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Les Pintades à Londres

Le rêve du voyageur, c’est de pouvoir découvrir la ville dans laquelle il a atterri (que ce soit pour deux jours ou pour deux ans) par le petit côté de l’entonnoir. Hors des sentiers battus pour touristes, un peu trop grands et un peu trop froids pour lui permettre de dire enfin : « aaah. Cette ville, c’est un peu de moi ».

Jusqu’à présent, pour y arriver, il fallait du temps, un bon réseau de connaissances sur place, ou une enquête approfondie en amont. Mais grâce à certains guides pas comme les autres, on peut très bien avoir non seulement l’envie mais aussi les pistes nécessaires pour vivre là-bas encore mieux qu’ici.

C’est le cas des Pintades à Londres, étrange objet litérrraire pondu par Virginie Ledret, une pintade journaliste installée à Londres depuis plus de 10 ans, à l’intention des pintades françaises de tout poil de toute plume (ouais bon… elle était tentante, celle-là)*.

Le but ? Croquer, en un peu moins de 200 pages, la « pintade » londonienne. « Pintade », comme le surnom qu’utilise l’auteur pour désigner la femme dans toute sa diversité, « égérie du nouveau féminisme » qui a « un Jules (ou une Julie), des enfants, travaille, veut être belle et qu’on se le dise, revendique le droit à la frivolité (…), aspire à pouvoir être sérieuse et légère à la fois ».

Partant de ce principe, Les Pintades à Londres nous emmène à la rencontre de toute une série de femmes, l’espace d’une dizaine de portraits-types, « catégories » prétextes à croquer des tendances, des comportements, des points de vue croisés au fil des expériences. Il y a la Pintade Grungy, la Princesse de l’Empire – riche pauvre et ethnic, la Mummy, la DIY – débrouillarde, tough, altermondialiste et libertaire, etc. etc. Et chacun de ces « portraits » est un petit délice agrémenté d’une foule de conseils et de bonnes adresses aussi précieux que ceux qu’on réussirait à tirer d’un colocataire du coin.

Le résultat ? Un guide qui se lit comme un reportage ou qui se lit comme un roman et inversement. Une formule, qui, en se penchant sur le cas de « profils » de filles si différents, permet à tout le monde de s’y retrouver : du très pointu (comme « quand guetter la chauve-souris au cimetière ») à du très classique (trouver l’épilation qui tue pas cher), on trouve de tout. Un ton bourré d’humour, de distance et surtout de tendresse pour les « pintades » rencontrées. Et enfin, un bouquin extrêmement distrayant qui donne une pêche monumentale et une furieuse envie de fouiner, pour aller voir à quoi ressemble la vie des pintades d’ici et d’ailleurs.

* Avant elle, Layla Demay et Laure Watrin avaient inauguré la série avec les Pintades à New-York. Apparemment, d’autres Pintades devraient suivre.

Les Pintades à Londres – Chroniques de la vie des Londoniennes
Par : Virginie Ledret – Editions : Jacob-Duvernet


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