(j’adore écrire BAD BUZZ, ça me donne l’impression d’être un expert en agence de com. On devrait dire « mauvais ramdam », d’ailleurs mais bon…)
L’affaire est partie du blog de Deedee : Anne-Cécile Couetil, la créatrice de la marque Velvetine, a découvert que deux sacs en vente chez Mango ressemblaient trèèèès beaucoup à deux de ses modèles – pourtant déposés à l’INPI. Elle a donc décidé d’attaquer la marque espagnole en justice.
(pour info : ici et ici, les fameux sacs en photo)
Mauvaise décision ou pas, toujours est-il qu’à ce petit jeu, les avocats des grandes enseignes sont difficilement battables et Anne-Cécile a perdu* mais…
Erreur numéro 1 : le retour de flammes
Si la décision de justice en elle-même se doit d’être respectée, Mango commet une première erreur stratégique en faisant condamner Anne-Cécile à payer 6 000 euros pour poursuites abusives (selon les infos de Deedee). L’enseigne aurait très bien pu la laisser manger son dépôt INPI pour se consoler, mais non. Bim, la double peine.
C’était sans compter sur les réseaux sociaux, véritable plaie pour les Goliaths qui voudraient s’asseoir gentiment sur leur David. L’info se balade de mur en mur Facebook, provoquant l’indignation de nombreux internautes, qui postent des messages de soutien à Velvetine et vont jusqu’à créer un sujet sur le forum Facebook de Mango.
C’est là que le post de Deedee intervient, se servant de son audience pour amplifier ce début de ramdam.
Erreur numéro 2 : la réponse de sourd
Beau joueur ou simplement incapables de traiter le problème rapidement ? On ne saura jamais, toujours est-il que Mango ne supprime pas le sujet, qui commence à prendre de l’ampleur. Trois jours plus tard, toujours aucune réponse. Ah si, celle-là :
Fantastique. Forcément, l’indignation monte encore derrière cette réponse laconique.Erreur numéro 3 : « c’est la mode du moment »
Face à cette grogne qui monte (et qui va encore sans doute monter dans les jours à venir), Mango continue de jouer la sourde oreille et se replie dans sa réponse postée hier derrière « la mode du moment » et leur concours dédié aux jeunes créateurs.
Voilà voilà. Pourtant, ce n’est pas les propositions et les possibilités de sortie « par le haut » qui manquent, la preuve, elles sont sur ce fameux sujet de forum :Pour conclure, laissons la parole à ce Jean-Christophe, que je ne connais point personnellement mais que Mango aurait dû avoir comme conseiller en ce début de semaine pour éviter la « boule de neige » qui risque fort de « se transformer en avalanche salvatrice ».
On vous tient au courant de l’évolution de cette affaire, bien sûr. Pas la première – on se souvient de Zara et ses tshirts Miss Pandora – et sans doute pas la dernière à remuer le landerneau online de la mode.
* Petite morale de l’histoire pour les jeunes créateurs : n’allez jamais la fleur au fusil attaquer des grandes marques pour contrefaçon… c’est une véritable guerre juridique entre elles et elles sont très largement équipées pour le combat.
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
Le pire dans l'histoire, c'est que même avec des modéles déposés, la justice ne joue pas en faveur de la creatrice...
À se demander si dépenser des sous pour déposer des modeles à l'INPI sert à quelque chose (car cher et pour certains createurs c'est un budget) , vu que la justice n'en tiens pas vraiment compte...
J'espere que cette affaire apporteras beaucoup plus de clients à la creatrice qu'à Mango !!! Ça donne pas envie d'aller acheter chez ce dernier.