Payé·e·s environ 70 € par mois pour leur dur labeur, les ouvrier·e·s textile du Bangladesh ont décidé de massivement débrayé·e·s le lundi 30 octobre 2023 afin de contester leurs mauvaises conditions de travail.
Les ouvrier·e·s textile en grève pour un salaire de 190 €
Comme le rapporte Franceinfo, le gouvernement bangladais a créé une commission des salaires au printemps pour les revaloriser, dix ans après l’effondrement du Rana Plaza qui avait fait plus de 1000 mort·e·s. Mais ce ne serait que des promesses en l’air.
À lire aussi : Dix ans après le Rana Plaza, la fast-fashion fait encore des ravages, faute de lois suffisamment contraignantes
Peu de changements se sont vraiment mis en place depuis cette catastrophe qui implique les responsabilités du gouvernement et des grandes marques internationales. Ces dernières multiplient les visites d’usines de confection afin de prouver leur bonne foi et pointent désormais l’inaction de l’État qui « ne fait pas respecter les lois de revalorisation annuelle en vigueur », relaie Franceinfo. D’après l’AFP, plusieurs marques occidentales se sont inquiétées auprès de la Première ministre Sheikh Hasina que les salaires des ouvrier·e·s n’augmentaient pas depuis 2019, malgré l’inflation.
En attendant cette revalorisation qui ne vient pas (23 000 takas soit 190 € mensuels sont exigés, au lieu des 70 € actuels), de violents affrontements ont éclaté entre les forces de l’ordre et les petites mains bangladaises. D’après la police locale, près de 5 000 ouvrier·e·s auraient dressé des barrages routiers dans le quartier de Mirpur de la capitale, rapporte Fashion Network. Mais d’après l’AFP, ce nombre serait largement sous-estimé. Dans cette violente répression qui a endommagé une quarantaine d’usines, 2 ouvrier·e·s auraient trouvé la mort. Terrible preuve s’il en fallait encore que les vêtements de la fast fashion ont du sang sur les mains.
Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos newsletters ! Abonnez-vous gratuitement sur cette page.
Les Commentaires