Faut-il vraiment expliquer ce qu’il y a de déprimant ces jours-ci ?
Au cas où vous auriez passé cette dernière année dans un bunker très loin d’ici (quelle chance !), nous sommes actuellement sous l’emprise d’une pandémie qui n’en finit pas. Entre ça et le fait que nos prochaines vacances soient encore très loin, difficile d’aborder ce mois de janvier avec enthousiasme.
On l’a dit, écrit, lu et entendu : en ce moment, ce n’est pas la folie dans nos chaumières presque confinées.
Mais la rédaction de madmoiZelle, dont les ressources n’ont d’égales que les capacités d’auto-persuasion, a décidé de passer à autre chose. Enterrons le bad mood de 2020 à coup de pelles (dans la tête, très précisément), et entrons dans l’année avec grâce : concentrons-nous sur les choses qui nous mettent en joie en ce moment. Oui, il y en a !
Et parce que c’est toujours mieux quand on est contentes ensemble, on les partage évidemment avec vous : voici les kiffs et les coups de cœur de la rédac. Les choses qui nous font tenir, qui nous ont aidé à reprendre des forces et à commencer 2021 de la meilleure humeur possible. Nous sommes des êtres humains complexes, préparez-vous ! Elles sont pour le moins… éclectiques.
Le kiff de Marine, directrice générale : la soupe express
Chez Papa Normand, pendant les fêtes, j’ai découvert le blender chauffant.
Le concept est simple : il suffit de couper ses p’tits légumes pour qu’il y en ait jusqu’à la limite « p’tit légume » du blender. Ensuite, mettre de l’eau jusqu’à la limite « eau » du blender, appuyer sur « velouté » (ou « mouliné »… Mais qui veut sa soupe moulinée ?! ) et C’EST PARTI.
Vingt minutes après, tout a cuit à l’intérieur du blender et s’est transformé en la meilleure soupe du monde, sans qu’on ait fait que dalle. C’est une révélation, du coup j’en ai commandé un et il a la mission de changer ma vie, rien de moins. Ma reco soupe, c’est la recette courge/panais/patate douce/oignons revenus à la poêle mais bon… Chacun fait ce qu’il veut.
Piquer les jouets de sa fille, le coup de cœur de Clémence, rédac cheffe de Rockie
Alors, oui, techniquement, c’était un cadeau pour ma fille de 9 mois. J’ai d’ailleurs un peu pincé la bouche en le déballant à Noël en me disant : « Oh, super, encore un truc avec lequel elle va pouvoir nous casser les oreilles… ». Mais j’avais bien tort.
Non seulement, ces cloches Montessori font un son très doux, mais en plus, je me suis complètement approprié le cadeau. Les huit cloches sont fournies avec des petites partitions qui permettent de jouer facilement des mélodies de notre enfance.
Moi qui n’ai jamais eu l’oreille musicale, j’ai pourtant passé des longues minutes à agiter les cloches de couleur les unes après les autres jusqu’à reconstituer Vive le vent ou Au clair de la lune. Apprendre à jouer d’un instrument de musique à 30 ans grâce à un cadeau pour bébé ? Check ! Le tout sous l’œil circonspect de ma fille qui pense que les cloches sont surtout faites pour être mâchonnées.
Les vacances à la neige, la découverte inattendue de Mymy, rédac cheffe de madmoiZelle
Cet hiver, j’ai été à la montagne. Banal, me direz-vous ! Surtout pour une meuf qui a grandi avec le Vercors sous le nez et les Alpes pas très loin… mais en réalité, je n’ai jamais vraiment passé de vacances à la montagne à part en été. Et ce pour une raison très simple : j’abhorre de tout mon être les sports d’hiver.
J’emmerde les skis, je crache sur les snowboards, et ne me parlez pas des tire-fesses. J’ai l’équilibre d’une poule astigmate et ivre ; je n’aime pas avoir le cul mouillé après être tombée 18 fois dans la neige ; je n’aime pas la vitesse… et peut-être, ok, ai-je été quelque peu traumatisée par ce cours obligatoire à l’école pendant lequel j’avais perdu mon ski ET la chaussure qui y était accrochée, devenant ainsi la risée des sales gosses me servant de camarades. Bref.
Vous comprendrez aisément que payer un rein pour louer un cagibi montagnard qui sent les pieds et me retrouver entourée de riders aussi bronzés que Tom Hanks dans Seul au monde ne m’a jamais paru pertinent pour mes vacances. C’est pas une passion dans ma vie de claquer 12€ pour un verre de vin chaud, déso.
Mais en 2020, tout a changé : le Covid est là, les stations sont semi-fermées, et l’une de mes meilleures amies nous a proposé de louer un chalet pour fêter le Nouvel An loin de Paris, où nous avons copieusement étouffé cette année. Aussitôt dit, aussitôt fait : la charmante bourgade de Champfromier, dans le Jura, nous tendait les bras.
Le programme était simple : manger (beaucoup) (de fromage notamment). Dormir (plein). Boire (avec plus ou moins de modération). Faire des jeux de société (et ne pas être mauvaise perdante). Regarder la neige (et attraper des flocons avec la langue).
On a fait… eh bien, tout ça, et bien plus encore ! On a fait de la luge en station : pas besoin de remontées mécaniques pour les adeptes de la descente sur les fesses ! On a concocté notre propre vin chaud, on a failli se perdre pendant notre rando en forêt, on a chillé autant qu’on voulait sans pour autant avoir l’impression d’avoir dépensé des sous pour rien. Et on a redécouvert à quel point la montagne est belle, surtout enneigée. Je pense que « C’est beau putain » est la phrase que nous avons le plus prononcée pendant ces quelques jours.
Quelques leçons à tirer de ce séjour ? Volontiers.
- La montagne, c’est pas forcément hors de prix (le fait que les stations soient semi-fermées a dû aider, certes)
- On peut kiffer la montagne en hiver même si on déteste les sports de glisse (sauf sur les fesses)
- Les vacances en France, c’est super cool (mais ça, je le savais déjà)
- Si vous n’avez pas le permis, soyez très sympa avec vos potes qui l’ont (parce que si ça ne tenait qu’à moi, on n’aurait pas été bien loin)
- C’est beau, la montagne sous la neige, putain.
Le coup de cœur musical de Rebecca, social media manager
S’il y a bien quelque chose qui peut faire vibrer mon cœur, c’est une découverte musicale en bonne et due forme.
Pour moi, un bon coup de cœur sonore se définit par une mélodie entraînante, une voix envoûtante et des étoiles plein les yeux. C’est ce qui m’est arrivée avec la talentueuse Nathalie Peluso. Je l’ai découverte dans une vidéo YouTube de Colors (mon show favori) que je vous recommande chaudement si comme moi, vous adorez la musique !
Mais c’est avec son dernier featuring No Se Perdona que je suis tombée amoureuse. Un duo qui réchauffe le cœur en ces temps remplis de fraîcheur.
À écouter sans modération : ici.
Le petit dej’ rassurant d’Alix, responsable des podcasts pour madmoiZelle
Je hais la routine plus que tout au monde, synonyme pour moi d’ennui, de mollesse, et in fine de mort. Oui, rien que ça.
J’ai donc la conviction personnelle que 2020 a tenté de me pécho, en me surprenant toujours plus fort, toujours plus vite, et en me sortant constamment de ma zone de confort. Mon quotidien de cette année maudite, exclusivement composé de changements déroutants et d’incertitude, m’a contre toute attente rendue nostalgique de mon ennemie jurée.
J’avais besoin d’une routine.
Et voilà qu’en 2021 j’en ai adopté une : mon petit déjeuner. J’ai longtemps expérimenté, raté, recommencé pour trouver la recette parfaite, mais après des mois à la peaufiner, la voici enfin :
- Une grande tasse de thé ou d’eau chaude
- Deux tartines de beurre salé avec deux carrés de chocolat noir
- Une poignée de noix (classiques, ou de cajou, du Brésil, bref, ce qui me fait kiffer au moment T)
- Un demi-pamplemousse, pour un transit de qualité
Testé et approuvé par ma personne, ce petit déjeuner parvient toujours à me tirer du lit, à me poser en pleine conscience ou devant une série pour me préparer à une journée qui, c’est certain, marquera encore tristement l’Histoire de l’humanité à base de virus pandémique ou Capitole cornu. Mais au moins, j’aurai un nouveau demi-pamplemousse demain matin.
Le coup de cœur en gélules de Mélanie, directrice des rédactions
J’aurais pu vous parler de mon plaid ou de mon chat, deux nécessités capitales à mon bien-être dans ce désert dystopique qu’on appelle la décennie 2020. Mais je vais être honnête, et évoquer ce qui me permet réellement de tenir le coup, de mettre chaque jour un pied devant l’autre au saut du lit et d’allumer Google Meet sans faillir…
Il s’agit bien évidemment des vitamines. Tous les matins, je caresse le chat, je m’assois sur le plaid et je sors donc mes petites pilules, que j’enquille à la chaîne avec un verre d’eau : le zinc pour éviter l’inflammation, le fer pour l’anémie, la vitamine C pour ne pas m’endormir après la réu du matin, la vitamine B9 parce que c’est la dèche quand on est végétarienne et l’acide folique pour le bon fonctionnement de… la chatte (eh oui).
Ça fait beaucoup, vous vous dites ? Que nenni. Il y a quelques années, j’étais comme vous et je me riais de tout cela. Je pensais que c’était pour les faibles, les pigeons. Ne riez pas, jeunes gens, car quand – comme votre aînée – vous passerez le cap de la trentaine, le moment de vous adonner à la moquerie sur ces sujets passera lui aussi. Vos genoux rouilleront, vous apercevrez soudainement des taches devant vos yeux et vous vous tiendrez le bas du dos en repensant à l’époque où vous vous bourriez la gueule tous les soirs et courant sur les toits de votre ville à 3h du mat’.
Alors : écoutez l’ancêtre et faites un check up régulier de vos niveaux de vitamines avant de débouler à la pharmacie pour faire le plein de Tardyferon (surtout en périodes de règles, flux abondant tu coco).
La technique de survie d’Aïda, chargée des témoignages chez madmoiZelle
Il y a quelques semaines, ma vie n’était que frustrations. J’avais du mal à accepter de ne plus pouvoir sortir de chez moi quand je voulais, les soirées en terrasse me manquaient, j’avais envie de jeter mon téléphone dès qu’on me proposait un apéro sur Skype, bref, je déprimais un peu.
Et puis, après moult introspections axées développement personnel, j’ai décidé de faire comme si mon chat était une télé-réalité. Désormais, je vis ses siestes par procuration pendant mes journées de télétravail, je lui invente une vie sociale passionnante quand il passe plus d’une heure dehors, je sors le pop-corn quand il se bat avec les animaux du voisinage au lieu d’aller les interrompre.
Ma vie est devenue un mélange de contemplation méditative et d’invention de scénarios complexes qui occupent ma vie post couvre-feu. Mon cerveau baigne dans une mièvrerie extrêmement rassurante. Oui, je sais, c’est triste, mais on fait comme on peut, hein.
On pourrait penser que cet article n’a pas de sens. Mais s’il fallait n’en retenir qu’une chose, c’est bien que les moyens de tenir le coup en cette période nulle de renouveau sont divers et variés.
Expériences culinaires, découvertes enneigées, méditation féline… La morosité du quotidien ne nous aura pas ! On espère que nos coups de cœur vous auront inspirées, donné des idées, et peut-être fait un peu rire. En attendant, n’hésitez pas à nous partager les vôtres en commentaires : en ces temps incertains, tout est bon à prendre !
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