec qui je me déhancherais en soirée, mais plutôt cette figure qui incarne la confiance en soi, de réussite, le talent. 

J’aurai la chance de voir Beyoncé pour la première fois de ma vie le 26 mai ! J’ai payé ma place 95 € et je pense que je n’aurais pas déboursé beaucoup plus pour cela. J’attends simplement qu’elle se donne autant que pour ses autres performances (ce dont je n’ai aucun doute), de pouvoir crier mes sons préférés en cœur avec elle et d’être entourée de personnes qui partagent le même enthousiasme que moi pour elle !

Benjamin, 31 ans : « J’étais prêt à mettre 500 € pour une place » 

Depuis aussi longtemps que je m’en souvienne, j’ai été fan des Destiny’s Child puis de Beyoncé. J’ai connu leur musique via les radios et les chaînes télés qui passaient de la musique en continu. 

En tant qu’artiste, j’aime que Beyoncé soit complète : elle chante, elle danse, elle écrit. On sent qu’artistiquement, elle a sa vision des choses et qu’elle veut la partager exactement comme elle la voit. En tant que personne, j’aime ses valeurs, elle est très ancrée dans un esprit familial, elle sait d’où elle vient et ne l’oublie pas. Malgré ce que les gens peuvent penser, je ne pense pas qu’elle ait la grosse tête, elle se protège elle et sa famille juste comme elle peut.

Je la trouve inspirante par le fait qu’elle se remette constamment en question artistiquement parlant. Ses albums ne se ressemblent pas, elle teste des choses et ne se contente pas de faire des albums commerciaux. Il y a une prise de risque à chaque sortie et c’est ça qui est inspirant. C’est une bosseuse, ce qu’elle a aujourd’hui elle a fourni un travail acharné pour l’avoir.

J’ai déjà vu Beyoncé quatre fois en live. Évidemment, je vais la voir le 26 mai en Club Renaissance. J’étais prêt à mettre 500 € pour une place et c’est ce que j’ai eu.

Je l’ai aussi déjà rencontrée. À la fin de l’été 2012, une amie m’appelle pour me dire que Beyoncé est en train de dîner dans un restaurant à Nice. À l’époque, j’habitais à une trentaine de minutes en voiture. Il était 22 heures et je me suis motivé à m’habiller et à prendre la voiture pour y aller. J’ai vu que Julius son garde du corps était devant l’entrée du restaurant j’ai compris que c’était bon. J’ai attendu qu’elle sorte pour lui souhaiter un bon anniversaire (on était le 8 septembre soit 4 jours après). Elle s’est montrée très souriante.

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