La semaine dernière, mue par l’enthousiasme de la rentrée, j’ai tenté un mini-changement pour ne plus oublier mes trucs de boulot, mes petites affaires personnelles et mes velléités végétariennes : je me suis essayée à la To Do List.
Décider de bien s’organiser
J’ai fait des petites cases, flanqué des couleurs et tenté des effets calligraphiques, mais je ne vais pas vous mentir… Pour l’instant, ma tentative est un échec cuisant.
J’ai farfouillé dans plusieurs recherches scientifiques afin de dégoter le secret de l’organisation parfaite et je me suis dit que le sujet pouvait vous intéresser : que nous conseillent les sciences humaines pour mieux gérer notre temps ?
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Évaluer son temps avec réalisme pour mieux s’organiser
On va commencer par un truc qui me semble bien important : nos journées se composent de 24 heures. Pendant cette durée, nous allons dormir, manger, buller, travailler…
La première étape vers une « meilleure » organisation serait d’essayer d’être réaliste par rapport au temps dont vous disposez pour l’un ou l’autre de vos projets.
Je vous donne un exemple : sur mes premières To Do List de boulot, je notais TOUT ce que je souhaitais faire, sans limite de temps. Rappeler Machin, faire le compte rendu d’une réunion, préparer un Powerpoint, rédiger un rapport d’étude…
À la fin de mes journées, lire mes listes me foutait le moral à zéro : je ne pouvais pas tout cocher, il restait encore pleeeein de tâches à effectuer. J’avais le sentiment d’être « en retard ».
Pour éviter cette pression-là, vous pouvez essayer d’évaluer la durée de chaque tâche que vous souhaitez réaliser et de faire correspondre ces choses à faire au temps dont vous disposez... et réajustez en fonction de vos possibilités !
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Décupler les lourdes tâches pour bien s’organiser
Oui oui : des petits morceaux.
Vous savez, ce gros truc qui ne part jamais de votre liste de trucs à faire ? Ce projet un peu plus gros que les autres ? Ou juste un peu plus chiant ? Ou qui vous effraie un peu plus ?
Pour moi, ce truc, c’était…
(Roulement de tambour)
….
Refaire les joints de ma salle de bain.
….
Je SAIS que ce n’est pas si compliqué, mais en vrai cette petite ligne n’a pas quitté mes dix dernières listes.
Si une grosse tâche vous donne du fil à retordre, les scientifiques ont une proposition : découpez-la !
Au lieu d’écrire « refaire les joints de ma salle de bain », essayez de décomposer l’action en plusieurs sous-tâches :
- Demander à Trucmuche comment changer un joint,
- Acheter le silicone,
- Nettoyer la surface,
- Etc.
De cette manière, vous lutterez contre l’inertie de la méga-tâche : vous effectuerez de petites actions et ce que vous devez faire vous semblera moins imposant…
Aller au bout de ses tâches ou du moins le planifier
Lorsque l’on interrompt une activité, celle-ci nous reste en tête (et pollue un peu notre cerveau) : le phénomène serait connu sous le nom de « l’effet Zeigarnik ».
Au début du 20ème siècle, la chercheuse Bluma Zeigarnik développe l’idée que nous aurions « naturellement » tendance à vouloir finir ce que nous commençons, et qu’une tâche inachevée crée une dissonance inconfortable.
Zeigarnik a proposé à des enfants de réaliser plusieurs exercices (faire un puzzle, enfiler des perles…) — certaines activités sont terminées, les autres sont suspendues.
Ensuite, la chercheuse demande aux volontaires de se remémorer tous les exercices qu’ils ont réalisés, et badaboum : ceux qui ont été suspendus étaient plus cités que les autres, comme s’ils avaient particulièrement marqué les mémoires des enfants.
L’effet Zeigarnik est sujet à controverse — certain•es chercheur•ses, avec des procédures similaires, ne sont pas parvenu•es à répliquer l’expérience.
Plus récemment, d’autres scientifiques (Masicampo et Baumeister, 2011) ont suggéré que le simple fait de prévoir la fin d’une tâche permettrait d’annuler l’effet Zeigarnik.
En d’autres termes, les tâches que nous devons faire nous distraient… et l’action de « planifier » la manière dont nous les finirons ainsi que le moment où nous le ferons permettrait d’échapper à l’anxiété !
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S’organiser c’est bien mais prendre soin de soi c’est mieux
Nous sommes parfois confronté•es à une injonction à la « performance » — nous devons être épanoui•es au boulot, heureux•ses au quotidien, positif•ves en toutes circonstances, productif•ves sur notre temps personnel…
Mais nous sommes des êtres émotionnels : vous avez peut-être prévu d’assister à un cours de sport, de faire des courses, d’écrire une note de blog… mais, parfois, vos émotions chambouleront le programme et c’est ok !
S’il n’y avait qu’une chose à retenir, ce serait sûrement celle-là : prendre soin de soi.
Parfois, ce sera important pour vous d’arriver au bout de votre liste de choses à faire, ou juste de mettre en place une To Do List.
Parfois, ce qui sera essentiel, ce sera de ne rien faire, de ne rien accomplir, de ne rien prévoir.
Et peut-être que l’organisation parfaite passe par là ?
Pour aller plus loin :
- Un article de Thrive Global
- Un article du Guardian
- Un article de la BBC
Es-tu toi même une personne désorganisée qui cherche à se prendre en main ? Si tu es au contraire déjà très organisée, n’hésite pas à donner tes conseils en commentaires !
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Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
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