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Mère - La puissance de l'armée pacifique
Daronne

Découvrez « Mères – La puissance de l’armée pacifique », un recueil de chroniques sur le quotidien des daronnes

À travers de nombreux thèmes aussi variés que le lien avec son enfant, le rapport au corps ou le regard des autres, son autrice, Josépha Raphard, partage des réflexions qui pourraient être les nôtres et nous donnent enfin l’impression d’être entendues. Ça tombe bien, c’est le but !

Il y a des livres comme ça, dont on se dit qu’on aurait aimé les lire plus tôt. C’est le cas de Mères – La puissance de l’armée pacifique, de Josepha Raphard que nous aurions adoré découvrir, chez Daronne, au moment où nous sommes devenues mères. Comme cet ouvrage vient seulement d’être publié et que nous ne maîtrisons pas le voyage dans le temps, nous nous sommes dit qu’à défaut, nous pouvions le conseiller à nos lectrices devenues daronnes depuis peu.

Ce livre s’articule sous la forme de petites chroniques sur le quotidien de mère de l’autrice. Et son quotidien, c’est aussi le nôtre. Avec humour et douceur, elle raconte les injonctions et les déclics qui lui ont permis de s’en libérer, les grands moments de bonheur avec sa fille Paloma, la sororité, les stéréotypes de genre, l’allaitement, le corps qui change, la sexualité. La liste n’est pas exhaustive, il n’y a pas vraiment de fil conducteur, seulement l’inspiration d’une autrice habituée à partager avec brio son quotidien avec sa communauté sur son compte Instagram.

À l’occasion de la sortie de Mère, La puissance de l’armée pacifique, Josépha Raphard nous a raconté le cheminement qui l’a mené à partager ces textes à la fois intimes et universels.

Avant le livre, l’envie de partager

Josépha Raphard est devenue mère d’une petite fille il y a trois ans. Cette entrée dans la parentalité s’est accompagnée d’une envie de partager ce nouveau vécu, qu’elle ne peut pas vraiment assouvir avec son cercle de l’époque :

J’ai eu ma fille à 25 ans. Je n’avais pas beaucoup de copines qui avaient des enfants, or, j’avais besoin de rencontrer des femmes qui vivaient la même chose que moi.

Josépha Raphard

Si elle ne vit pas sa maternité dans la solitude, elle se rend compte que ce monde est un peu mystérieux pour quiconque n’y gravite pas :

Je ne me suis pas sentie seule, mais j’ai senti qu’on n’en parlait pas vraiment [de parentalité]. J’avais l’impression qu’il y avait un monde qui s’ouvrait à moi et que ce monde avait toujours été autour de nous, mais que je ne l’avais jamais remarqué. Je n’y connaissais rien, car il n’y a pas de formation pour devenir mère. En parallèle, je me sentais assez déconnectée de l’extérieur. Mis à part la maternité et mon enfant, je trouvais que tout était assez fade, et paradoxalement, je ne voulais pas être juste une mère. Partager mon vécu sur Instagram, c’était une forme d’exutoire et de thérapie.

Josépha Raphard

Un livre conçu comme un câlin, à l’écoute des femmes

À sa création, son compte Instagram n’avait pas vocation à devenir un livre :

Au début, je publiais mes textes pour partager ce que je vivais et pour me sentir moins seule. Plus il y avait de réactions, plus, je sentais que mes textes pouvaient faire du bien aux femmes.

Josépha Raphard

Face au succès de ces tranches de vie, la maison d’édition Hachette a proposé à la créatrice du compte de recueillir certains de ses textes pour les publier. Elle a alors conçu un livre spécialement adapté aux mères, qui courent souvent après le temps pour s’occuper des autres :

Mères – la puissance de l’armée pacifique est facile à lire. Comme il y a des thèmes, il n’y a pas besoin de le prendre d’une traite. Je voulais vraiment proposer un support que toutes les femmes puissent lire, même si elles n’ont que quelques minutes devant elles, aux toilettes, ou dans le métro. Je voulais aussi qu’en lisant ce livre, elles puissent se dire : je ne suis pas toute seule. J’ai monté ce livre un peu comme un câlin collectif. Pour résumer, c’est une espèce de câlin qu’on peut trimballer dans sa poche.

Josépha Raphard

Au fil de ses chroniques, elle aborde des sujets centraux de la maternité, dont on ignore pourtant tout avant de devenir parent :

Je n’ai jamais vu mon compte Instagram comme un journal intime, il y avait toujours un thème. (…) [J’y aborde] tous ces sujets dont on se dit :  » je verrai quand je serai mère » et dont on se rend compte [une fois parent] qu’ils ne viennent pas du tout naturellement, que ce n’est pas une évidence. On n’a pas un gène de la maternité, un gène d’aimer jouer avec son enfant, ou de le nourrir. [L’entrée dans la parentalité] est tellement compliqué, c’est tellement gros, plein d’amour, de colère, d’ambivalence que je me suis dit que j’allais écrire dessus et qu’il y aurait des femmes qui allaient se reconnaître

Josépha Raphard

À lire aussi : Mères sans filtre : le livre féministe sur la maternité à glisser dans toutes les (bonnes) bibliothèques

Les mères ont surtout besoin qu’on les entende

Sans nécessairement faire de son recueil un ouvrage militant, Josépha Raphard vient d’une famille féministe et a déjà travaillé sur l’image du corps et de la féminité, notamment au travers de son documentaire « Meufs », réalisé en 2018. D’ailleurs, ce rapport au corps et à la féminité revient dans certaines chroniques, parmi de nombreux autres thèmes.

En partageant des réflexions qui nous concernent toutes, l’autrice met sa plume au service des mères et leur permet de se faire entendre :

Les nouvelles mères ont besoin qu’on les entende, et tout découle de ça. Elles ont besoin qu’on les entende quand elles disent qu’elles sont fatiguées, mais qu’elles ont quand même envie de s’occuper de leurs enfants tout le temps. Qu’on les entende quand elles disent qu’elles ont mal, sans qu’on leur réponde que c’est normal d’avoir mal. Qu’on les entende quand elles ont besoin d’aide pour leur allaitement, ou qu’elles n’ont au contraire pas envie d’allaiter. Et le fait qu’on les entende, ça veut aussi dire qu’on ne les questionne pas. Par exemple, si une mère dit qu’elle n’a pas envie d’allaiter, il faut que ça s’arrête là et pas qu’on lui demande pourquoi.

Josépha Raphard
Mères – La puissance de l’armée pacifique

Mères – La puissance de l’armée pacifique – Fnac – 14,95 €

Pour encourager cette parole et cette écoute, Josépha a également créé le Loma Club. Ses groupes de parole en petit comité permettent aux mères d’échanger sur leur quotidien et les défis qu’elles rencontrent. À l’image de son compte Instagram, ce groupe de parole était d’abord destiné à un usage confidentiel, même si face à la demande, le nombre de séances n’a cessé de croître.

Avec Mères – La puissance de l’armée pacifique, l’autrice s’est lancé le pari de fédérer les mères et de leur offrir un espace de partage et de compréhension.

Un câlin, de l’écoute et une armée puissante, mais pacifique pour nous soutenir, c’était une promesse certes ambitieuse, mais parfaitement respectée par Josépha Raphard dans son nouvel ouvrage.


Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.

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