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Société

Haron Zaanan, mannequin non-binaire, veut poursuivre un restaurant l’ayant fait sortir pour « tenue déplacée »

Alors qu’elle dînait tranquillement au Drug Opéra, à Bruxelles, le mannequin et influenceur.se non-binaire Haron Zaanan a été sommé de se couvrir ou de quitter les lieux. Filmée, la séquence a fait le tour des réseaux sociaux.

Une tenue jugée « déplacée ». C’est pour cette raison qu’Haron Zaanan, mannequin et influenceur.euse non-binaire bruxelloise a dû quitter un restaurant de la capitale belge.

Postée sur son compte Instagram ce dimanche, la séquence est tout simplement lunaire : on y voit Haron Zaanan (qui utilise les pronoms il et elle) en train de tenter de comprendre pourquoi un serveur du restaurant Drug Opéra lui demande de se couvrir… ou de partir :

Auprès de la RTBF, Haron Zaanan raconte la scène :

« Je portais une robe bustier avec un pantalon et des bottes, je ne comprends pas en quoi ma tenue choquait. Il a insisté pour que je me couvre parce que l’on voyait mon dos et que plusieurs clients se seraient plaints, ce qui s’est avéré faux. Il a continué en disant que si je ne le faisais pas, nous pouvions nous en aller ma sœur et moi. »

Face à ce traitement, l’influenceur affirme vouloir porter plainte pour discrimination.

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Haron Zaanan interviewé.e par BX1

Le restaurant bruxellois se justifie

Interrogé par BX1, le manager de l’établissement affirme que des clients se sont plaints au serveur : « Notre but était de régler une situation problématique entre clients. »

Régler une situation problématique… en prenant le parti d’une ou plusieurs personnes visiblement hostiles à ce qu’une personne non-binaire soit en leur présence ? Cela ne revient-il pas à justifier une discrimination ?

« Si j’avais été une femme cisgenre, cela n’aurait pas posé le même problème », affirme Haron Zaanan. Une réaction de la municipalité ne s’est pas faite attendre : le bourgmestre Philippe Close a reçu la mannequin ce mardi 1er février pour lui assurer son soutien.

« Selon l’Agence Européenne des Droits Fondamentaux (FRA),, en Belgique, 22% des personnes LGBTQIA+ ont été victime de discrimination dans un bar, restaurant, discothèque ces 12 derniers mois », rappelle la RainbowHouse de Bruxelles, en réaction à l’affaire.

À lire aussi : On comprend mieux la non-binarité en France, mais niveau stéréotypes de genre, on piétine sévère

Crédit photo : Haron Zaanan (Instagram)


Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.

Les Commentaires

13
Avatar de PeaceLove3
4 février 2022 à 14h02
PeaceLove3
C'est un exemple parfait et terriblement fréquent de transmisogynie. C'est arrivé à beaucoup de mes amies de ne pas pouvoir passer un repas tranquille au restaurant parce que vu comme femmes trans et donc évidemment le serveur va les appeler monsieur en refusant de se corriger lorsqu'elles répliquent non c'est madame, voir leur demander de partir comme dans le cas de Haron. Et iel a totalement raison : ce qui pose problème ce n'est pas la robe, une femme perçue comme cis n'aurait eu aucun problème. Je sais que mes amies le vivent d'autant plus mal que ça arrive au moment où elles sont avec leurs proches et se sentent en sécurité.
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