Micro SF/F, des histoires de science-fiction en 140 caractères

Twitter a toujours intéressé les adeptes de défis littéraires. Via sa contrainte, 140 caractères maximum par tweets, ce réseau social pose en effet un cadre rigide qu’il peut être amusant de taquiner pour aiguiser sa plume… et son sens de la concision.

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Le petit bijou littéro-twitterien dont je veux vous parler aujourd’hui est un drôle de compte, Micro SF/F. On y trouve de minuscules histoires de science-fiction ne durant que 140 caractères ou moins, comme autant d’infimes nouvelles…

C’est en anglais, du coup je vais vous en traduire quelques-unes.

— Tu as grandi, tu as déménagé, tu m’as laissé derrière toi. Ça me va. J’espère que je ne t’ai pas trop bousillé.

Que pouvais-je faire, à part mentir ?

— Tu as été un Dieu formidable.

C’est étrange cette façon qu’on les gens de s’approprier une vieille histoire en prétendant qu’elle s’est déroulée à deux pas de chez eux. Cet homme vient de dire « Là-bas, sur Terre… »

— Je t’ai préparé le dîner. — Tu n’étais pas obligée. — Non, mais je savais que tu allais venir. Mangeras-tu ?

La Mort s’est assise et a commencé à manger, et la vieille dame a souri.

Décrypter le signal alien a pris des années, et les gens ont remis le résultat en question. Qu’est-ce que ça pouvait bien dire, « derrière vous » ?

Nous n’avons jamais vu l’invasion venir.

— Nous partons, à présent. — Votre place est ici ! — Notre décision est prise. — N’avons-nous pas notre mot à dire ? — Non.

Les moteurs de la colonie lunaire s’enclenchèrent ; la Lune quitta l’orbite terrestre.

— Qu’avons-nous appris aujourd’hui ? — Qu’il y a des choses que je ne devrais pas essayer de détruire. — Comme… ? — Des civilisations. — Et… ? — Je ne le ferai plus. — Voilà.

— On devrait juste construire un mur et les enfermer tous, jusqu’à ce qu’ils s’entretuent ou qu’ils apprennent à vivre ensemble. — C’est déjà fait, mec. L’espace est un mur.

Je suis tombée par hasard sur MicroSF/F, et je suis absolument fan. En dire si peu, en laisser autant à l’imagination, esquisser tant d’implications en 140 caractères… je sais pas vous, mais moi, je trouve ça beau.

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