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Actualités France

Des victimes brisées, des auteurs qui ne comprennent pas ce qu’on leur reproche : dernier volet de l’enquête du Monde sur les violences sexuelles dans le porno amateur

Une enquête du Monde révèle les rouages d’une machine bien huilée pour broyer, violer et extorquer des jeunes femmes dans le milieu du porno amateur français. Dans ce quatrième et dernier volet, on découvre notamment les réactions des mis en cause face à leur actes.

53. C’est le nombre de victimes entendues par la justice dans cette affaire de violences sexuelles dans le milieu du porno amateur en France. Dans le dernier volet de l’enquête du Monde – intitulé « Tout le monde m’a renvoyée à l’idée qu’on ne violait pas une actrice porno » : la lanceuse d’alerte et les ratés judiciaires –, on découvre d’abord l’impact de ces violences sur ces femmes, victimes d’un véritable système mafieux bien rôdé.

Beaucoup sont en grande détresse psychologique, marquées par ce qu’elles ont enduré et par le harcèlement qui en a découlé, et ne voient pas d’issue à leur calvaire :

« Quelques-unes ont pensé au suicide. La plupart ne peuvent plus supporter qu’un homme les touche. D’autres sont incapables de nouer une relation amoureuse. « J’ai fait une croix sur ma vie de femme (…), j’ai fait une croix sur une vie de famille, ce qui était mon rêve à la base », décrit simplement Hélène. »

Une justice qui dysfonctionne… surtout face à des victimes issues du porno

Dans la quatrième partie de cette enquête glaçante, on découvre aussi comment la justice a parfois complètement laissé tomber les victimes.

Le cas de Jennifer est notamment analysé comme un révélateur de ces dysfonctionnements : victime de Julien D. – le rabatteur du système qui se faisait passer pour une femme pour obtenir la confiance des victimes, avant de les faire tomber dans le piège de Pascal OP – elle a porté plainte. Julien D. a alors été entendu pour « viol », « proxénétisme » et « recours à la prostitution ». Mais un seul chef d’accusation sera retenu :

« Jennifer est appelée par un agent qui lui indique que l’homme a été interpellé et qu’il ne recommencera pas. “Je me suis énervée et il m’a dit qu’il ne pouvait rien faire de plus, que l’affaire était classée.” »

Car Julien D. s’en tire finalement avec une amende de 1.000 euros pour recours à la prostitution. Auprès du procureur, les journalistes du Monde recueillent une justification pour le moins surprenante, puisqu’il estime qu’ « il n’y a pas eu de “surprise”, l’un des quatre critères pour qualifier le viol – alors que promettre un rapport contre une rémunération puis ne pas payer peut s’y assimiler. »

En creux des différents témoignages, apparait la preuve que la perception des femmes qui ont une activité liée au travail du sexe – choisie ou subie – reste pétrie de clichés dangereux, comme si elles ne pouvaient pas être victimes de violences sexuelles.

Les réactions des violeurs face aux images : entre déni et reconnaissance

Ces enquêtes et ces condamnations sont-elles le signe d’un mouvement #Metoo dans le porno, s’interroge l’enquête ?

Difficile en tout cas de ne pas être écœurée devant les atermoiements des mis en cause, les acteurs de ces vidéos dites amateurs. Face aux images de leur participation à ces vidéos que leur présentent les gendarmes, ils voient leurs justifications et leur déni voler en éclats, et comprennent que oui, ils ont violé, violenté des femmes, qu’elles n’avaient pas consenti aux pratiques imposées lors de ces tournages.

« S’ils commencent par minimiser les faits, les acteurs finissent souvent par s’effondrer. “C’est un viol ?” demande la gendarme à Joël D. “Oui, madame. (…) C’est dégueulasse. C’est innommable. Pascal nous demandait d’être toujours plus hard, de pas faire des vidéos de bobonne.” Il comprend alors le cœur de l’affaire. ”Je dirais que par rapport à la définition du viol, c’est des viols déguisés sous prétexte de vidéos.” »

Une reconnaissance des faits chez les acteurs de ces vidéos sordides, tandis que du côté des commanditaires, aujourd’hui condamnés et purgeant leur peine de prison, on n’en est bien loin : Julien D. nie les viols, tandis que la seule inquiétude de Pascal OP est le sort de ses chiens…

Découvrez le premier volet de l’enquête dans son intégralité sur le site du Monde, ainsi que notre résumé des deuxième et troisième épisode.

À lire aussi : Pourquoi 34 femmes ont attaqué Pornhub, « système mafieux », en justice

Crédit photo : Mika Baumeister via Unsplash


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Pour la sortie de la démo, il serait préférable de la sortir publiquement le 1er octobre en soirée (vers 18h–20h). Cela vous donne le temps de vérifier le build dans la journée et garantit que Steam la prendra bien en compte pour l’avant-première presse du 2 octobre.

J'ai déjà commencé à contacter quelques journalistes sans trop de succès. Je prévois d'envoyer une nouvelle salve avec le communiqué de presse le 1er octobre également afin que  les journalistes aient l’info + le presskit au moment où la démo devient disponible.

Pour les influenceurs, ils n’ont pas accès à la Press Preview officielle, donc je prévois de leur transmettre le lien démo dès le 1er octobre. Cela leur donnera le temps de produire du contenu en avance et de programmer des diffusions juste avant ou pendant le Next Fest.

Enfin, d'après ce que j'ai compris de la documentation officielle Steamworks, il est possible d’envoyer une notification (email + appli mobile) aux joueurs ayant wishlisté le jeu. Le déclenchement est manuel et disponible une seule fois dans les 14 jours suivant la première mise en ligne de la démo.

Si la démo est publiée le 1er octobre, vous devriez avoir jusqu’au 15 octobre environ pour utiliser cette notification. On pourrait donc la programmer stratégiquement au 13 octobre, mais il faudra bien vérifier que le bouton soit disponible dans Steamworks à ce moment-là.
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