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Culture

Ces héroïnes de série télé féministes qui font plaisir à voir

À la recherche d’une série avec une héroïne féministe ? Voici quatre personnages multi-dimensionnels qui pourraient bien vous inspirer ou du moins vous convaincre de donner une chance à leurs séries.

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En ce 8 mars, j’ai eu envie de citer quelques héroïnes de séries actuelles qui m’inspirent à chaque nouvel épisode. C’était bien sûr difficile de faire une sélection vu qu’il y a toujours plus de personnages féminins originaux et divers dans le paysage télévisuel, mais je me suis arrêtée sur quatre noms : Alicia Florrick (The Good Wife), Peggy Carter (Agent Carter), Rebecca Bunch (Crazy Ex-Girlfriend) et Dutch (Killjoys) – j’ai largement hésité avec Clarke Griffin de The 100, je l’admets.

À lire aussi : Comment le féminisme a changé mon rapport à la pop culture

Lors de mes premières incursions dans les séries télé, jeune et naïve, je me disais que tant que l’histoire tenait debout et me faisait rire, j’allais forcément apprécier. Mais très rapidement, j’ai réalisé que j’avais besoin d’un personnage féminin fort, et par fort, j’ai compris que je cherchais en eux un certain aspect féministe qui me parlait à moi, que ce soit par les galères qui leur arrivent ou par les leçons de morale à moitié cachées (oui, ça me dérange pas si ça manque de subtilité quand le message a besoin d’être entendu).

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Oui, il y eu Buffy Summers (Buffy contre les vampires), Leslie Knope (Parks & Rec !!!) et même Ally McBeal, mais aujourd’hui, qui est-ce que je retiens ?

Alicia Florrick de The Good Wife

Je n’aime pas prétendre être quelqu’un que je ne suis pas.

À lire aussi : « The Good Wife », c’est (bientôt) fini

https://www.youtube.com/watch?v=2KKTLKdCgM8

Alicia Florrick (Julianna Marguiles) a de la jugeote. Tout son comportement « je soutiens mon mari et ma famille » est équilibré avec ses objectifs personnels de réussite. Le terme de « The Good Wife », la bonne épouse, ne la limite pas, car autant elle a traîné pendant quelques saisons l’image de Saint Alicia, autant aujourd’hui, on ne la désigne plus comme « la femme du gouverneur » mais comme une avocate hors pair.

Mère de famille, politicienne ratée, avocate reconnue… je crois qu’on peut tou•tes apprendre quelque chose de cette Alicia Florrick.

Au début, de la série, elle reprenait sa vie en main après une inactivité professionnelle de 14 ans. Sa volonté de faire quelque chose pour elle, même si c’était motivé par la nécessité de prime abord, l’a émancipée de l’égide de son mari. Donc en fait, elle est très bien écrite, assez pour que ses actes soient motivés, et que ce soit crédible quand ils ne le sont pas, car on ne réfléchit pas forcément avant d’agir ! Marguiles lui donne une dimension brisée, mais suffisamment forte pour réussir à se reconstruire.

Puis Alicia Florrick n’intéresse pas seulement les ménagères de 40-50 ans, hein : son attitude parle à tout le monde car ses batailles peuvent arriver à n’importe quel moment. Elle exhorte les plus jeunes, comme sa propre fille, à réfléchir par elle-même. Encore une fois, elle commet des impairs, mais c’est parce qu’elle a oublié parfois ce qu’était de s’occuper d’elle-même !

Peggy Carter d’Agent Carter

Je connais ma valeur, l’opinion des autres n’importe pas.

À lire aussi : L’Agent Carter et Black Widow au cœur d’une animation sur le sexisme

Je me dois de mentionner Margaret « Peggy » Carter (Hayley Atwell), l’une des fondatrices du SHIELD de Marvel, même si la série vient de se terminer (probablement définitivement, mais je prie encore pour son renouvellement) la semaine dernière au bout de sa course de 10 épisodes dans sa saison 2.

Carter est irrévérencieuse et le clame haut et fort.

Cette héroïne est irrévérencieuse et le clame haut et fort. À une époque où être une femme est synonyme de péché originel, Peggy Carter se dresse comme un phare parmi les vagues, même si elle est parfois limitée par la société dans laquelle elle vit.

Non seulement Peggy ne se laisse pas faire, mais en plus, si elle croit dur comme fer que son idée est bonne (ce n’est pas toujours le cas, je vous rassure), elle va mettre tout en œuvre pour parvenir à ses fins. Elle apprend de ses erreurs et finit par se relever en toute humanité ; c’est sa persévérance que j’admire.

Ce qui est bien, c’est que depuis son plus jeune âge, la jeune femme comprend qu’elle a une trop grande gueule pour son milieu. Mais cela ne l’empêche pas de l’avoir de l’ambition, et elle se retrouve à Bletchley Circle (pour les femmes qui ne pouvaient pas être au front en gros) lors de la Seconde Guerre : elle décrypte des messages codés, mais surtout, elle aspire à être agent de terrain. En plus, elle a cet humour anglais sarcastique qui en calmera plus d’un.

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Dans un environnement majoritairement masculin, Peggy défend la lourde tâche de représenter le genre féminin et faire ses preuves, mais si on le prend dans un plan encore plus large, elle doit carrément représenter son genre dans l’univers Marvel assez sexiste, où elle était tout simplement la copine super badass du héros. La dualité avec les méchants qui sont aussi des femmes accentue encore plus le féminisme de la série et du personnage. Car non, elle n’est pas la seule à être capable de se sortir des situations délicates !

Il faut l’avouer, l’interprétation de Hayley Atwell aide beaucoup à renforcer la qualité du personnage. C’est le visage de Peggy Carter.

Rebecca Bunch de Crazy Ex-Girlfriend

Mes seins s’appellent Bonnie et Clyde. Mes ovaires sont Hustle et Flow.

« Attachiante » s’applique complètement à sa personnalité.

Que le titre de cette série ne vous rebute pas : sa tournure carrément sexiste est rapidement expliquée dès le générique, et ça résume bien tout le programme qui se lit à plusieurs niveaux. Et c’est ce que je trouve incroyablement génial dans Crazy Ex-Girlfriend.

Rebecca (Rachel Bloom) est le type de fille chiante qui s’épanche sur son amoureux et a tendance à se compliquer la vie pour rien. Franchement, relou. Mais quand il s’agit de se réapproprier l’image de son corps, ou d’assumer complètement ses défauts, elle est la première à répondre présente. « Attachiante » s’applique complètement à sa personnalité.

Il n’y a aucun doute qu’elle soit intelligente, mais elle use cette intelligence à des fins douteuses… comme pour harceler le mec qui lui plaît. Et c’est ça qui est paradoxal : on pourrait se dire comme elle s’épanche sur ses élans amoureux qu’elle est loin d’être féministe, mais en fait, même si ses objectifs tournent carrément à l’obsession et que tout le monde comprend que l’erreur est sienne, elle réussit quand même à se rendre identifiable et vraie. Car Rebecca traverse beaucoup d’insécurités, d’angoisses, ça la remet vraiment en question et ça la rend surtout très humaine.

Ce que j’adore chez Bec, c’est qu’elle s’imagine plein de choses, comme tout un chacun, et anticipe les réactions des autres jusqu’à frôler le grain de folie. Et la série montre que sa vie n’est pas si rose que ça, malgré les numéros musicaux dont les paroles peuvent être assez sombres, en restant optimiste et drôle.

Enfin, Rebecca tient énormément à ses amis (même si elle en a peu), et même si elle est égoïste parfois, elle garde un grand cœur : elle est toujours prête à aider les autres en se tenant à ses principes.

Dutch de Killjoys

[Je te demande d’être géniale] – Je le suis toujours.

Souvent, le genre de la science-fiction s’adresse principalement aux hommes, et il est rare d’y voir des héroïnes dignes de ce nom

Dans un monde futuriste où l’égalité des sexes semble plus prépondérante qu’à l’époque actuelle, Dutch (Hannah John-Kamen) se démarque de ses homologues en menant son trio de killjoys. Pour info, les killjoys sont des mercenaires du futur encadrés par une sorte de corporation, ils gagnent de l’argent en remplissant des mandats selon leur niveau d’accréditation qui peuvent aller de la récupération à l’assassinat.

Souvent, le genre de la science-fiction s’adresse principalement aux hommes, et il est rare d’y voir des héroïnes dignes de ce nom. Alors je suis encore plus contente quand les balles sont tirées par une cheftaine !

À lire aussi : Super-héros : l’éternel combat, un chouette documentaire ARTE

Dans Killjoys, le passé de Dutch peut paraître cliché : on se doute que sa famille a été décimée et qu’il y a anguille sous roche, elle a été élevée dans des conditions difficiles… mais quand même, elle a surmonté ces noirs desseins. Et en plus, elle n’a pas soif de vengeance alors qu’elle serait légitime dans ce rôle-là.

Puis elle représente une bonne cheftaine (un peu comme Maria Hill, oui, je pense encore à Marvel) tenant à ne pas risquer plus que raison la vie de ses partenaires, tout en sachant réagir rapidement. En plus, elle a un style vestimentaire de ouf qui lui va trop bien.

C’est pas seulement qu’elle se bat comme une ceinture noire, mais c’est aussi qu’elle le fait avec une grâce digne d’une veuve noire. Ensuite, Dutch use de son pouvoir de séduction qui fonctionne plutôt bien… sans se prendre la tête et sans être jugée par ses acolytes, ou même ses ennemis qui la respectent. Elle pète la classe quoi.

Voilà, c’était une mini-sélection car le choix est trop large. Et de votre côté, vous retenez qui comme héroïne féministe ?


Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.

Les Commentaires

23
Avatar de Not the Queen. just Helen
20 mars 2016 à 16h03
Not the Queen. just Helen
je crois qu'il n'y a pas plus bad ass que Jessica Jones. ou bien?
0
Voir les 23 commentaires

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