La Barbade a engagé un processus de demande de réparations auprès de ceux et celles qui se sont enrichis et ont prospéré grâce au commerce d’esclaves au fil des siècles. La petite île des Caraïbes, qui s’est séparée du joug de la Couronne britannique en novembre 2021, entend donc faire passer à la caisse les descendants d’esclavagistes… et parmi ceux qui pourraient bien être visés prochainement compte l’acteur Benedict Cumberbatch.
Le comédien britannique révélé au grand public par Sherlock est issu d’une puissante famille et compte parmi ses ancêtres le propriétaire d’une plantation sucrière à la Barbade, qui a exploité des dizaines d’esclaves au 18ème siècle. « Les descendants de Blancs propriétaires de plantations qui ont bénéficié de la traite des esclaves devraient payer des réparations » a déclaré David Denny, secrétaire général du Caribbean Movement for Peace and Integration, « et cela inclut la famille Cumberbatch ».
Un passé (et un nom) embarrassant pour Benedict Cumberbatch
C’est en 2014 au moment de la sortie de 12 Years A Slave, film de Steve McQueen, où il incarne justement un propriétaire de plantation en Louisiane, que l’information sur la généalogie de la famille Cumberbatch et surtout l’origine de son patrimoine et de sa fortune avait été révélée.

En outre, Benedict Cumberbatch a avoué avoir été incité par sa mère, l’actrice Wanda Ventham (tiens encore un nepo baby !) à utiliser un autre nom pour se lancer dans sa carrière d’acteur… justement pour éviter d’être attrapé par la veste sur le passé esclavagiste de sa famille.
« On a notre passé — il ne faut pas chercher bien loin pour voir ce passé d’esclavagiste, nous avons fait partie de toute l’industrie sucrière, ce qui est un choc », reconnaissait l’acteur en 2018 dans un entretien au Telegraph.
Un parlementaire conservateur britannique est déjà visé par des demandes de réparation de la Barbade, ainsi que de la Jamaïque. Richard Drax, c’est son nom, possède en effet des propriétés familiales ayant été des exploitations agricoles où des femmes et des hommes amenés de force depuis le continent africain ont été réduits en esclavage. En cas de refus, la Barbade envisage de porter sa demande auprès d’une cour internationale.
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Crédit photo : Gage Skidmore from Peoria, AZ, United States of America, CC BY-SA 2.0 via Wikimedia Commons
Les Commentaires
54
- situés sur l'ile
- appartiennent toujours à la famille concernée,
pour moi la question se pose. Un peu comme les œuvres d'art volées ou autres biens finis.
Si elles ont été rachetées c'est différent. Mais tu as raison: des taxes peuvent être mise en place.