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Société

Des hommes racontent comment ils perçoivent le 8 mars

À l’occasion de la journée internationale des droits des femmes du 8 mars, Océane a donné la parole aux hommes, souvent perdus et impuissants face à cette journée.

La semaine dernière, à l’approche du 8 mars, il a été temps pour la rédac de réfléchir collectivement à ce que nous voulions produire comme contenus spécifiques en lien avec cette journée.

Notre ligne directrice a été la tribune de Mymy publiée le vendredi 6 mars, que je t’invite à lire si ce n’est pas déjà fait.

Ou à regarder !

Cette tribune a été un support pour nous, histoire de réfléchir et faire le point :

Comment on se sent, nous, femmes, dans notre engagement et notre lutte féministe ?

Quelles sont nos interrogations, nos insécurités, les doutes qui continuent à nous traverser au quotidien ?

Dans cet échange et cette réflexion, qui a ont été très bénéfiques et stimulantes pour nous, les hommes de notre vie sont rapidement venus sur la table, et on s’est posé la question :

Comment se sentent-ils, eux, à l’approche du 8 mars ?

Les hommes, le féminisme, et madmoiZelle

Sur madmoiZelle, la question de la masculinité, de la place de l’homme dans la lutte féministe et dans l’espace public a toujours été très présente.

Via des articles, et même via le podcast de Mymy, The Boys Club, dont c’est le sujet principal.

Pas pour évincer la parole des femmes qui reste centrale sur le magazine, mais parce que madmoiZelle a toujours estimé que le chemin vers l’égalité ne pouvait pas ignorer le chamboulement du genre masculin et de tout ce qui le définit dans notre société.

À la rédac, nous partageons toutes des moments de vie avec des hommes. Nous vivons avec nos frères, nos pères, nos amis, nos chéris, et nous assistons parfois à leurs interrogations et leurs incompréhensions.

Beaucoup d’entre nous, pour ne pas dire nous toutes, avons plusieurs fois été confrontées aux mots, parfois bienveillants, parfois sexistes et agressifs, des hommes au moment du 8 mars.

Entre ceux qui croient que le 8 mars est « la fête de la gonzesse », ceux qui offrent des cadeaux, et ceux qui ne comprennent pas pourquoi une telle journée existe…

Il est clair que leur positionnement face à cet évènement n’est pas évident. Et comme nous n’avions pas envie de parler pour eux, nous leur avons donné la parole.

Je n’ai pas reçu assez de témoignages pour estimer que ce qui ressort est représentatif de la majorité. Le lectorat de madmoiZelle (féminin comme masculin) est aussi largement sensibilisé au féminisme, ce qui peut donc rajouter un filtre à la lecture.

Mais sur 15 témoignages reçus, beaucoup se recoupent, et quand bien même ils sont peu, ils méritent d’être lus !

Les hommes et le 8 mars : de l’incompréhension

Le sentiment le plus largement partagé dans les témoignages que j’ai reçus est celui de l’incompréhension concernant la journée du 8 mars.

Certains trouvent cette journée victimisante pour les femmes, disant que l’existence même de cette journée continue de creuser les inégalités.

D’autres estiment que la médiatisation du 8 mars ne lui en donne pas une bonne image. Et parmi ceux qui sont dans cette incompréhension, certains sont pour cette journée, d’autres contre.

Je suis contre la journée du 8 mars, parce qu’elle n’a pas de sens

À 22 ans, ce militaire est plutôt contre l’existence de cette journée et de ce qu’elle véhicule, de sa fenêtre :

« Si on me demandait par surprise ce qu’il y a le 8 mars, je réfléchirais un moment avant de répondre.

Non pas que je ne trouve aucune importance à cette journée, mais plutôt que c’est une date qui ne me marque pas assez chaque année, qui est trop peu représentée et mal expliquée pour qu’elle soit imprimée dans mon cerveau.

Bon là, vous pouvez vous dire :

« Encore un militaire macho ».

Mais voyez-vous je trouve ça triste qu’il faille une journée aux femmes pour montrer qu’elles existent et qu’elles ont des droits.

Certainement une journée inventée par des politiciens masculins qui se sont dit :

« D’accord, d’accord on les laisse s’exprimer. Mais seulement pour une journée. »

Une simple combine pour contenter de potentielles électrices certainement… Pourquoi une journée ? Pourquoi ne pas faire ça toute l’année ? Pourquoi donc se restreindre à si peu ?

Je ne suis pas favorable à cette journée. Les femmes doivent avoir les mêmes droits que les hommes, point. Et il faut se battre toute l’année pour ça.

Car le combat est très rude et long, les vieilles mentalités ont du mal à changer. Elles sont ancrées, enracinées depuis des siècles.

Je ne me considère pas comme féministe, je suis seulement un être humain qui veut que tout le monde ait les mêmes droits. Sans distinction.

Les hommes ont tendance depuis longtemps à s’immiscer, à décider de la vie que devraient avoir les femmes. Comme si elles étaient inaptes à prendre certaines décisions.

Je suis fiancée à une femme merveilleuse que j’aime par-dessus tout. C’est le centre de mon univers.

Alors pourquoi lui dicter ce qu’elle doit faire, pourquoi lui dire comment s’habiller, pourquoi lui interdire de voir ses amis, de s’amuser, pourquoi lui imposer un moyen de contraception pour mon propre bien-être…

Je veux qu’elle soit libre, elle-même, c’est comme ça que je suis tombé amoureux d’elle.

Laissons vivre les femmes comme nous nous vivons. Laissons leur avoir la liberté qui est un dû pour tous et toutes. Et surtout laissons-les maîtresses de leurs corps.

Malheureusement ceci n’est pas l’affaire d’une journée par an, c’est un combat de plusieurs années. »

L’origine du 8 mars nous vient des luttes ouvrières du début du XXème siècle, pendant lesquelles les femmes réclamaient notamment de meilleures conditions de travail, le droit de vote, et l’égalité entre les femmes et les hommes, à travers l’Europe et le monde occidental.

La première fois qu’on entend parler de « Journée internationale des femmes » c’est en 1910, lors de la conférence internationale des femmes socialistes, par Clara Zetkin (journaliste, enseignante et femme politique marxiste allemande).

Il a fallu près de 10 ans avant que la date soit fixée, à partir de 1917, avec la grève des ouvrières de Saint Pétersbourg. Après 1945, la « Journée internationale des femmes » devient une tradition dans le monde entier.

Cette journée a été reconnue officiellement par les Nations Unies en 1977, puis en France en 1982.

Pour plus d’informations sur l’histoire de la journée du 8 mars, tu peux visiter le site Internet 8mars.info !

Je voudrais que la journée du 8 mars soit mieux utilisée et médiatisée

Parmi ceux plongés dans l’incompréhension, il y a Matthieu, 36 ans, qui souhaiterait que cette journée soit mieux utilisée.

Et à titre personnel, il estime qu’il a un rôle à jouer en tant qu’homme auprès des hommes qui l’entourent :

« Si j’ai une incompréhension, c’est sur ce à quoi est réduite cette journée.

Pour la majorité des gens (hommes et femmes je précise), c’est trop souvent un moment où l’on doit chouchouter les femmes qui nous entourent… WTF ?

Toutes les autres « journées de » sont l’occasion de parler de la thématique mentionnée, de faire des études pour savoir s’il y a eu des progrès en la matière, voir comment cela se passe dans le monde sur la thématique soulevée, parler des projections futures, etc.

Et nous, pour la journée de défense des droits des femmes, on en est à faire EXCEPTIONNELLEMENT des plateaux TV ou radio 100% féminins, de faire de la gratuité pour les femmes pour telle ou telle activité, d’offrir une rose à tout le service compta et de dire [prendre une voix grave et suave] :

« Chérie, aujourd’hui, c’est moi qui vide le lave-vaisselle. »

Pourquoi on ne montre pas aussi toutes les initiatives SÉRIEUSES qui existent ailleurs et qui permettent de rétablir une égalité ou une équité de fait entre hommes et femmes ?

C’est pas faire 1 plateau 100% femme ce jour-là qui est important, c’est de décider que ce 8 mars sera le jour 1 de la parité sur le plateau avec un temps de parole et une considération équivalente à l’égard des sujets traités par les hommes ou les femmes.

Cette journée est, dans l’ensemble, traitée de manière trop folklorique quand on voit l’ampleur des progrès à faire en la matière que ce soit ici et ailleurs.

Oui, cette journée est importante car elle doit permettre de faire un vrai bilan, elle doit permettre de rétablir des vérités, elle doit permettre de mettre la lumière sur des sujets vraiment importants.

Pour moi, on met trop en avant le mot femme pour le 8 mars. La vérité, c’est que s’il y a besoin de parler de défense des droits des femmes c’est AUSSI parce qu’il y a un abus de pouvoir des hommes.

À trop mettre l’accent sur le mot femme, dans la bouche des hommes, cela devient la journée de la galanterie.

Il n’y a pas de posture différente à adopter ce jour-là. Les actions en matière de défense des droits des femmes face à l’abus de pouvoir des hommes doivent être menées toute l’année.

Tout au plus, ce jour-là, je me prépare à devoir informer mes compères masculins sur ce qu’est cette journée et leur montrer que ça peut être le début d’un nouveau comportement suite à une prise de conscience plutôt qu’une exception calendaire.

En tant qu’homme, il est important que je communique auprès de mes pairs sur les choses qu’ils peuvent changer. Leur montrer que ces changements feront toujours d’eux des hommes. »

Avant, je ne comprenais pas le 8 mars, puis j’ai été sensibilisé

Avant d’être sensibilisés au féminisme, de faire des recherches par eux-mêmes, et donc d’ouvrir les yeux sur le pourquoi du comment de cette journée…

Eh bien le 8 mars, pour beaucoup des 15 hommes qui m’ont écrit, c’était juste la journée de la femme.

C’est le cas de cet homme de 31 ans :

« Je trouve qu’il est important de prendre cette journée telle qu’elle est, car ce n’est pas simplement la journée de la femme, mais la journée pour les DROITS des femmes.

En tant que garçon, j’ai été dans cette erreur je pense.

Cette journée ne vise pas à célébrer les femmes mais à lutter pour leurs droits. Oui, il est utile d’avoir cette journée, ce qui est déjà un scandale en soi je trouve, car dans un monde idéal le 8 mars ne devrait même pas exister.

Plus jeune, à l’occasion du 8 mars, pensant bien faire, j’ai offert des fleurs aux femmes de mon entourage, ma mère, ma sœur, ma copine de l’époque.

Je voulais simplement montrer que je les aimais et que j’étais avec elles en cette journée.

Avec le recul aujourd’hui, je me questionne sur le sens de ce geste, car pourquoi avoir besoin d’une journée pour offrir des cadeaux aux femmes qu’on aime ?

J’aurais peut-être dû juste les réunir et qu’on débatte ensemble sur l’égalité hommes/femmes.

Car pour moi c’est peut-être ça le 8 mars, l’occasion de débattre, de nous écouter et essayer de faire bouger les mentalités. Cette journée n’est pas faite pour dire aux femmes :

« Eh ! En fait vous existez, tiens une journée rien que pour toi, ça va te calmer ! »

Je suis très caricatural, mais quand je vois certaines pubs autour de moi, je trouve qu’on a détourné le 8 mars de son sens premier. »

Ilane a 24 ans, et même s’il a toujours eu du mal à se placer en tant qu’homme dans cette journée, et qu’il l’a longtemps mal comprise, il estime qu’il a une pierre à apporter à l’édifice du féminisme :

« Ce qui est bizarre pour moi, c’est que je n’ai jamais bien su où me placer vis-à-vis de cette journée.

J’ai toujours grandi avec cette impression d’une « fête des mères bis » où il faut être plus gentil que d’habitude avec les femmes.

En grandissant on se rend bien compte que c’est ridicule et que ce n’est pas le propos. Mais alors finalement, qu’est-ce que c’est ? À quoi ça sert ?

Ça sonne comme de l’esbroufe, un genre de lot de consolation pour faire oublier qu’il y a des inégalités tout le reste de l’année.

Jusqu’à très récemment, la journée de la femme n’était pas une journée marquante pour moi parce qu’il y a un manque cruel de communication sur sa raison d’exister. À contrario du 5 novembre dernier par exemple qui dénonçait l’inégalité salariale homme/femme de manière explicite.

L’inégalité c’est toute l’année, qu’est-ce que je peux faire en tant qu’homme, ce jour-ci, plus qu’un autre ?

Aujourd’hui ma position a évolué pour deux raisons.

Déjà, je suis bien plus investi dans la cause féministe et j’ai donc fait la démarche de trouver comment agir contre les injonctions patriarcales.

Mais aussi car on nous met de plus en plus à disposition des clés de compréhension et la possibilité d’agir, via les manifestations organisées, les collages qu’on trouve aujourd’hui partout dans les rues, des sites mis en place comme celui de Nous Toutes !, etc.

J’estime avoir totalement ma place dans cette journée.

Pour moi, bien que les femmes soient les premières victimes des injonctions patriarcales, c’est surtout un geste humain et normal que d’offrir son soutien, indépendamment du genre, des origines ou de la situation.

Je veux être là, en tant qu’homme, car j’ai l’intime conviction qu’énormément d’autres hommes soutiendraient le féminisme s’ils se rendaient compte que tous les problèmes liés à la masculinité toxique qui leur pourrissent la vie ont la même origine que la misogynie, l’inégalité salariale, les violences conjugales, la culture du viol

En tant qu’homme c’est compliqué aujourd’hui de trouver la légitimité d’agir ou de parler sur ce genre d’événement.

À ces hommes (et à moi qui ai hésité à témoigner) je veux dire que : tu ne seras jamais à la place des femmes et tu n’as pas vécu ce qu’elles ont vécu.

Mais tu sais la douleur que ça a été de devenir un homme, les regards vis-à-vis de ta pilosité, de la taille de ton sexe, de ton poids, de tes performances au lit, de ton orientation sexuelle, du nombre de partenaires, des violences peut-être verbales, peut-être physiques, peut-être sexuelles que tu as subies.

Ce ne sont pas des choses normales, tu peux te battre contre elles et tu n’es pas seul. Et c’est pour ça que les femmes non plus ne seront pas seules ce 8 mars. »

Le 8 mars, j’essaye de m’effacer pour laisser la place aux femmes

Kévin a 19 ans, il fait partie des optimistes. Le 8 mars c’est pour lui le jour où plus que jamais, il faut laisser la parole et l’espace public aux femmes :

« Mon père, une fois, a dit :

« Il ne faut pas uniquement prendre en compte ce que les femmes ont à dire lorsque nous sommes le 8 mars, mais plutôt essayer de les prendre en considération toute l’année. »

Cette phrase résonne beaucoup en moi en je pense qu’à terme il serait positif que nous n’ayons plus besoin d’une unique journée pour écouter les femmes.

Le jour où cela arrivera, l’égalité entre les genres sera sûrement parfaite. Pensée utopique, je l’admets.

Je trouve donc que cette journée représente quelque chose d’important, la possibilité et la volonté des femmes de pouvoir manifester, parler, s’exprimer au travers d’évènements qui sont organisés par elles et/ou pour elles.

À titre personnel, le 8 mars me permet aussi de m’effacer un peu et de, malgré mes engagements féministes, agir dans l’ombre, en relayant et en ne jouant alors qu’un rôle de passeur. »

Pour Vincent, il est primordial que les hommes s’effacent du mouvement féministe, et donc du 8 mars :

« Cela fait quelques années que j’estime que les hommes n’ont pas leur place dans les combats féministes. Ils peuvent être des compagnons de route, mais ils ne devraient pas essayer d’être féministes.

Ne serait-ce que parce que dans tous les débats qui divisent le féminisme (voile, prostitution, GPA, 8 mars, etc.), un homme peut avoir son avis en tant qu’homme, mais il n’a aucune légitimité à l’avoir en tant que féministe.

Dans le passé, j’ai vu des associations féministes mixtes. Sur certains sujets, les femmes étaient divisées et ce sont les hommes qui faisaient pencher la balance.

Cela ne devrait pas être comme ça. Les hommes ont déjà assez de place dans la société pour laisser les femmes décider de ce qu’elles veulent faire du féminisme.

Pour nuancer, je dirais que la place des hommes et donc la mienne, le 8 mars, c’est justement d’écouter les femmes et les féministes.

D’écouter leurs revendications, ce qu’elles vivent, ce qu’elles ont envie de dire, etc. Et d’agir pour que nous puissions vivre bien ensemble.

Maintenant, ce rôle, en tant qu’homme, nous devrions l’avoir tous les jours, pas seulement le 8 mars. Nous devrions être capable de mettre en place un climat où elles n’auraient pas besoin d’un 8 mars pour nous parler. »

Le 8 mars, je me souviens que je suis privilégié

Qu’on soit un homme ou une femme, quand on évolue dans un cercle dans lequel on partage une manière de vivre et de penser, il est parfois difficile de se rendre compte qu’ailleurs, les choses n’avancent pas au même rythme.

Vincent a 26 ans (ce n’est pas le même Vincent que le témoignage précédent), et pour lui, le 8 mars permet un rappel de ses privilèges en tant qu’homme :

« La journée du 8 mars représente pour moi une piqûre de rappel : entre un cercle bienveillant et éclairé, qui peut être aveuglant, et la réalité générale, qui peut être déprimante, il existe parfois des abîmes difficiles à sonder.

Sans m’apitoyer sur un pseudo complexe de blanc hétéro qui n’aurait pas le droit à la parole, ça me rappelle que j’ai quand même de la chance d’être un homme, alors que j’aimerais que tout le monde s’en foute et que ce genre de concept soit de l’histoire ancienne.

Cette journée me rend aussi un peu perplexe, car à part mon cercle d’amis étant déjà plus ou moins d’accord avec moi, avec qui vais-je en discuter de manière constructive ?

Au final, cette journée résume assez bien l’engagement féministe de tous les jours : parfois empouvoirant, et parfois c’est dur de s’accrocher, on a l’impression que ça n’avance pas en restant juste ouvert d’esprit.

Mais j’ai espoir !

Certains et certaines diront que le changement ne se fera pas sans la « classe dominante », d’autres voudront donner majoritairement la parole aux victimes directes, ce que je conçois aussi !

J’essaye, à mon échelle, de donner un bon exemple et de rester ouvert, mais je reste un être humain, parfois j’ai des bons jours, parfois c’est pas le moment, et si ça tombe un 8 mars, le débat reprendra un autre jour et continuera.

Par contre, les hommes ont tendance à monopoliser le temps de parole (j’ai appris ça grâce à madmoiZelle), donc il faut faire attention.

Et même en en étant conscient, parfois c’est dur ! Je suis dans une phase où je m’énerve parfois tout seul après une soirée quand j’ai eu l’impression de trop parler et de ne pas assez écouter les autres. »

Les hommes et la journée internationale des droits des femmes

Comme il serait indigeste de vous partager tous les témoignages que j’ai reçus, je dirais que ce qu’il faut retenir de la pensée des hommes qui ont témoigné, c’est que :

  • L’ambiance générale et la communication autour du 8 mars ne reflète pas ses vraies valeurs et porte à confusion
  • Pour la majorité ils ne savent pas où est leur place et comment agir sans mal agir
  • Ils voient dans le 8 mars un signe de plus que les inégalités ont encore de beaux jours devant elles.

Comme j’ai personnellement ressenti que la plupart de leurs incompréhensions résultaient d’un manque d’information, soit sur ce qu’est le féminisme, et ce que veut dire être féministe, soit sur ce qu’est la journée du 8 mars, voici quelques liens utiles pour mieux comprendre :

Et toi, comment te sens-tu chaque année le 8 mars ?

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Les Commentaires

3
Avatar de Skogsdottir Langurhar
8 mars 2020 à 13h03
Skogsdottir Langurhar
Merci bin monsieur le Papa de Kévin, "d'essayer de nous prendre en considération" le reste de l'année, c'est fort urbain

Sinon les autres témoignages m'ont fait couiner un "hallelujah".
3
Voir les 3 commentaires

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