Alan Turing est un logicien anglais de talent qui, durant la Seconde Guerre Mondiale, participa au décodage de la machine Enigma. Quoi donc ? Mais encore ?
La machine Enigma était une machine électro-mécanique capable de crypter les messages de l’armée nazie de façon extrêmement complexe : elle produisait en effet un nouveau « code » à chaque pression de touche, qui entraînait toute une série de rotors. Les combinaisons possibles était donc quasiment infinies.
Un mathématicien de génie enrôlé dans le conflit
En réponse, Alan Turing va développer une véritable bombe… électromécanique. Une machine ayant la capacité de tester les combinaisons possibles a été mise au point par des chercheurs polonais, mais c’est Turing qui apportera les modifications majeures ayant permis de venir à bout de la complexité d’Enigma : plutôt que de tester une à une toutes les possibilités, il utilisera des principes mathématiques et sa connaissance des principes internes de la machine pour exploiter chaque faille d’Enigma. Sa « bombe » permettra d’abattre quotidiennement le travail de 10 000 personnes.
À l’université de Manchester, il participa également à la programmation d’un des premiers ordinateurs, le Manchester Mark I.
Un brillant esprit, disgracié à cause de son homosexualité
Alan Turning allait être bien mal récompensé pour ses services à la Nation et à aux Alliés. Dans les années 50, il est condamné pour « indécence manifeste et perversion sexuelle », comprendre : sodomie. Et le climat est particulièrement tendu pour les homosexuels universitaire en Angleterre : en pleine Guerre Froide, on craint l’espionnage soviétique et les intellectuels homosexuels sont considérés comme « à risque »…
Ayant à choisir entre l’emprisonnement et la castration chimique, il choisira la castration avant d’être retrouvé mort à 41 ans, empoisonné par le cyanure d’une pomme retrouvée croquée à ses côtés. Le film Blanche-Neige et les sept nains, sorti en 1937 lui aurait beaucoup plu…
Le 24 décembre 2013, la Reine Élisabeth le gracie ; c’est seulement la 4ème personne graciée depuis 1945.
The Imitation Game, un biopic en salles début 2015
Morten Tyldum proposera le 28 janvier 2015 de rendre un véritable hommage à ce scientifique mal-aimé de ses contemporains, avec dans le rôle titre le très sexy inspirant Benedict Cumberbatch, et Keira Knightley en étudiante zélée.
Ces deux trailers laissent présager un film très prenant à l’accent anglais so delicious !
https://youtu.be/S5CjKEFb-sM
Décidément, les personnages à fort Q.I. vont bien à ce cher Cumby !
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
Les Commentaires
Ce qui m'a poussée à faire ma remarque, c'est que je ne sais pas ce que le film racontera d'autre (la bande-annonce laisse penser que ce sera romancé...j'aurai ma réponse en allant le voir :cretin. Du coup, d'un point de vue historique, l'article m'a un peu fait penser à ces trailers qui racontent tous les moments forts du film (mais y'a la romance, l'esthétique, les acteurs, la mise en scène, etc. qui sont là, et heureusement, parce que c'est tout ça qui fait un film, pas juste le trame scénaristique).
Le côté "émotion" ne m'a pas non plus poussée à faire mon commentaire (c'est un peu primaire), c'était plus le côté "comment je regarde ce film, avec quel point de vue ?". Laisser le choix du point de vue, quand c'est possible, quand c'est pas trop jouer à l'autruche avec la réalité (ce qui est peut-être le cas ici, yé ne sais pas), je trouve ça plutôt intéressant.
Enfin bref, j'ai l'impression d'un peu me répéter, je vais donc m'arrêter là, mais je pense que je suis un peu la seule à avoir été interpellée par ça, et promis, je vis plutôt bien ce "spoil-mais-en-fait-c'est-pas-un-spoil-c'est-la-réalité" (enfin bon, après trois séances de thérapie, évidemment rama.