Trier les livres, c’est par là que j’ai décidé de commencer mon grand rangement du printemps ! Mais oui, rappelle-toi, je te racontais dans l’article sur La magie du rangement version manga que j’avais décidé de m’y mettre.
Moi, grande bordélique « since 1991 ». Je me suis dit que les bouquins, ça allait être fastoche, alors autant commencer par ça.
Trier ses livres en les rassemblant dans une même pièce
Mon copain a décidé de se prêter également au jeu (heureusement, parce que c’est une énorme source de motivation de faire ça à deux).
On a fait ça bien en rassemblant tous nos livres et magazines dans le salon. Rien qu’en faisant ça, on a libéré de l’espace. Et oui, comme n’importe quelle personne bordélique qui se respecte, ma particularité est d’en laisser trainer PARTOUT.
Beau pactole.
On les a même réveillés en tapant dans nos mains comme dans le manga de La magie du rangement illustrée.
Et puis on s’y est mis. Je savais lesquels je consultais régulièrement, lesquels m’apportaient de la joie (c’est un des critères de Marie Kondo, la jeune femme qui a imaginé cette technique) et lesquels n’avaient jamais été ouverts.
Ça m’a permis de réaliser des petites choses : que je préférais cuisiner salé que sucré, que j’avais jamais touché à certaines biographies de créateurs de mode, que j’avais acheté certains ouvrages uniquement pour leurs couvertures.
Et que j’avais plus de souvenirs liés aux bouquins que ce que je croyais.
Trier ses livres, ça fait remonter des souvenirs
Les livres sont comme une machine à remonter le temps. Et parfois, de vraies pépites te retombent entre les doigts, comme une chercheuse d’or repassant son océan de souvenirs au tamis.
Moi qui laisse trainer des tickets de caisse comme marque-page, des dessous de verre, des cartes de créateurs… Ça m’a rappellé où et quand je les avais lus, avec qui, comment je me sentais.
Je suis retombée sur certains livres avec de jolis mots et ça m’a rappelé que j’ai aidé des gens à certains moments de leur vie (autant qu’ils m’ont aidée moi, mais le savaient-ils seulement ?).
Aïe, j’étais en train de tomber dans la nostalgie VITE, faisons diversion ! Et mon premier réflexe ça a été…
D’écouter Justin Bieber. Allez comprendre mes mécanismes de défense.
Trier ses livres, c’est se rendre compte de son évolution
Bizarrement, ça m’a aidée. Sortie de ce schéma larmoyant dont je n’avais vraiment pas besoin, je me suis rendu compte de manière très pragmatique que j’avais acheté des bouquins qui me rappelaient simplement celle que j’ai été à un instant T…
- Des livres de Bertolt Brecht, de Rainer Maria Rilke parce que j’avais pris des cours de littérature allemande à la fac et que j’avais kiffé.
- Des livres en espagnol, que j’ouvrais juste pour me rappeler que je n’avais pas perdu ma compréhension écrite de la langue.
- Ceux en anglais, pour la même raison.
- Des précis ultra techniques et ennuyeux à crever sur la technicité des tissus…
Je me suis demandé qui j’essayais d’impressionner en accumulant ses livres qui avaient aussitôt pris la poussière. Et bien finalement, c’était pour me rassurer moi.
Comme pour me dire « regarde, t’es toujours aussi intelligente, regarde, t’as pas tout perdu ». Et j’avais bien perdu quelque chose : de l’intérêt pour tous ces sujets.
Je pensais être dévastée et pourtant je me suis mise à sourire avec énormément de bienveillance. Je ne suis plus tout ça et ça n’est pas grave !
Est-ce que c’est ça aussi, le syndrome de la bonne élève ? Vouloir garder à tout prix ces ouvrages classiques qui nous valorisent à nos yeux et aux yeux des autres ? L’effet « Wow, elle a lu Faust et Baudelaire, elle est intelligente » ?
Je pense que je me raccrochais beaucoup à ça… Mais m’en séparer ne me rend pas plus bête.
Maintenant j’ai gardé des bouquins qui me ressemblent beaucoup plus !
Après une heure de tri de mes livres…
Au final, en cumulant mes bouquins et ceux de mon copain, on en a rassemblé 103.
Belle performance. Pot de peinture non inclus. (Certains sont déjà partis)
Ha ouais on était contents… Mais au fait, on en fait quoi…? Direction ce bon Internet qui allait pouvoir nous donner des renseignements.
J’espère que cette liste non exhaustive va pouvoir t’aider.
Au passage, sache que peu d’associations récupères les magazines et autres périodiques.
Les livres c’est vite lourd, alors si tu as le moindre doute sur un ouvrage, passe un coup de fil, pour ne pas déplacer du poids pour rien.
Tes lombaires te diront merci, et les établissements aussi.
Où donner ses livres ?
Déjà, tu as toutes ces associations (et encore, j’en oublie probablement) :
- Oxfam, l’association de solidarité internationale accepte tous les dons d’anciens livres, CD et DVD, sauf les livres de clubs (type France loisirs, Club express, Grand livres du mois), les encyclopédies et les magazines.
- Emmaüs, qui récupère tous les ouvrages
- Le Secours Populaire prend tous les livres en bon état, sauf manuels scolaires
- Pour le Secours catholique, mieux vaut passer un coup de fil à l’antenne proche de chez toi pour connaître leurs besoins du moment.
- Bibliothèque Sans Frontières ont de nombreux points de collecte dans Paris mais surtout l’association participe à la semaine du développement durable (du 30 mai au 5 juin 2018) pendant laquelle elle récupère les livres avec la participations de la FNAC.
Je t’invite aussi à contacter la bibliothèque ou la médiathèque de ta ville, les CDI des écoles et des lycées.
Les recycleries s’il y en a autour de toi, la mienne récupère plein d’objets et les retape, les recycle ou simplement les revend.
Tu en as vraiment trop ? Tu peux les faire enlever gratuitement par Recyclivre.
Ils ne récupèrent pas les dictionnaires et les encyclopédies, les manuels scolaires ou guides de tourisme obsolètes, les livres en langues étrangères, les revues et les magazines.
J’espère que ça t’aidé, si toi aussi tu compte faire le tri dans tes livres. N’hésite pas à partager tes playlists motivation, histoire que mes prochaines étapes de rangement se fassent autrement qu’avec Justin Bieber. Merci.
À lire aussi : « Clear », l’appli pour s’organiser qui m’a sauvée du chaos
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Les Commentaires
Sinon, une fois que le tri est fait, plusieurs solutions pour ne pas ré-accumuler les livres :
- la bibliothèque municipale / la médiathèque
- la création d'une bibliothèque dans son assoc, dans son immeuble ou au travail. Au bureau on a deux étagères avec des bouquins qui sont en libre service, on fait un tri par an pour enlever les ouvrages trop abîmés.
- emprunter
- faire des chaînes de bouquin (le but était de ne garder le livre que le temps de le lire et de le donner à quelqu'un directement après, qui ensuite le donne à son tour...)